Nous donnons ci après les différents types de pétioles ou pétales, qui ont servi aux Grecs pour composer l'ornement typique, désigné sous le nom générique de palmette. 2n Nous avons la pétale droite, la pétale ondulée concentrique, la pétale flamboyante, la pétale concentrique à crochet, la pétale empruntée au chèvre-feuille et enfin la pétale épanouie rayonante. Nous ferons remarquer la gracilité et l'extrême élégance qui président au balancement des pleins et des vides de la figure suivante. Nous avons précédemment énoncé la possibilité de déduire certaines formes de types pris dans la nature. Personne ne niera, que les figures que nous reproduisons ici ne soient empruntées aux légères folicules du chèvre-feuille. On retrouve dans ces figures les molles ondulations des rinceaux des palmettes. Nous voyons dans les palmettes juxtaposées de la figure qui suit les pétales du disque de quelques fleurs offrant une certaine ressemblance avec celles que l'on désigne sous le nom de marguerites. La figure suivante nous offre une juxtaposition de palmettes et de lotus complètement empruntés au chèvrefeuille. Les lotus de cette figure offrent de plus la particularité, que nous avons énoncé plus haut, relativement au rechampi de blanc pur. Les ornements d'origine grecque, que nous venons de donner, se composent de motifs conventionnels en teintes plattes sans ombre et sans relief. Cependant, Hittorf nous donne un exemple où ces ornements étaient circonscrits par des tailles, qui devaient contribuer à la netteté des contours et à la facilité de la polychromie, puisque le travail du sculpteur dispensait de l'usage des poncis. Les Grecs et les Romains avaient un autre genre d'ornementation polychrome en fresque ou en encaustique pur, basé sur le gracieux caprice de l'enroulement d'acanthe entremelé d'ornements et de figures d'animaux en imitation directe de la nature. Nous donnons ci-après deux exemples de ce genre d'après des frises de différentes maisons à Pompéi. Le second de ces dessins principalement nous of fre sous ce rapport un specimen des plus remarquables. Il ne sera pas innutile, croyons nous, de donner ici à nos lecteurs un aperçu complet du système de décoration polychrome, usité dans l'intérieur des temples ou des maisons de Pompéi. Nous empruntons au remarquable ouvrage de l'architecte Owen Jones son système résultant de la comparaison et de la synthèse des décorations pompéïen nes. Le diagramme d'un côté de mur d'une maison pompéienne, dont nous donnons la gravure en masse générale, consistait en un lambris peint de demi revêtement occupant un sixième de la hauteur du mur; sur ce lambris étaient placés de larges pilastres, ayant la moitié de la largeur du lambris, et divisant le mur en |