nages portent le costume romain. En regard de cette statue est Eléonore de Bergue, sa femme, bienfaitrice de l'HôtelDieu. Ces deux monuments furent élevés, en mémoire de la conversion du duc qui était protestant, par son fils le cardinalde Bouillon. Elles ont été retrouvées dans les caves de l'abbaye et placées à l'hospice par les soins de M. Ochier, que nous rencontrons partout où il y a du bien à faire, des souvenirs à respecter. Dans cette même salle, on nous montra encore deux morceaux de hampe de la crosse de Hugues, le fondateur de l'abbaye; ils sont en bois recouvert de lames d'argent ciselé, d'un travail fort remarquable. SÉANCE TENUE A PARAY-LE-MONIAL, PAR LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE, Le 21 Juin 1850. Les membres de la Société française présents à Cluny quittèrent cette ville à 2 heures et se réunirent à 7 heures du soir, le 21 juin, dans l'église de Paray-le-Monial, pour examiner cette intéressante église, que M. Ochier leur avait citée comme reproduisant assez bien l'ordonnance de la grande basilique de Cluny, au moins quant aux transepts, au chœur et à la partie de la nef la plus rapprochée du transept. M. le Curé de Paray, qui avait assisté, en 1846, aux réunions de la Société française à Autun, s'empressa de faire les honneurs de son église. L'église paroissiale de Paray était celle d'un prieuré dépendant de Cluny, et dont le cloître et les autres dépendances existent encore du côté du Sud. Comme édifice remarquable, la porte par laquelle on entre à l'extrémité du transept nord, fixe d'abord l'attention. M. de Caumont en montre le dessin, fait précédemment par M. E. Sagot. A l'intérieur, la Société observa, comme le lui avait annoncé M. Ochier, une disposition analogue à celle que présentent encore les restes du transept de Cluny, c'est-à-dire un triforium à plein-cintre surmonté d'un clerestory et des pilastres cannelés entre ces arcatures, comme le montre le dessin suivant de M. Victor Petit. L'église offre l'aspect que l'on a essayé de reproduire ici d'après un grand dessin de M. Sagot, pris dans le deambulatorium, derrière l'autel du choeur. En sortant de l'église, la Société fixa quelques moments son attention sur un bénitier que M. de Caumont regarde comme ayant servi de vasque ou de réservoir pour un jet d'eau, soit sur une place, soit au centre d'un cloître, soit dans un jardin, et qui, à une époque inconnue, aura été placé où il est et reçu la destination que l'on vient d'indiquer. Ce réservoir assez élégant, en pierre, a été dessiné par M. Sagot. Avant de quitter l'église de Paray et de prendre congé de M. le Curé, la Société examina l'abside et l'extérieur des chapelles qui rayonnent autour du choeur. M. de Caumont fit remarquer combien les modillons et les corniches ont de ressemblance avec ces parties de l'entablement des monuments de l'Auvergne. Quelques jours après, la Société a pu recon |