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Le projet de défense des mielles de Cherbourg a été approuvé par une décision du 13 février dernier, et une dépêche du 26 mars 1861, approuve la soumission présentée pour l'exécution des travaux aux prix du devis.

La dépense est évaluée à 100,000 fr.

Une décision du 26 mars 1861, prise sur l'avis de la Commission mixte des travaux publics et après l'adhésion du Conseil général du département, fixe la répartition des dépenses comme il suit :

A la charge de la marine.... des travaux publics.

du département et des localités

25,000
50,000

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Mielles

de Cherbourg

et anse Sainte-Anne.

Mielles

de Cherbourg.

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La somme de 25,000 fr. allouée par la marine étant disponible, on a commencé les travaux dans la partie la plus fortement attaquée vers la redoute de Tourlaville.

Un projet de défense de l'anse Sainte-Anne et de constitution d'un syndicat a été approuvé par décision du 26 novembre 1859, et l'Administration s'occupe de faire rendre le décret qui doit organiser en syndicat les propriétaires intéressés.

La dépense est évaluée à 95,000 fr., et, d'après la décision ministérielle du 11 décembre 1858 et le vote du Conseil général, elle sera supportée moitié par l'Etat, le quart par le département et le reste par le syndicat.

Lorsque le décret sera intervenu, on pourra adjuger et commencer les travaux.

Un décret du 6 avril 1856 fixe les limites de la mer à l'origine de cette baie, au pont Perrin, et un projet de délimitation du rivage maritime, présenté le 15 mai 1858, a été mis aux enquêtes et est, en ce moment, soumis à l'Administration supérieure. Cette délimitation réserve les droits des tiers en laissant au libre usage de tous les tanguières communes. Mais, soit qu'on reconnaisse la validité des droits des possesseurs actuels des tanguières exploitées, soit qu'on leur fasse des concessions régulières et conditionnelles pour cet objet,

Anse

Sainte-Anne.

Havre

de Lessay.

Havre de Regnéville.

Håvre

il sera toujours possible, en maintenant le principe de la domanialité, d'user du mode d'exploitation et de préparation de la tangue le plus favorable à l'agriculture.

Un décret du 27 novembre 1857 fixe les limites de la mer sur la Sienne au pont de la Roque, sur la Soulles au port biais établi sous la route no 23 et sur le ruisseau de Passevin, à la tête d'aval de la digue de Montmartin.

Le projet de délimitation du rivage ou du domaine public maritime le long du håvre de Regnéville a subi l'enquête et est présentement soumis à l'Administration supérieure.

Un projet de délimitation du domaine public maritime, dans de Bricqueville. le hâvre de la Vaulée ou de Bricqueville, a été mis aux enquêtes et est maintenant sous les yeux de l'Administration.

Baie du Mont-
St-Michel.

Une concession partielle a été faite dans cette baie par décret impérial du 21 juillet 18565, et elle est complétée par le décret du 12 décembre 1860.

Elle comprend, outre les terreins déjà conquis et amodiés par le domaine, toute l'étendue de grèves limitée par une ligne droite tirée de la chapelle Sainte-Anne (Ille-et-Vilaine) au Mont-Saint-Michel, et une deuxième ligne dirigée du Mont-Saint-Michel sur la pointe de Roche-Torin.

Le concessionnaire est tenu d'établir, dans le délai de six ans, des digues de défense submersibles le long du Couesnon, et sur les limites de la concession entire cette rivière, la mer et la Guintre.

D'après un projet approuvé le 2 avril 1857, le Couesnon a été dérivé suivant la direction du vieux canal Combes, et son ancien lit est fermé par une digue.

Le nouveau lit offrant actuellement une largeur moyenne de 75 mètres dans l'ancien canal Combes est endigué jusqu'au Mont-Saint-Michel dont l'accès par terre est désormais assuré par la digue de rive droite. Celle de rive gauche se prolonge même jusqu'à 1,200 mètres au-delà du Mont.

Jusqu'ici ce nouvel état de choses n'a exercé aucune influence fâcheuse sur les tanguières de Moidrey.

La Compagnie a, en très-grande partie, exécuté la grande digue en enrochements, s'étendant depuis Roche-Torin jusqu'au Mont-Saint-Michel, et, bien que la concession supplémentaire, relative au prolongement de cette digue jusqu'à Roche-Torin, n'ait été octroyée que postérieurement, les travaux n'en furent pas moins poussés avec toute l'activité possible.

Grâce à cette bénévole initiative de la Compagnie, dont les travaux ont été habilement dirigés, la Sélune est maintenant

rejetée dans le Nord, et les terreins qu'elle ravageait depuis près de 5 ans sont dorénavant à l'abri de son atteinte, car la digue offre aujourd'hui une longueur d'environ 4,500 mètres sur un développement total de 6,000 mètres.

La nécessité de laisser écouler les eaux contenues dans les grandes dépressions de la plage en avant de cette digue ne permet pas de la terminer avant qu'il se soit écoulé quelques années.

On avait également dirigé et endigué la Guintre, mais les dernières grandes marées d'équinoxe ayant ensablé le lit de ce faible cours d'eau l'ont rejeté en dehors, à deux reprises différentes. On l'a, de nouveau, creusé et cette rivière y coule maintenant.

La Sélune est maintenant maîtrisée et rejetée dans le Nord de la baie où la contient la digue exécutée par la Compagnie entre Roche-Torin et le Mont-Saint-Michel, et qui met un terme aux ravages exercés par cette rivière sur les terreins de la rive Sud.

Il existe sur le littoral de ce département :

2 phares de 1re classe, ceux de Barfleur et du cap La Hague ;

4 phare de 2e classe, celui de Carteret ;

3 phares de 3 classe, ceux de Granville (cap Lihou), de Chausey et du Sénéquet;

1 phare ou fanal de 4e ordre grand-modèle, celui du cap Lévi;

12 fanaux de 4e ordre, dont 4 pour la rade de la Hougue, ceux de l'ile Saint-Marcouf, de la rade de La Hougue, de Morsalines et de Réville; 2 pour le port de Barfleur; 4 pour la rade de Cherbourg, ceux du fort Impérial, du fort Central de la digue, du musoir de la jetée de l'Est, et du fort de Querqueville; 1 sur la pointe d'Agon; et 1 sur le môle de Granville.

De plus, on compte 10 feux à réverbères sidéraux ou autres, 1 à Saint-Vaast, 2 à Barfleur, 3 à Cherbourg, 2 à Diélette, 2 à Portbail. Ces deux derniers feux ont été allumés le 15 avril 1859.

Tous ces phares, fanaux ou petits feux sont généralement en bon état d'entretien, et outre les 25,700 fr. affectés, cette année, aux dépenses du personnel des gardiens, un crédit de 40,000 fr. est destiné à l'entretien des édifices.

Les huiles consommées se paient directement à Paris.

Le phare du Sénéquet est terminé et allumé depuis le 15 février dernier.

Les dépenses s'élèvent à 56,000 fr., y compris les logements des gardiens établis sur les dunes de Blainville.

Rivière de Sélune.

S v. Phares et fanaux.

Entretien.

Travaux neufs.

Phare

du Sénéquet.

Projets.

S VI. Balises et amers.

Balises.

Amers.

Néant.

Il existe, sur le littoral, un grand nombre de balises de formes variées (måts, tonnes, bouées, etc.). Le plus grand nombre se trouve dans la baie de Carentan et dans l'archipel de Chausey.

Ces balises sont en partie entretenues sur les fonds des ports dont elles indiquent l'accès; mais on dispose, en outre, d'un fonds spécial d'entretien qui, cette année, est de 7,150 fr.

Les amers sont, en général, des objets ou des constructions élevées sur le littoral ou en mer et très-visibles aux navigateurs qui reconnaissent la direction à suivre en voyant ces amers les uns par les autres.

Il n'y a pas de fonds spécial pour leur entretien qui consiste à les blanchir périodiquement.

Cherbourg, le 25 juin 1861.

L'Ingénieur en chef,

DESLANDES.

RAPPORT ANNUEL

SUR

LES ARCHIVES DÉPARTEMENTALES.

Saint-Lo, le 1er août 1861.

MONSIEUR LE PRÉFET,

M. le Ministre de l'Intérieur vous écrivant, le 30 décembre 4860, a bien voulu dire que l'examen du dernier rapport sur les archives départementales l'a mis à même d'apprécier les nouveaux résultats qui ont été obtenus dans cette partie du service, et il a témoigné toute sa satisfaction pour les travaux de classement et d'inventaire qui ont été poursuivis avec un zèle et une intelligence dignes d'éloges.

Tels sont les termes de la dépêche de Son Excellence. Si je les relève, ce n'est pas pour m'en glorifier, c'est parce que j'y trouve l'occasion de vous prier d'appeler l'attention du Conseil général sur la position plus que précaire de l'Archiviste adjoint, à qui revient de droit une partie des félicitations de M. le Ministre, pour l'assiduité avec laquelle il me seconde dans l'exécution de travaux souvent difficiles, toujours fatigants..

Appelé depuis 1852 à l'emploi qu'il occupe, il a touché, les six premières années, un traitement de 600 fr. élevé maintenant au chiffre de 800 fr., mais qui ne suffit pas aux exigences d'une situation que le passé a embarrassée et qui, dans tous les cas, est loin de rétribuer convenablement le mérite de sa collaboration.

Je vous prierai donc, Monsieur le Préfet, de proposer au Conseil général de porter ce traitement à 1,200 fr., c'est celui d'un homme d'équipe sur nos voies ferrées, et de demander aussi que l'Archiviste adjoint soit admis, comme

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