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KOUTES IMPÉRIALES.~ENTRETIEN.

Sous Répartition du Crédit de 260,000 fr. alloué en 1861.

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Comme vous le reconnaissez à la simple inspection du tableau qui précède, le fonds d'entretien est demeuré stationnaire, et cela, j'ai lieu de le craindre, au détriment de la bonne conservation des routes impériales; car il est à noter que le prix des matériaux s'est accru dans une proportion inattendue, puisque, avec le même crédit de 260,000 fr., le service n'a pu se procurer, dans les baux d'entretien, que 17,000m de pierres, au lieu de 25,000. Aussi joindrez-vous votre voix à celle de M. l'Ingénieur en chef et à la mienne, pour obtenir de M. le Ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, une somme notablement plus élevée, et qui ne saurait, sans inconvénient, être inférieure à 310,000 fr.

Si le crédit d'entretien est resté fixé au chiffre de l'année der- Travaux neufs. nière, les crédits ouverts pour travaux neufs dépassent sensi

blement, ainsi que vous l'aviez demandé, les allocations de 1860.

Le tableau suivant en donne la répartition par route et par entreprise :

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La route impériale n° 13, de Paris à Cherbourg, a encore été le mieux dotée sur le présent exercice. A elle seule, elle prélève 74,000 fr. sur les 203,300 fr. alloués pour travaux neufs. Vient ensuite, dans l'ordre décroissant, la route no 172, de Granville à Bayeux, à laquelle j'ai fait accorder 61,000 fr., dont 50,000 ont été ou seront employés en achats de maisons, dans

la traverse de la rue Torteron, à Saint-Lo. La dernière allocation importante (36,000 fr.) est affectée à la reconstruction du pont de Pontorson sur la route impériale no 176. Le surplus des ressources se trouve divisé par fractions plus ou moins fortes entre les autres routes. Vous n'y verrez pas encore figurer le n° 24 bis (traverse de Granville), quoiqu'un crédit ait été accordé, en principe, par M. le Ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics; en effet, jusqu'à présent, la ville n'a pas fait connaitre si elle entend ou non participer aux frais d'amélioration. Pour peu qu'elle vote sa subvention, les travaux ne tarderont pas à être entrepris.

Il en sera de même du projet dressé pour la traverse de Villedieu (route no 475). On n'attend plus que le versement du tiers de la dépense promis par la ville et dont le montant sera prélevé sur l'emprunt actuellement soumis au Gouvernement. L'attente ne sera pas longue, je le crois.

Que n'en puis-je dire autant de la rectification des côtes du Parc et de Vaudepoterie, dépendant de la route no 172. Chaque année, le Conseil d'arrondissement de Coutances signale les dangers que présentent les pentes rapides de ces parties de route; chaque année, vous vous joignez à lui pour demander qu'on y exécute des travaux, dont l'urgence n'est contestée par personne. Vous ne vous déjugerez point à cet égard, et, de mon côté, j'insisterai à nouveau pour qu'il soit fait droit à vos légitimes réclamations.

J'appuierai volontiers aussi celles que vous avez fait entendre au sujet de la traverse de la route impériale no 13, dans Néville, que rétrécissent quelques masures de peu de valeur. Mais j'observerai que mes propositions auraient plus de chances de succès, si la commune votait une partie de la dépense qu'occasionnerait la démolition des bâtiments en question.

D'autres projets vous sont encore recommandés par les Conseils d'arrondissement. Celui d'Avranches cite l'élargissement du pont du Bosc, à Granville (route no 24 bis), et l'amélioration de la route no 171 dans la traverse de cette ville; celui de Saint-Lo considère comme indispensables les travaux d'amélioration de la chaussée du Pont-Hébert (route no 174), et le rechargement de cette route entre Torigni et le Calvados; enfin, le Conseil d'arrondissement de Mortain plaide en faveur de la route no 177, qui a besoin d'un rechargement entre Mortain et Saint-Hilaire-du-Harcouet.

Tous ces projets méritent au plus haut point votre appui. Le mien leur est complétement acquis.

J'arrive aux routes départementales.

Et d'abord, je ramène le taux de leur entretien de 380,800 fr. à 365,000 fr. Ce n'est pas sans surprise, je le sais, que vous verrez cet abaissement d'autant plus inattendu qu'en vue de

Routes départementales.

Entretien.

l'accroissement de vos ressources de la 1re section, vous avez voté, l'année dernière, un centime extraordinaire, pour vos bâtiments départementaux. Mais avant que je ne donne aucune explication, vous sentez déjà que des raisons, et des raisons majeures seules, m'ont pu déterminer à une pareille extrémité. Ces raisons, je les puise dans la nécessité où vous êtes de ne pas laisser plus long-temps sans dotation tout un genre de travaux Amélioration ou plutôt reconstruction des petits ports, desséchements et protection du littoral. A ces ports qui jalonnent la côte, à ces desséchements qui enrichissent le pays, à ces reconstructions de digues, qui protègent, contre la mer, les plus fertiles contrées du département, l'Etat, d'après les études faites et les projets approuvés, consacre près d'un million. Il réclame votre concours pour une subvention de 250,000 fr. environ le rapprochement de ces chiffres suffit pour vous indiquer l'intérêt du département à ne pas hésiter à voter les contributions demandées, et les raisons qui m'ont déterminé à faire encore, sur le budget des routes départementales, un de ces prélèvements auxquels on ne se résigne qu'à grand regret.

Dans ma pensée, au reste, cette réduction ne peut être que temporaire. Dès 1863, il serait facile de l'effacer, et d'élever à 400,000 fr. et plus, si c'est possible, le chiffre de l'entretien. Mais, pour arriver à ce résultat, Messieurs, la condition sine quá non est le vote d'une imposition extraordinaire d'un centime, pendant 6 ans, pour les ports, les desséchements et la défense du littoral. Si c'est un sacrifice, c'est aussi un acte d'humanité et de bonne justice distributive.

J'y vois un acte d'humanité; dans toutes vos sessions, ne représentez-vous pas au Gouvernement que les ports de la côte Ouest ont surtout besoin de réparations, d'améliorations et autres travaux, parce qu'en cas de tempête, ils sont le refuge des navires caboteurs et des bateaux de pêche, quoique les navires n'y trouvent pas toujours un mouillage sûr qui les mette à l'abri des dangers ou au moins d'avaries majeures. C'est un acte de justice distributive; en effet, vous subventionnez les chemins de fer; vous dotez les routes départementales, les chemins de grande communication; vous descendez même jusqu'à des voies d'une classe inférieure encore; qu'est-ce que des ports maritimes, sinon des stations véritables pour le navire caboteur et pour le pêcheur, qui emploient la voie de la mer, ceux-ci pour exercer leur industrie, ceux-là pour transporter d'un port à un autre port les produits de l'industrie des autres. Ce n'est pas sans raison que le cabotage se plaint de la concurrence des chemins de fer; faites quelque chose pour lui: les marins qu'il fait vivre méritent toute votre bienveillance par les dangers qu'ils courent, par les services qu'ils rendent au pays; venez-lui donc en aide pour qu'il fasse plus aisément ses chargements et ses déchar

gements. Pour le cabotage comme pour les autres le temps est de l'argent. »

Par toutes ces considérations, j'espère, Messieurs, vous avoir démontré la bonté de ma combinaison, et j'ai la confiance que vous la sanctionnerez par un vote approbatif.

Classement.

Chemin

munication no 5, de Carentan à La Haye-du-Puits

Vous concevrez, Messieurs, qu'après m'être vu dans la nécessité de réduire le taux d'entretien des routes départementales, j'ai dû hésiter à vous proposer le classement parini elles de grande comdu chemin de grande communication n° 5, de Carentan à La Haye-du-Puits; mais lorsque j'ai vu l'unanimité des opinions sur ce point, il m'a bien fallu reconnaître qu'il y avait des intérêts trop fortement engagés pour qu'on n'y eût point égard. Le Conseil d'arrondissement de Saint-Lo et celui de Coutances appuient ce classement; MM. les Ingénieurs en constatent les avantages. Je ne mets pas en doute que, de votre côté, vous ne l'accueilliez par un vote favorable. Les raisons de décider sont que la nouvelle voie facilitera l'accès des importants marchés de Carentan et celui de la voie ferrée à la majeure partie des communes des cantons de Barneville, Saint-Sauveur-le-Vicomte, La Haye-du-Puits et Lessay; elle donnera aux produits d'une contrée non moins riche qu'étendue des débouchés qui lui font défaut aujourd'hui. Elle permettra, enfin, d'espérer le développement d'une industrie qui promet de beaux et utiles résultats, celle de l'exploitation de carrières considérables dont les grès sont recherchés à Paris pour les fournitures de pavage. La nouvelle voie prendrait le n° 25.

Chemin

munication no 51.

Doit-on assigner le numéro suivant au chemin de grande communication no 51, qui traverse les communes de Saint- de grande comGermain-sur-Ay, Angoville-sur-Ay et Lessay, pour aboutir au håvre de Saint-Germain? Le Conseil d'arrondissement de Coutances le demande, et je voudrais pouvoir m'adjoindre à lui; mais, s'il est bon de classer parmi les routes départementales des chemins d'une importance reconnue, il ne faut le faire qu'avec réserve et qu'autant que le service n'en souffrira pas. Ör j'estime, avec M. l'Ingénieur en chef des ponts-et-chaussées, qu'on ne saurait imposer au fonds d'entretien de plus lourdes charges. D'un autre côté, il n'est pas suffisamment prouvé qu'il y ait un interêt départemental au classement proposé; car si les communes le demandent, ce n'est que dans l'espoir de n'avoir plus à en supporter l'entretien. Il y a donc. lieu, selon moi, d'ajourner le projet, sans le repousser absolument.

J'ai, maintenant, à vous proposer l'emploi en travaux neufs Travaux neufs. des ressources créées par l'imposition extraordinaire de 2 centimes que vous avez votée pour la mise en état des routes départementales. Ces ressources s'élèvent à 98,918 fr.

33 c.

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