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PROCÈS-VERBAL.

Séance du 27 novembre 1862.

Présidence de M. H. DE BARRAU, président.

Sont présents: MM. de Monseignat, Hippolyte, ancien député; le vicomte de Beaumont; Marchal, ingénieur en chef des ponts et chaussées; de Séguret, ancien magistrat; Poulon, conducteur, remplissant les fonctions d'ingénieur des ponts et chaussées; Vanginot, architecte du département et du diocèse; Mazars, architecte de la commune de Rodez; Kolman, receveur de l'enregistrement; Noël, chanoine titulaire ; Vaysse, ingénieur des mines; Cérès, pretre; Dalac, curé d'Onet-le-Château; Castanié, peintre; Bourguet (Léopold), agent de change; Pescheloche, architecte; Boisse, ingénieur des mines; Valadier, propriétaire; Alibert, prêtre; Saquet, prêtre; Castan, professeur au Lycée; Fontès, chef de division à la préfeture; Bessière, médecin-major au 82o de ligne; de Valady (Eugène), avocat; Vésy, bibliothécaire; l'abbé Roquette, directeur de l'Institution des sourds-muets; l'abbé Mas, professeur au petit-séminaire de Saint-Pierre; Viallet, docteur en médecine; l'abbé Monteillet, chanoine honoraire, et Lunet, membre du Conseil général, secrétaire.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté sans réclamations.

Le secrétaire donne lecture d'une lettre dans laquelle M. Durand, inspecteur d'académie, fait connaître les motifs qui l'empêchent d'assister à la séance.

Admissions. Sont admis en qualité de membres titulaires MM. Joly de Cabanous, avocat à Saint-Affrique, membre du Conseil général; Rols, juge de paix à Belmont, membre du Conseil général, et Lala, docteur-méde82o séance.

cin à Rodez; et en qualité de membres correspondants : MM. Emile Thibaud, de Clermont, auteur de plusieurs ouvrages traitant de là peinture sur verre, et le baron Edmond de Rivières, propriétaire à Rivières (Tarn).

Le président met sous les yeux de la Société la délibération par laquelle le conseil général lui a accordé, en 1862, une subvention de 1,500 fr.

La Société vote des remerciments au conseil général.

M. le président expose que les divers travaux demandés par le ministre n'ont pu lui être tous envoyés, plusieurs des membres qui se sont engagés à y coopérer n'ayant pas encore rempli leur tàche.

Il passe en revue ces divers travaux et signale les lacunes qui existent encore.

Dictionnaire géographique. Il est fait pour 26

cantons.

Il ne l'est pas, du moins, d'une manière complète, pour les cantons de Bozouls, Conques, Rignac, Entraygues, Nant, Peyreleau, Saint-Beauzély, Sévérac-le-Château, Vesins, Cornus, Saint-Affrique, Asprières, Aubin, Rieupeyroux et Villefranche.

La Société invite les membres qui sont en retard, à se håter pour que le grand travail qui aura pour objet de classer par ordre alphabétique, dans un seul et même dictionnaire départemental, tous les documents concernant les divers cantons, puisse être entrepris.

Monuments du moyen-âge. -M. Desjardins s'était chargé de faire les notices les concernant. Il a quitté le pays sans avoir rempli sa tàche. M. le président dit qu'il s'est décidé à le remplacer et que son œuvre est déjà fort avancée.

Statistique. Météorologie. - MM. Fontès et de Monseignat, qui avaient accepté le mandat de recueillir les renseignements demandés par Son Excellence, relatifs à la statistique et à la météorologie, annoncent que leur travail touche à sa fin.

Catalogues. Le président rappelle la délibération prise par la Société, le 27 novembre 1856, qui porte que tous les objets qui se trouvent au musée, devront être portés sur des catalogues, et charge divers membres de la confection de ces catalogues, sans lesquels la conservation. des richesses du musée ne saurait être assurée.

M. le président fait connaître l'état regrettable dans lequel se trouve ce travail qui devrait être terminé, et il in• vite la Société à prendre telles mesures qu'elle jugera convenables pour obtenir la confection de ces catalogues.

Livres et Manuscrits. Le catalogue des livres et manuscrits est peu avancé. La Société, sur la demande de M. Vésy qui en avait été chargé, lui adjoint MM. Valadier, Pescheloche et Kolman.

Médailles. Elles sont imparfaitement classées. Le catalogue est incomplet. MM. Cérès, Pescheloche, Valadier et Kolman sont adjoints à M. de Lavieuville pour ce classement et ce catalogue.

Minéraux. Les membres qui s'étaient chargés d'en faire le catalogue ont tous quitté Rodez. MM. Boisse et Valadier sont priés de les remplacer.

Tableaux. Le catalogue en a été fait; il est même imprimé.

Herbier.-M. H. de Barrau avait promis de faire le catalogue des plantes qui le composent. Il a le reget d'annoncer que faute de soins suffisants, cet herbier est devenu la proie des insectes et est à peu près perdu. Il a dû se borner à s'occuper des plantes du département, dont le catalogue est terminé et a été livré au copiste.

Oiseaux. Il est achevé depuis deux ans.

Objets divers. L'inventaire en a été fait par M. Courtial, gardien du musée, qui a eu soin de placer, à côté du nom de l'objet, celui du donateur et la date du don.

M. le président donne communication d'un article sur le jubé de Rodez, qui a paru dans la Gazette de France et dont l'auteur est M. Pouget, membre correspondant de la Société.

Cet article, dans lequel on s'élève contre le projet qu'on suppose avoir été formé d'enlever le jubé, donne lieu à quelques observations qui sont échangées entre plusieurs membres.

L'un d'eux s'associe à l'opinion exprimée dans l'article et à la crainte qui s'y manifeste. Ce membre rappelle une série de spoliations ou de dégradations dont la cathédrale a été l'objet pendant la révolution et depuis, et il considérerait comme une continuation de cette série, la mesure qui aurait pour résultat de dépouiller la cathédrale de son jubé, monument d'une grande valeur archéologique. Ce

membre engage la Société à se prononcer contre ce projet qu'il combat avec énergie.

Un autre membre estime qu'il n'y a lieu, quant à présent, de prendre aucune délibération. Selon lui, le jubé ne peut demeurer dans l'état de dégradation où il se trouve. S'il ne peut être enlevé, il doit du moins être restauré. La question a été soumise au ministre qui la décidera en dernier ressort. Un inspecteur général des édifices diocésains sera consulté. Il ne sera rien fait que sur l'avis de cet inspecteur dont les lumières et la compétence ne sauraient être contestées.

La Société ne prend aucune délibération.

M. le président dépose sur le bureau un travail manuscrit dont l'auteur est M. le baron Edmond de Rivières, d'Albi; ce travail, qui est intitulé Notice sur l'église et la cloche de la Bastide-de-Montfort (Tarn) est renvoyé à la commission littéraire.

M. le président a reçu d'un auteur anonyme une notice qui signale la découverte qui a été faite aux environs de Millau, de nombreux fragments de poteries romaines trèsfines, affectant différentes formes, dont les ornements sont infiniment variés ;

Des ruines de constructions remontant à la domination romaine;

Et enfin, d'un grand nombre de médailles.

La Société espère que la publicité donnée à cette découverte excitera quelque archéologue à fouiller et à étudier avec soin la plaine de Grofézenque qui recèle ces richesses archéologiques.

Elle émet le vœu que l'auteur de la notice relève l'inscription qu'il a aperçue sur la surface sculptée d'une pierre dont il parle.

Les passages suivants sont extraits de cette intéressante notice:

« Il se trouve, dans la plaine de Grofézenque, située à l'Est de Millau et ceinte par le Tarn et la Dourbie, de nombreuses traces de la domination romaine. Ces traces, néanmoins, ne se rencontrent que dans la portion de la plaine la plus rapprochée du côteau et séparée de l'autre partie par un chemin qui coupe par le milieu cette plaine. Ces antiquités sont de trois sortes, dont la première et la principale consiste dans des débris considérables de poteries fort curieuses; la seconde, dans des fondations en