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Ligne 2. 12111 en parallélisme avec Texnh (téxyn) B. 1on1 (10пн par itacisme): S. sione. Cf. ара Lacaron, CSCO, Coptici, 1, p. 2, l. 10-11 : пexe nighгeOY TE TEKIOп, aït ei præses : quænam est ars tua? Jonas, 1, 8: ΟΥ ΤΕΚΕΙΟΠΕ, τίς σου ἡ ἐργασία ἐστίν; CoLUTHUS, ap. PEYRON, Grammatica linguæ coptice, p. 166, 1. 23: matamoi XE OY TE tekeione «dic mihi quænam

ΜΩΝ ΝΑ

sit ars tua?".

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...

Ligne 3. NG-NOYTI, TOÙS GEOús, déterminés, car ils sont connus. D'après le légendaire copte, Dioclétien est un apostat qui abandonna le Dieu du ciel et fit fabriquer soixante-dix idoles, trente-cinq mâles et autant de femelles. Cf. Martyre de saint Apater et d'Iraï (HYVERNAT, Les Actes des martyrs de l'Égypte, p. 78): acowni ae DEN ΔΕΝ ΕΜΕΤΟΥΡΟ ΔΙΟΚΛΗΤΙΑΝΟΣ ΠΟΥΡΟ NANOMOC ΟΥΟΣ ΑΠΟΣΤΑTHC ΑΑΘΑΜΙΟ ΝΕΑΝΙΔΩΛΟΝ ....oyo2 a¶+ PAN NAY EXE NNOY† N2WOYT NEM XE ÑNOу† NC2IMI. BUDGE, Coptic Martyrdoms, the martyrdom of saint Victor the General, p. 1-2.

Ligne 4. ΑN-TAGΕΝ Ελλγ = ἐκολλήθημεν αὐτοῖς. Cf. ZoÉGA, p. 290, 1. 11 : BWK NÍTOOK Eycon e¶prote Ñ2hт¶ mпnoyтe=PG, 65, 337b : άπεàlë, κολλήθητι ἀνθρώπῳ, φοβουμένῳ τὸν Θεόν.

Ligne 6. 2N 20B N141 NBIOTIKON. M. H. Munier (Annales du Service, XVI (1916), p. 251) a proposé lepaτixóv; M. H. Sottas (Recueil... à la mémoire de Champollion, École des Hautes Études, fasc. 234, p. 499) a restitué ¡(Si)wrixóv. M. Lacau et moi avons lu : Biwτinóv. Le manuscrit donne la panse inférieure d'un ß. Cet adjectif grec se trouve d'ailleurs dans Luc, xx1, 34 : 2an PWOY¶ MBIшtikon : 2EN pooyш Ñтe пbIOC: μépiμvaι Biwτinal. Phrynichus, atticiste et rhéteur sous MarcAurèle et Commode, cite et réprouve comme un vulgarisme BwTixés dans le sens de χρήσιμος ἐν τῷ βίῳ (ed. Lobeck, p. 354).

ǹxe

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Lignes 12-13. Cf. Isaïe, xxxiii, 5: чoyab ìxe þ† þн EтWON HEN NH ετσος : LXX & Ἅγιος ὁ Θεὸς κατοικῶν ἐν ὑψηλοῖς.

RECTO.

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A

2o colonne, ligne 11. xant = ovdeís, ovdév. Cf. CRUM, Journal of theological Studies, I (1900), p. 418.

Ligne 12. 2N-TEY-ANAгкн. Litote pour le moment de leur mort. Cf. OEuvres de Schenoudi (AMÉLINEAU), II, p. 69, 1. 3-4 : nai ne npwme eteipe aN MIMEEye NtE92ah ayw пnày nтeчanarkн: «c'est l'homme qui ne pense pas à sa fin et à l'heure de sa nécessité ».

Ligne 21. Les Coptes ont deux mots pour désigner l'Enfer : 1oamente : ament. C'est le receptaculum animarum, où le Christ est descendu après sa passion, où les Patriarches attendaient sa venue et qu'il a dépeuplé alors et laissé sans aucune âme, sauf celles de Judas, d'Hérode et de Caïn (La mort) A466N AMNтe €¶@h¶ emen oy†yxh nOYWT N2HT9 (Évangile de saint Barthélemy, P. O., II, p. 187). C'est de l'Amenti que sort Lazare ressuscité (Évangile des douze Apôtres, ibid., p. 141) NTEPE AAZAPOC NAɣ eić 69a2epaTY 21PEM

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ΠΑΙ ΝΤΑ

ПРО МПЕЧМГллү Ачпагтч ачоүшэт NAЧ АЧФ) Євол єЧХФ ММОС : X6 КСМАМААТ ІС ПЄТЄШАРЄ AMENT€ СТФТ га пєчгрооy Moyte epoι «<lorsque Lazare vit Jésus debout devant la porte de son tombeau, il se prosterna, l'adora et dit à haute voix : "Tu es béni, Jésus à la voix duquel l'Amenti s'ébranle, toi qui m'as appelé”». 2o Noyn, qui traduit dans la Bible l'acuogos des Septante : Ps. 41, 8 : ΦΝΟΥΝ ΑΜΟΥΤ ΟΥΒΕ ΦΝΟΥΝ, ἄβυσσος ἄβυσσον ἐπιxaλεiτaι. Il est souvent joint au mot terre: Ps. 70, 20: AKENT Eпwwi hen ΝΙΝΟΥΝ ΝΤΕ ΠΚλει, ἐκ τῶν ἀβύσσων τῆς γῆς ἀνήγαγές με. ÉZÉCHIEL, XXXI, 18, 23 les ossements d'Assur ont été jetés dans l'abîme de la terre en ONOYN ΦΝΟΥΝ MIKA21. Notre hagiographe se fait du Noun l'idée d'un gouffre souterrain et pour qu'on y pénètre, la terre doit entr'ouvrir sa bouche: ayw nteynoy a пK621 aoy@n nawa; le Synaxaire (11 de Toubéh, P. O., 11, p. 604, l. 4-5) a traduit littéralement. Pourquoi notre hagiographe fait-il descendre les prêtres coupables dans le Noun? Il semble que le Noun soit réservé à ceux dont le jugement dernier doit confirmer la réprobation. Ainsi Dioclétien, qui n'a d'espoir de pardon ni dans le temps ni dans l'éternité, s'entend dire par une voix du ciel: MÑNCA ΠΑΠ ΔΕ τωωτε ΜΠΝΟΥΝ ΤΕΤΝΑΦΦΠΕ ΝΑΚ ΜΜΑ ΜΜΟΟne après le jugement, c'est le puits de l'abîme (Apocal., Ix, 1) qui sera ta demeure permanente » (FR. Rossi, Memorie d. reale Accademia delle Scienze di Torino, s. 2, t. 37, p. 24, col. 2, 1. 12 et seq.).

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VERSO. — 1" colonne, lignes 2-3. anan 2enxphctianoc mappнcia (wappnośą) nous sommes chrétiens ouvertement ». C'est ainsi que le comprenaient les Coptes; quand ils ne transcrivent pas simplement l'expression grecque, ils la traduisent par hen OуWN2 EBOX (Actes, 4, 29) MHIC NNEKEBIAIK GOPоуCA.XI мnekcaxi фен оушиг євол NIBEN : NT+ ө6 йи€кимгал 2М паррHCIA NIM GTAΦεοεια) Μπεκεχε : δὸς τοῖς δούλοις σου μετὰ παῤῥησίας πάσης λαλεῖν τὸν λbyov σov. Ibid., 4, 31 : aycaxı ǹnicaxi ǹte o† hen oynappHcia : ΝΕΟΥΤΑΦ€οεια πωλχε ΜΠΝΟΥΤΕ 2Μ ΠAPPHCIA NIM : ἐλάλουν τὸν λόγον

: EOPOYCaxi

τοῦ Θεοῦ μετὰ παῤῥησίας. Ibid., 18, 28 : οἱ δημοσίᾳ «en public, ouvertement » est traduit en sahidique par 1⁄2Ñ Oyпappнcia et en bohaïrique par ǹoywн2 EBOX.

Lignes 4-8. alokahaianoc aqti taatu et¶nopph (sic) aqn62c : ayw АЧ)ФПІ €4+ єс єгоүн 2М ПЧЗА MMIN MMA9. M. H. Munier (op. laud., p. 252, 1. 6 et seq.) avait lu uopon et traduit: «Il prit la forme d'un cadavre et il parut comme s'il avait reçu un soufflet sur sa propre figure ». M. H. Sottas rejette cette traduction et il propose la sienne : «Il s'en faut de plus d'un iota, écrit-il, que cette version cadre avec la suivante : il porta la main à sa fibule, l'arracha et se mit à se l'enfoncer dans le visage..... Le mot woрn, ou plutôt son presque synonyme πορπή, περόνη fait penser à des aventures... classiques, comme celle d'OEdipe aveugle (OEdipe roi, 1269), d'Aphrodite blessée (Iliade, 5, 425), ou de l'unique rescapé du combat des Athéniens contre les Éginètes (HERODOTE, 5, 85) (1). "

:

Ces souvenirs classiques n'ont rien à voir avec notre texte. Magni passus, sed extra viam. Le copiste a simplement laissé tomber une syllabe, et il faut rétablir пop&нpa (woppupa). La graphie avec H est un itacisme fréquent (cf. BUDGE, Miscellaneous Coptic Texts (1915), p. 222, l. 10; p. 223, l. 10), et la scala d'Ibn el 'Assal, ap. KIRCHER, Lingua ægyptiaca restituta, n'en donne pas d'autre : oy-nоР¶нРa: «pourpre », parallèle que confirme Luc, XVI, 19: le mauvais riche NE wa¶t ǹoynoppypa 21Wтa nel mily: évedidúoneto wopúpav. Ce geste de colère ou de douleur est d'ailleurs un lieu commun de littérature. Dans le martyre de Léonce l'Arabe (VON LEMM, Bruchstücke koptischer Märtyrerakten, p. 17, B, l. 23-25): Dioclétien prend sa pourpre et la déchire: A4+ TOOт te¶noppypa aqn2c. Même expression, mais geste de douleur dans le Roman d'Alexandre (VON LEMM, Der Alexanderroman bei den Kopten, p. 8, 1. 17-19): MGNANTРОС АчдЇ-точNTєчпорфира (sic) А4пâ2€c «Ménandre prit son vêtement de pourpre et le déchira» (MASPERO, Contes populaires, IV, p. 319). La distraction de M. Sottas dans l'interprétation de la suite de ce texte est encore plus surprenante. Il est évident que le distingué professeur, en traduisant ayw awwni eq† ec €20YN 2M п192λ «et il se mit à se l'enfoncer (la fibule) dans le visage», a pris ec, correspondant fayoumique de ac, páñioua, alapa, pour le pronom affixe 3 sg. fém. et a oublié qu'en ce cas la forme verbale + était impossible et qu'il aurait fallu la forme pronominale du verbe F. A4-TEI/C (2);

() In Recueil d'études égyptologiques dédiées à la mémoire de J.-Fr. Champollion (Biblioth. de l'École des Hautes Études, Sciences histor., 234 fasc.), p. 499-500.

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(2) Cf. Asmus, Über Fragmente in Mittelägyp– tischen Dialekte, p. 51 S 84: Rom. 12, 3, 6 TE-XAPIC NTAY-TEIC: ý xápis ǹ doleiσα; STERN, p. 188.

B. aq-thic; S. Aч-тλA/C. «Verum ubi plura nitent..... non ego paucis offendar maculis. "

Ligne 15. A4-TE пmaroc пwT: à noter la forme Te- de l'infinitif causatif (S. тpe; B. ope). Cf. Jean, iv, 46 : tkana nte traxixea enme etaqten[may] exhan m[mey] ap. Crum, Journal of theological Studies, I (1900), p. 431. Notre texte confirme que ce n'est pas une erreur de scribe.

Ligne 24. OуN пe+n6614 «qu'est-ce que je vais faire?". oyn, quid? forme fayoumique pour l'interrogatif oy, cf. STERN, S 261; ASMUS, Über Fragmente in Mittelägyptischen Dialekte, p. 42, § 58; et pour l'idée, HYVERNAT, Les Actes des martyrs de l'Égypte, p. 208, 1. 2-3 : Le gouverneur impie, voyant que malgré toutes les tortures, il n'avait pas prévalu contre le saint, délibéra ainsi : oy пe ë†naa19 «que vais-je faire?".

2' colonne, lignes 9-10. MN пETXI EKIBI NTE TчMeoy, cette mention des enfants à la mamelle, qui pourrait étonner dans notre énumération, est tirée vraisemblablement de l'ordonnance de Dèce, telle qu'« on a pu en établir avec beaucoup de probabilités la teneur textuelle : ὡς πάντας ἄνδρας ἅμα γυναιξὶ καὶ οἰκέταις καὶ αὐτοῖς únoμaliois waiol Júεi nai σnévdeiv. . . . . »; cf. H. DELAHAYE, in Anal. bolland., 40 ὑπομαξίοις παισὶ θύειν σπένδειν.

(1922), p. 13-14.

L. SAINT-PAUL Girard.

Bulletin, t. XXII.

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