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M. de Foucaud, grand vicaire d'Arles, leur est affermé moyennant le prix et somme de six mille cinq cent livres annuellement payables en deux termes égaux, toutes charges deduittes; que dans cette ferme, qui est totalement distincte et séparée des revenus du dit monastère, ils doivent être considérés comme des fermiers etrangers et qu'au terme du decret de l'Assemblée nationale, ils sont autorisés à continuer la jouissance de l'effect de leur bail en par eux versant dans la caisse de la municipalité ce qui pourra revenir à M. l'abbé et acquittant les autres charges par le bail; que la garantie qu'ils doivent au dit seigneur abbé ne pouvant porter que sur le payement du prix du bail et des charges pour lesquelles le temporel de la communauté est affecté, se trouve parfaitement remplacé par le privilège de l'hypothèque sur leurs pensions; que quand même les sieurs religieux viendroient à se séparer ils faudroient (?) spécialement l'un deux de pouvoir exercer l'effect du bail et obligeroient solidairement leurs pensions pour les suretés tant de l'abbaye que de la nation.

Fait, clos et arrêté le resultat des revenus, époque de leur echéance, dettes actives, passives et description sommaire du mobilier en presence de tous les susdits religieux, à la charge et garde desquels nous avons laissé les dits objets, titres et papiers tant de la maison que de l'abbaye, les jours, mois et an susdits, et avons signé avec les dits religieux: Fr. A. VERGNE, prieur; Fr. MAURIN, Fr. P. BONNEFONT, Fr. BOUTINEAU, G. J. GERENTET, procureur; F. BLOIS, Fr. J. F. BENOIST, Fr. BERAUD, sous-cellerier et dépositaire; Fr J.-B. BARNY, Fr. G. TARDIF, professeur; F. MICHEL, Fr. P. P. CORNET, RABUREAU, procureur; Fr. LAPOURAILLE, MORELIERAS, maire ; VOISIN, officier municipal; RABUREAU, officier municipal; DUFOUR, officier municipal et DEMONTOUT, secrétaire général.

D'après la lecture de l'article cinquième, où il est dit que les officiers municipaux dresseront un état des religieux profès de chaque maison avec leurs noms, leur age et les places qu'ils occupent, que les mêmes officiers recevront la déclaration de ceux qui voudront s'expliquer sur leur intention de sortir des maisons de leur ordre, ou d'y rester, se sont présentés successivement :

Dom Antoine Vergne, prieur et professeur de philosophie et théologie pendant l'espace de seize ans, agé de quarante-trois ans, profès de l'abbaye de Saint-Augustin de Limoges, le 27 avril 1768, lequel a déclaré que le choix qui lui étoit donné par les representans de la nation, de demeurer ou sortir de son cloitre, demandant les plus serieuses reflexions et comme de ce choix depend le bonheur ou le malheur de sa vie, il se reserve le droit de s'expliquer dans un temps plus opportun, d'après que les decrets à venir sur le

sort des religieux, tant de ceux qui se decideront à demeurer ou a sortir de leurs maisons, lui seront parfaitement connus. Et a signé : Fr. A. VERGNE, prieur.

A comparu dom Antoine Maurin, natif du Pont-en-Perrat en Forest, agé de quarante ans, profès de Saint-Allyre de Clermont, au mois de janvier 1775, souprieur de ce monastère, prieur titulaire du benefice de Bresvie (Bas-Poitou), et aumonier de la garde nationale de la ville de Juillac (Bas-Limousin); lequel a declaré vouloir se conformer au decret de l'Assemblée nationale qui lui permet de sortir de son cloître, se reservant cependant de n'en sortir que lorsque le traitement qui lui a été accordé par nos seigneurs de la respectable assemblée lui seroit parfaitement connu, assuré et payé partout ou il sera pendant sa vie durant. Et a signé : F. MAURIN, souprieur de Bresvie et aumonier de la garde nationale.

A comparu dom Pierre Voisin, senieur et infirme depuis cinq ans, agé de soixante-quatre ans, a declaré qu'il préferoit se retirer chez ses parents si toutefois la maison de Solignac n'est pas du nombre de celles qui seront conservées. Et a signé : F. VOISIN.

A comparu dom Pierre Bonnefont, cellerier et professeur dans deux collèges de la congrégation pendant l'espace de neuf ans, agé de quarante-trois ans, profés de l'abbaye de Saint-Allyre, le 22 février 1766, lequel a declaré qu'il feroit bien volontiers le sacrifice de son etat si par sa sortie il peut contribuer au bien général, mais qu'il supplie nos seigneurs les representans d'avoir en considération que pour sa tranquillité il desireroit au prealable être rassuré sur l'engagement de ses vœux et son sort futur. Et a signé : Fr. P. BONNEFONT, cellerier et professeur.

A comparu dom François Boutineau, ex-prieur, prieur titulaire du prieuré simple et regulier de Sainte-Magdelaine de Chambon, diocèse de Bourges et predicateur, âgé de soixante-quatre ans; lequel a signé: Fr. Francois BOUTINEAU.

A comparu dom Guy Joseph Gerentet, prêtre profés, et religieux benedictin de la congregation de Saint-Maur, ordre de saint Benoit, prieur titulaire du prieuré simple et régulier de Saint-Aubin de Chambelay dépendant de l'abbaye de Saint-Aubin d'Angers, susdite congrégation et ordre, procureur de l'abbaye royale de Solignac, agé de quarante-cinq ans, a déclaré qu'il ne peut et ne doit se decider que lorsqu'il aura plainement connoissance des decrets qui ont été ou qui seront decrettés par nos seigneurs de l'assemblée des Etats generaux et sanctionnés par le roi. Et a signé : Fr. GuiJoseph GERENTET, procureur.

A comparu dom Jean-Baptiste Beraud, natif de Saint-Paulien, près le Puy-en-Velay, âgé de quarante-un an cinq mois et treize

jours, prêtre profés de Saint-Alyre de Clermont au mois de juillet 1774, sous-cellerier et dépositaire de ce monastère et aumonier de la garde nationale du Vigen, a declaré vouloir profiter de la liberté que lui donnent les decrets de l'Assemblée nationale, se reservant cependant de ne sortir de son cloitre que lorsque la pension promise aux religieux rentés lui sera bien assurée pour le restant de ses jours et exactement payée dans quelque lieu que ce soit du royaume ou il voudra fixer sa résidence. Et a signé Fr. J.-B. BERAUD, Sous-cellerier et depositaire.

A comparu dom Guillaume Tardif, âgé de trente ans et professeur de théologie depuis quatre ans, qui a déclaré qu'il étoit de la prudence de suspendre son option jusqu'à ce qu'il aye connoissance de tous les decrets que l'Assemblée nationale doit encore porter sur le sort des reguliers rentés. Et a signé Fr. G. TARDIF, professeur de théologie.

A comparu dom Jean-Baptiste Barny, religieux prêtre, âgé de vingt-cinq ans, qui a declaré ne devoir sortir de son cloître sans au prealable connoître le genre d'utilité auquel la nation le destine. Et a signé Fr. J.-B. BARNY, secretaire.

A comparu dom François Felix Michel, prêtre religieux benedictin, profés de la Chaizedieu, âgé de vingt-six ans, qui a declaré que, comme le choix qu'il avoit de rester ou de sortir de son cloître decideroit le bonheur ou le malheur de sa vie, il ne pouvoit opter qu'il n'eut auparavant connoissance des derniers decrets qui concerneront l'état religieux. Et a signé F. MICHEL.

A comparu dom Leonard Blois, religieux prêtre, âgé de vingtcinq ans trois mois dix jours et a declaré ne vouloir s'expliquer. Et a signé F. Leonard BLOIS, sacristain.

A comparu dom Pierre-Paul Cornet, religieux prêtre de la congrégation de Saint-Maur, âgé de vingt-sept ans, aumonier de la garde nationale de cette ville, qui a repondu ne pouvoir s'expliquer jusqu'à ce qu'il auroit une pleine connoissance de tous les decrets qui concerneront les religieux rentés. Et a signé Fr. P. P. CORNET. A comparu dom Jean François Benoist, religieux prêtre, profés de la Chaisedieu, agé de vingt-quatre ans deux mois, qui a repondu qu'il ne se decideroit que lorsqu'il auroit connois sance de tous les decrets qui concerneront l'etat des religieux rentés. Et a signé Fr. J.-F. BENOIST.

A comparu dom Gui Lapouraille, religieux benedictin, prêtre, agé de vingt-cinq ans revolus, qui a declaré ne pouvoir s'expliquer jusqu'à ce qu'il connoisse les derniers decrets que l'Assemblée nationale portera concernant les reguliers. Et a signé Fr. LAPOURAILLE.

Nous, maire et officiers municipaux susdits, declarons que les declarations ci-dessus sont été faites en notre presence.

Et pour ce qui est de la maison où habitent les susdits religieux, il est très facile d'y en loger vingt, attendu qu'elle est composée, scavoir dans le haut d'un vaste dortoir où il y a dix-huit chambres, logeables et dans le bas neuf, sans y comprendre deux belles sales ou vaste réfectoire et plusieurs autres appartemens qui sont très propres à faire des logements.

Fait les susdits jour, mois et an que dessus. Ont signé : MORELIERAS, maire; VOISIN, officier municipal; DUFOUR, officier municipal; RABUREAU, M.; RABUREAU, procureur-sindic de la commune; DEMONTOUT, Secrétaire-greffier, pris d'office.

BIBLIOTHÈQUE

DE LA

SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE ET HISTORIQUE DU LIMOUSIN

II

CATALOGUE DES OUVRAGES IMPRIMÉS ANTÉRIEURS AU XIX SIÈCLE

Suite (1)

25.

Martialis Monerii Lemovicis epigrammata.

apud Simonem Millangium, 1573.

Burdigalae,

Suivi des Elegiae et des Odae. Ce volume, petit in-12, n'a point de pagination et est dérelié. En outre le premier feuillet manque.

La dédicace des épigrammes est datée ainsi : Burdigalae 4 calend. mart. MDLXXIII. Il y a dans ce volume plusieurs personnages limousins nommés: Jean de Maledent (ter), J. Beaubreuil (ter), Andr. Expertius Chalucensis (bis), M. Ant. Muret (bis), J.-B. de l'Age-Bâton, S. Culturius Lagardius Lemovicum præses, d'Alesme, Mich. Martin, consil. Lemovic., C. Cousages, And. Tiraqueau, de Prohet, J. Dorat (bis), de Nesmond, Mar. Caius Lemovix, R. Lestonac.

Le livre des Elegies est dédié à Clarissimo viro Io. Maludano, consiliario regis in senatu Burdigal. Il y a aussi dans le livre des Epigrammes une pièce sur un débordement de la Vienne: De Viennae fluvii repentino incremento, et une autre sur la fontaine d'Aigoulène : Ad Egolonem fontem ne Corinnae intuenti suam faciem reddat cujus confidentia pejùs sæviat. Don de M. J.-B. Champeval, géographe, 1889.

26.

ΙΣΟΚΡΑΤΟΥΣ ΑΠΑΝΤΑ. Isocratis scripta quae quidem nunc extant omnia graecolatina postremo recognita, Hieronymo Wolfio Oetingensi interprete cum rerum et verborum accurato indice. (Marque.) Cum cæs. majest. gratia et privilegio ad annos

(1) Voyez le Bulletin de la Société, l. XXXVI; p. 219 et suiv,

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