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Exit sermo`inter fratres, quod discipulus ille non moritur. y. Sed sic eum volo manere, donec veniam, tu me sequere. Dans le Missel romain, on lit:

Exiit sermo inter fratres, quod discipulus ille non moritur, et non dixit Jesus: Non moritur. y. Sed sic eum...

Le texte du Graduel et de l'Antiphonaire a été collationné avec le soin le plus minutieux sur les meilleures éditions de Rome.

2o Dans les manuscrits, la quantité prosodique des syllabes est absolument méconnue; les syllabes les plus brèves, comme la seconde de Dominus, corporis, etc., sont souvent surchargées de notes nombreuses. La cause en est dans le respect scrupuleux pour les formules mélodiques. On passait par dessus les règles de la prosodie, et comme le disait Priscien, évêque d'Afrique : Musica non subjacet regulis Donati, sicut nec divina Scriptura 1. Pour ne pas offenser l'oreille et éviter en même temps des altérations trop fréquentes, voici le parti que nous avons adopté :

Dans la langue latine, les syllabes brèves ne demandent pas à être exécutées toutes avec une égale rapidité. L'oreille exige que la seconde syllabe de corporis, par exemple, ne soit surmontée que d'une seule note. Il en est de même pour la pénultième de tout mot qui finit par un dactyle. Nous avons respecté cette exigence, et, dans tous les cas semblables, nous avons modifié la distribution des notes, sans toucher à la mélodie.

Mais il est d'autres brèves sur lesquelles on peut appuyer sans choquer l'oreille. Ainsi, dans dominationes on met sans difficulté plusieurs notes sur la quatrième syllabe; de même sur les trois premières de misericordia. - Nous n'avons fait aucune modification sur les syllabes de cette seconde catégorie.

Nous n'avons pas adopté la semi-brève pour les syllabes dactyliques, parce que, dans un grand nombre de cas, le chant eût été dénaturé.

En effet, cette semi-brève, d'après les règles modernes, doit toujours être précédée d'une note à queue. Or, la dernière note de plusieurs signes neumatiques, du clivis, par exemple, ne peut pas être longue. Si donc ces signes précèdent immédiatement la syllabe dactylique, il faudra ou les altérer, ou renoncer à la règle.

D'ailleurs, les manuscrits n'ont jamais été notés ainsi, nous venons de le voir; les premiers livres imprimés non plus. Nous

1 Instituta Patrum, apud Gerbert.

citerons entre autres un ancien Sacerdotale, de Venise, et un Pontifical imprimé à Anvers au commencement du 17° siècle, qui n'emploient jamais que la note carrée pour les syllabes dactyliques.

3. Une troisième exception est celle dont nous avons parlé dans la préface du Graduel, en ces termes : « Comme il ne s'agissait pas d'une œuvre d'archéologie, mais d'un livre pratique qui pût être adopté pour l'usage des Églises et exécuté par le peuple, ils (les éditeurs) ont cru devoir se permettre, en » certains cas, une légère modification qui n'est, à proprement » parler, qu'un simple arrangement typographique. En voici la » raison. Les mélodies grégoriennes sont en général riches et abondantes, surtout dans les Graduels, les Traits et les Alleluia. Il était à craindre, si l'on reproduisait ces mélodies dans » toute leur longueur, que beaucoup de personnes ne trouvassent, bien à tort sans doute, cette longueur excessive. D'un » autre côté, les abréger en les mutilant, c'était les perdre, ⚫ c'était retomber dans les errements du passé, c'était faire du » vandalisme et de l'arbitraire, et, par là, mettre un obstacle de ⚫ plus à la restauration du chant ecclésiastique. Les éditeurs ont ⚫ évité ce double écueil. Cette longueur de neumes étant due, le plus souvent, à la répétition de certains membres de phrase » ou de phrases entières du chant, ils ont quelquefois supprimé » ces répétitions en les indiquant ordinairement par ce signe r*, qui permettra de les exécuter dans toute leur étendue, si on le » désire 1. »

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4° Parmi les signes neumatiques dont la signification est douteuse, on remarque le pressus. Il y en a de deux sortes : le pressus minor, qui se compose de deux notes unissonnantes: il se place sur toutes les cordes de la gamme; le pressus major, composé aussi de trois notes unissonnantes. On ne le trouve que sur les cordes supérieures des demi-tons, c'est-à-dire sur fa, si bémol ou ut. La seule exception que l'on connaisse à cette règle résulte probablement d'une transposition.

Quelquefois ces deux pressus sont combinés ensemble, et il en résulte cinq ou sept, rarement neuf notes unissonnantes. Ainsi, dans l'introït Tibi dixit:

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Exiit sermo inter fratres, quod discipulus ille non moritur. y. Sed sic eum volo manere, donec veniam, tu me sequere. Dans le Missel romain, on lit:

Exiit sermo inter fratres, quod discipulus ille non moritur, et non dixit Jesus: Non moritur. y. Sed sic eum.......

Le texte du Graduel et de l'Antiphonaire a été collationné avec le soin le plus minutieux sur les meilleures éditions de Rome.

2o Dans les manuscrits, la quantité prosodique des syllabes est absolument méconnue; les syllabes les plus brèves, comme la seconde de Dominus, corporis, etc., sont souvent surchargées de notes nombreuses. La cause en est dans le respect scrupuleux pour les formules mélodiques. On passait par dessus les règles de la prosodie, et comme le disait Priscien, évêque d'Afrique : Musica non subjacet regulis Donati, sicut nec divina Scriptura '. Pour ne pas offenser l'oreille et éviter en même temps des altérations trop fréquentes, voici le parti que nous avons adopté :

Dans la langue latine, les syllabes brèves ne demandent pas à être exécutées toutes avec une égale rapidité. L'oreille exige que la seconde syllabe de corporis, par exemple, ne soit surmontée que d'une seule note. Il en est de même pour la pénultième de tout mot qui finit par un dactyle. Nous avons respecté cette exigence, et, dans tous les cas semblables, nous avons modifié la distribution des notes, sans toucher à la mélodie.

Mais il est d'autres brèves sur lesquelles on peut appuyer sans choquer l'oreille. Ainsi, dans dominationes on met sans difficulté plusieurs notes sur la quatrième syllabe; de même sur les trois premières de misericordia. Nous n'avons fait aucune modification sur les syllabes de cette seconde catégorie.

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Nous n'avons pas adopté la semi-brève pour les syllabes dactyliques, parce que, dans un grand nombre de cas, le chant eût été dénaturé.

En effet, cette semi-brève, d'après les règles modernes, doit toujours être précédée d'une note à queue. Or, la dernière note de plusieurs signes neumatiques, du clivis, par exemple, ne peut pas être longue. Si donc ces signes précèdent immédiatement la syllabe dactylique, il faudra ou les altérer, ou renoncer à la règle.

D'ailleurs, les manuscrits n'ont jamais été notés ainsi, nous venons de le voir; les premiers livres imprimés non plus. Nous

› Instituta Patrum, apud Gerbert.

citerons entre autres un ancien Sacerdu!... Pontifical imprimé a Anvers au comment=h qui n'emploient jamais que la note cardactyliques.

3. Une troisième exception est cei d dans la préface du Graduel. el. ce per » s'agissait pas d'une œuvre d'archeolz tique qui pût être adopté pour insa ‣ par le peuple, ils les éditeurs ont IT, WA certains cas, une légère modiacau » parler, qu'un simple arrangemeL. ⚫ raison. Les mélodies gregorienk· ME ⚫ abondantes, surtout dans les Grague: ⚫ luia. Il était à craindre, si l'on repocus toute leur longueur, que beaucou ⚫sent, bien à tort sans doute, cần H › autre côté, les abréger en es MULE ‣ c'était retomber dans les erreu › vandalisme et de l'arbitrair, E. E › plus à la restauration du cuar. EA • evité ce double écueil. Lete e plus souvent, à la répeimo ⚫ ou de phrases entieres a cur ⚫ces répétitions en les indica ⚫ qui permettra de les execu » désire 1. »

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Quelle est la manière d'exécuter cette suite de notes? On l'ignore. Jean de Mures dit: Semper debet æqualiter et cito proferri. Mais Jean de Mures écrivait au 14° siècle, et des exemples tirés de manuscrits antérieurs sembleraient indiquer que le pressus se traduisait par une modulation particulière....

Nous avons adopté la version des manuscrits toutes les fois qu'elle s'est rencontrée; dans les autres càs, nous avons traduit le pressus par une simple note à queue.

L'abbé TESSON,

Directeur au Séminaire des Missions étrangères.

Philosophie catholique.

ETUDES

SUR LES FONDEMENTS DE LA MORALE.

PREMIÈRE PARTIE.

Étude et critique des systèmes.

CHAPITRE PREMIER 2.

Prolégomènes.

Il n'est rien qui fasse mieux ressortir la liberté de l'homme que le pouvoir qu'il a de se rendre ou de résister à la vérité, de la respecter ou de la combattre. Libre de ses actes, il l'est aussi de son adhésion à la vérité même connue; il peut se prosterner tour à tour devant l'erreur et devant la vérité, refuser ou accorder à celle-là l'hommage qui n'est dû qu'à celle-ci, et fermer les yeux à la lumière pour se plonger dans les ténèbres de l'erreur et du doute pouvoir immense, pouvoir malheureux, dont, hélas! il n'a que trop usé! Quelle vérité a-t-il respectée? Quelle est celle contre laquelle, il n'ait pas déchaîné ses fureurs? Quelle est celle qu'il n'ait pas foulée aux pieds, et traînée aux gémonies?

Les vérités morales qui s'opposent plus directement aux passions, devaient, plus que toute autre, subir les effets de sa haine acharnée contre tout ce qui met obstacle à l'accomplissement de ses désirs. Aussi dans tous les temps a-t-on vu s'élever des

'Joannes de Muris, dans Gerbert, t. 1, p. 202.

2 Voir l'Introduction aux n° d'avril et de mai, t. xv, p. 370 et 442.

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