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Donation

de M. Loubat.

Legs

de M. Saintour.

l'auteur de l'ouvrage le plus remarquable sur les mythologies, philosophies et religions comparées. »

Dans la séance du 2 mars 1888, le Ministre de l'instruction publique adresse à l'Académie un décret du Président de la République, en date du 23 février 1888, par lequel l'Académie est autorisée à accepter la donation que lui a faite M. JosephFlorimond Loubat, suivant acte notarié en date du 2 janvier 1888, d'une rente annuelle de 1,000 francs sur l'État français.

L'Académie, par un vote, accepte définitivement la donation qui lui est faite par M. Loubat et donne au Secrétaire perpétuel les pouvoirs nécessaires pour l'exécution du décret.

« Cette rente, porte le décret, sera immatriculée au nom de l'Académie, avec mention sur l'inscription de la destination des arrérages à la fondation d'un prix triennal qui, sous le nom de Prix Loubat, sera décerné à un ouvrage imprimé sur l'Amérique du Nord, et traitant d'histoire et géographie historique, archéologie, ethnographie, linguistique et numismatique. »

Dans la séance du 5 août 1889, le Ministre de l'instruction publique adresse à l'Académie un décret du 25 juillet 1889, l'autorisant à accepter les legs que lui a faits M. Joseph Saintour par testament authentique en date du 16 novembre 1887. Le décret porte :

« Le produit de ces libéralités sera placé en rentes 3 p. 0/0 sur l'État français, avec mention sur l'inscription de la destination des arrérages à la fondation d'un prix annuel qui portera le nom de Prix Joseph Saintour. »

L'Académie a accepté dans les formes ordinaires.

1885.

DEUXIÈME SECTION.

CORRESPONDANCE OFFICIELLE; RAPPORTS SUR LES MISSIONS

ET ENTREPRISES SCIENTIFIQUES; COMMUNICATIONS DIVERSES.

Séance du 16 janvier 1885.-M. Edmond Le Blant, directeur Fouilles à Rome. de l'École française de Rome, adresse au Secrétaire perpétuel une lettre relative à des fouilles entreprises récemment à Rome. (Comptes rendus des séances de l'Académie pour l'année 1885, p. 25.)

Séance du 23 janvier. démie qu'il a reçu des nouvelles de M. Maspero, qui est à Louqsor. M. Maspero dispose de peu de ressources pour les fouilles, mais il a réussi déjà à faire partir les fellahs des maisons qu'ils occupaient, et il espère pouvoir bientôt reprendre ses recherches en cet endroit.

M. Perrot fait connaître à l'Aca

M. G. Paris communique une lettre que M. Maspero a adressée à M. Miller, et qui est relative à de nouvelles et intéressantes découvertes qu'il vient de faire; entre autres choses, « une trentaine de feuillets d'un livre copte, dont chaque page est formée de deux feuillets de papyrus collés ensemble. Les faces opposées l'une à l'autre appartiennent à des manuscrits grecs plus anciens », et il a cru reconnaître à travers les brisures des restes de poésie en style homérique. (Comptes rendus, p. 11.)

Séance du 30 janvier. M. Clermont-Ganneau, admis à faire une communication, rappelle qu'il y a bientôt quinze ans il a découvert dans les fondations d'un vieil édifice arabe,

1.

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1885.

Inscriptions phéniciennes.

à Jérusalem, un monument de la plus haute valeur, au sujet duquel il a lu un mémoire étendu devant l'Académie. C'est une des stèles décrites par Flavius Josèphe, qui contiennent, en grec et en latin, le texte de la loi interdisant aux Gentils l'accès des enceintes sacrées du temple d'Hérode le Grand, texte de la loi qu'invoquaient les Juifs ameutés pour mettre à mort l'apôtre saint Paul. Il n'a pu l'acquérir alors, et le monument, saisi par l'autorité turque, avait disparu depuis cette époque, sans qu'il lui fût possible, malgré toutes les recherches, d'en retrouver la trace.

Il a acquis dernièrement la certitude que la stèle du Temple était depuis plusieurs années déposée dans les caves du Musée impérial de Tchinli-Kieuchk, à Constantinople; et grâce à l'intervention de M. Sorlin d'Origny, archéologue distingué, il a réussi à faire exécuter un moulage intégral du bloc sur lequel est gravée l'inscription.

yeux

C'est ce moulage, adéquat à l'original, qu'il place sous les de l'Académie avant de l'offrir au Louvre, où il est digne, à tous égards, de figurer comme une page authentique du Nouveau Testament, à côté de la stèle de Mésa, cette page originale de l'Ancien Testament. (Comptes rendus, p. 13.)

Séance du 6 février. M. Barbier de Meynard présente à l'Académie, de la part de M. Spiro, professeur du collège Sadiki, à Tunis, les estampages de vingt-deux inscriptions phéniciennes. Ce sont, pour la plupart, des stèles votives dont on connaît l'importance pour l'onomastique phénicienne. Cet envoi est accompagné d'un mémoire où M. Spiro a donné la transcription hébraïque et la traduction de ces monuments.

Séance du 13 février. M. Edm. Le Blant, directeur de

l'École française de Rome, adresse au Secrétaire perpétuel une
lettre relative à une inscription, en caractères du xiie siècle,
l'on vient de relever sur l'une des petites cloches de
que
Sainte-Marie-Majeure. Dans la même lettre, M. Edm. Le Blant
fait connaître que M. de Rossi vient de prendre copie, dans la
catacombe de Domitille, d'un grand nombre de graffiti d'un
caractère particulier.

M. Edm. Le Blant fait aussi savoir que M. Marucchi a découvert récemment à Palestrine, l'antique Préneste, un solarium, horloge solaire dont Varron parle comme d'un monument très ancien. (Comptes rendus, p. 36.)

Séance du 20 février.

Le Ministre de l'instruction publique écrit au Secrétaire perpétuel au sujet de la demande d'une subvention annuelle importante qu'il lui a adressée, au nom de l'Académie, en faveur de M. Godefroy, pour la continuation de la publication du Dictionnaire historique de l'ancienne langue française:

« Je reconnais comme l'Académie, dit le Ministre, l'intérêt que présente, pour les études philologiques, l'ouvrage de M. Godefroy, et il a fallu des circonstances exceptionnelles pour que j'aie été obligé, en raison des nécessités budgétaires, de réduire la subvention annuelle allouée à cette publication. L'Académie peut être assurée que, si la situation se modifie dans le courant de l'année, je saisirai avec empressement cette occasion pour augmenter la somme qui a été mise à la disposition de l'éditeur de M. Godefroy. »

Il est donné lecture d'une lettre par laquelle M. Edm. Le Blant, directeur de l'École française de Rome, fait connaître que des fouilles commencées depuis longtemps au bas de la via Nazionale, sur le versant du Quirinal, pour la construction

1885.

Inscription

du XIII° siècle de Sainte-MarieMajeure.

Graffiti

de la catacombe de Domitille.

Horloge solaire de Préneste.

Dictionnaire de M. Godefroy.

Fouilles de la via Nazionale.

1885.

Guide pour l'étude

romaines.

d'un théâtre, viennent de mettre au jour une statue de bronze, haute de 2 m. 30, représentant un personnage de type héroïque entièrement nu et levant le bras gauche, qui tenait une hasta. (Comptes rendus, p. 39.)

M. Parquet, vérificateur du service topographique de l'Aldes inscriptions gérie, adresse d'Oran un Essai de guide élémentaire pour reconnaître, compléter et dater les inscriptions romaines, en tenant plus particulièrement compte des monuments épigraphiques des anciennes provinces africaines, Afrique, Numidie, Maurétanie.

Ruines

de Dougga.

Liste des archivistes paléographes.

Découvertes diverses en Italie.

Portail antique de

l'église de Besalir,

près de Figueras.

M. le lieutenant Marius Boyé, du corps d'occupation de Tunisie, envoie d'Oued-Gilma un travail intitulé: Notice sur les ruines de Dougga ( Thugga); inscriptions recueillies d'octobre 1882 à janvier 1883.

Séance du 6 mars. Le Ministre de l'instruction publique adresse à l'Académie la liste des archivistes paléographes nommés par arrêté du 25 février. Cette liste sera lue, conformément à l'arrêté ministériel, dans la prochaine séance publique.

M. Edm. Le Blant adresse au Secrétaire perpétuel une lettre relative à la découverte de divers objets trouvés, soit à Vasto, dans la Basilicate, soit dans la catacombe de Domitille ou dans la grotta dell' Orso, l'une des stations de l'âge néolithique de la commune de Breonio, province de Vérone. (Comptes rendus, p. 41.)

Séance du 13 mars.

M. Bosch, photographe à Figueras (Espagne), adresse à l'Académie deux photographies du portail antique de l'église de Besalir, petite cité des environs de Figueras, portail dont il s'est rendu acquéreur.

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