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superbe édifice, marqué J sur le plan et composé de trois rangs concentrique d'arcades portées sur cent huit piliers; ce monument, commencé par César, fut achevé par Auguste.

Par l'énumération contenue dans la légende ci-jointe, on peut se faire une idée de la magnificence du forum romain proprement dit, c'est-à-dire de la partie trapézoïdale, qui est ici figurée.

A, Forum romain.

B, Temple de Janus Bifrons.

C, Temple de Vesta, élevé par Numa. D, Curie, lieu de réunion du sénat, bâti par Tullus Hostilius.

E, Prison d'Ancus Martius, augmentée par Servius Tullius.

F, Temple de Saturne, élevé sous les rois et restauré à l'époque d'Auguste.

G, Temple de Dioscures, voué en 255, dédié en 276, réédifié en 637, restauré par Auguste.

H, Temple de la Concorde, voué en 388, réédifié en 764 par Tibère.

I, Tabularium, élevé par Catulus en 674.

J, Basilique de Jules, commencée par Jules César, achevée, puis reconstruite par Auguste.

K, Basilique d'Émile, commencée en 699, dédiée en 720, rebâtie en 740.

L, Forum de César, commencé par Jules César, achevé par Auguste.

M, Arc de Tibère, élevé en 768, dédié en 769.

N, Palais des Césars, augmenté par Caligula.

O, Temple de Vespasien, construit sous Domitien.

P, Temple d'Antonin et de Faustine, élevé à Faustine, et qui fut consacré aux époux après la mort d'Antonin.

Q, Tribune d'Aurélien.

R, Tribune rostrale.

S, Portique des 12 Dieux, élevé à une époque incertaine, restauré en 1120.

T, Arc de Fabien.
U, Arc quadrifrons.

V, Milliaire d'or.

X, Pile d'Horace.

Y, Statue de Sylla.

Z, Statue de Pompie.

Pendant longtemps, le Forum Romanum avait été le seul que possédât la ville. Peu à peu, il devint trop étroit pour la population, qui s'accroissait de jour en jour sensiblement; comme les temples qui l'entouraient et qu'on ne voulait point abattre empêchaient de l'agrandir, Jules César bâtit un nouveau. forum, qu'il destina surtout à y faire juger les différends entre les citoyens.

Parmi les ouvrages dont il embellit cette place, on cite le temple de Vénus Genitrix, devant lequel il fit ériger la statue d'un de ses chevaux, pour lequel il avait une prédilection particulière.

Malgré ce nouveau forum, les habitants de l'immense cité étant encore trop nombreux pour y trouver place, Auguste en fit construire un troisième pour y faire rendre la justice. Il y éleva le temple de Mars bis Ultor et deux portiques dans lesquels on plaçait les statues des hommes de guerre illustres.

Au nombre des empereurs à qui la ville de Rome dut encore de nouveaux fora on compte Vespasien, Domitien, dont le forum ne fut achevé que par Nerva et que Septime Sévère embellit des statues colossales pédestres et équestres des empereurs et des colonnes de bronze sur lesquelles il fit inscrire leurs belles actions. Enfin Trajan fit construire par l'architecte Apollodore un forum qui fut le plus riche de tous en architecture et en sculpture. Il était entouré de portiques composés de colonnes d'une grande élévation; le toit était orné de nombreuses statues. D'un côté du forum il y avait un temple, de l'autre une basilique, dans laquelle se trouvait la statue équestre de Trajan, en bronze. Aux quatre entrées du forum s'élevaient des portes en arcs de triomphe. Au milieu de cette place se dressait la colonne Trajane, qui s'est conservée jusqu'à nos jours. (Voy. Colonne, COMPL.)

Les fouilles que l'on a exécutées à Pompéi ont amené la découverte d'une

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B, Temple d'ordre corinthien que l'on suppose avoir été consacré à Jupiter.

C, Carcer ou prison, dans laquelle on a trouvé les ossements de deux hommes avec les fers aux pieds.

D, Édifice qui, selon quelques archéologues, aurait été un grenier public.

E, Temple d'ordre corinthien, qui semble avoir été consacré à Vénus, si l'on s'en rapporte à une inscription trouvée en ce lieu.

F, Basilique.

G, H, I, Édifices qui se ressemblent par le plan et par les dimensions, et qui étaient décorés de colonnes et de statues; mais les débris qu'on y a trouvés ne suffisent pas pour établir leur destination.

K, Édifice carré dont on ne peut pas non plus fixer l'usage.

L, Espace de terrain entouré d'un portique et de plusieurs autres constructions dont l'ensemble a reçu de quelques auteurs le nom de Chalcidique, sans qu'on puisse en déterminer nettement la destination.

M, Petit temple construit sur un soubassement élevé, et consacré, suivant certains archéologues, à Mercure, suivant d'autres, à Quirinus.

N, Édifice pourvu d'une tribune demicirculaire ou absid: que l'on suppose avoir été la salle de réunion pour les Augustales, prêtres dont l'ordre avait été institué par Auguste et qui avaient pour fonction de veiller aux cérémonies religieuses faites en l'honneur des lares compitales, divinités des carrefours, ou une salle d'assemblée pour le sénat de Pompéi.

O, Monument que l'on a appelé le Panthéon, parce qu'on y voit douze piédestaux placés en cercle autour d'un autel qui est au centre, et que l'on suppose avoir été destinés à supporter les statues des douze principales divinités de l'Olympe.

Les exemples que nous venons de

citer suffisent pour donner une idée de ce que devaient être ces places entourées des édifices les plus magnifiquement ornés.

Fosse d'aisances. Certains auteurs prétendent, en s'appuyant sur un texte de Columella et sur l'inscription de la table Héraclienne, un des monuments les plus anciens concernant la salubrité chez les Romains, que les maisons de Rome étaient pourvues de fosses d'aisances dont la vidange se faisait à peu près comme de nos jours, et que les matières étaient transportées sur des chariots dans un endroit appelé Sterquilinium, situé à quelque distance de la ville.

D'autres affirment qu'il n'existait pas de fosses et que les habitants de chaque maison déposaient tous les matins sur la voie publique le contenu des bassins et des latrines.

Ces matières étaient enlevées par des tombereaux et transportées aux dépotoirs publics. Si cette dernière opinion n'est pas la vraie, il n'en est pas moins certain qu'on procéda ainsi dans les premiers temps de Rome. Il paraît difficile d'admettre que, plus tard, à l'époque où Rome fut devenue la plus belle ville du monde, cet usage ait pu être toléré par l'édilité romaine. On croit plus généralement à l'écoulement des matières fécales par l'égout. En l'absence de documents certains, on ne saurait aujourd'hui résoudre la question, qui reste à l'état de problème.

Au xe siècle, les monastères étaient pourvus de latrines, et l'on pense qu'ils possédaient des fosses d'aisances; mais on ne sait rien sur la forme et la construction de ces réceptacles.

En pratiquant des fouilles dans la Cité, à Paris, on a découvert des trous murés à fond perdu qui, dès le XIe siècle, devaient être affectés à recevoir les matières fécales. Toutefois on croit pouvoir affirmer que ces réceptacles

étaient établis en dehors de l'habitation 1. Mais ordinairement les matières fécales étaient jetées devant la maison sur la voie publique où elles s'accumulaient avec les autres immondices. On juge ce que devait être l'état de salubrité de ces villes du moyen âge, avant que les rues fussent pavées et alors que les pignons des maisons, faisant saillie sur la rue, empêchaient les rayons du soleil d'arriver jusqu'au sol et de pomper l'humidité infecte, qui finissait par engendrer les plus horribles épidémies.

Dans les châteaux féodaux, les latrines étaient placées en encorbellement, de manière que les déjections tombassent dans le fossé.

Toutefois nous citerons le château de Pierrefonds comme possédant une fosse très-bien construite que l'on y trouve encore aujourd'hui.

Au xive siècle, on constate la présence d'un certain nombre de fosses; dans quelques-unes on remarque cette particularité qu'une banquette en pierre de 0m, 80 de hauteur y était établie, sans doute pour faciliter la vidange. Ces fosses n'existaient, d'ailleurs, que dans les habitations d'une certaine importance, et encore le dallage dont elles étaient pourvues ne les rendait pas imperméables, de sorte que les eaux s'écoula'ent dans le sol.

La plupart des habitants continuaient à déposer les matières fécales sur la voie publique.

Ce n'est qu'au xvIe siècle, en 1533, qu'un arrêt du Parlement ordonna à tous les propriétaires de la ville de Paris d'établir dans leurs maisons une fosse d'aisances destinée à recevoir toutes les déjections. Cet arrêt, qui fut consacré en 1539 par un édit de François Ier, n'eut cependant pas un effet immédiat, tant à cause de la difficulté d'exécuter cette ordonnance dans les maisons déjà construites, que de la négligence qu'on mit

1. Liger, Fosses d'aisances.

à en surveiller l'exécution daas les maisons nouvelles,

Au XVIIe siècle, furent édictés certains règlements au sujet de la construction des fosses et particulièrement sur l'installation de tuyaux ou ventouses.

D'ailleurs, sans qu'il y eût, à cet égard, de prescriptions administratives, on s'efforçait déjà, à cette époque, de construire les fosses le mieux possible on s'attachait surtout sinon à les rendre étanches, du moins à prévenir les infiltrations dans les murs. On s'étonnera toutefois que certains châteaux et palais du xvre et du xviie siècle fussent dépourvus de fosses d'aisances,

Malgré les ordonnances, il est notoire que vers le milieu du XVIe siècle toutes les maisons de Paris n'avaient pas encore de fosses d'aisances; ce progrès ne fut réalisé qu'à la fin du siècle.

C'est à cette époque que l'on commença à se préoccuper de la désinfection des fosses; les savants proposèrent pour cet objet divers agents tels que la chaux, le feu, le vinaigre, l'acide chlorhydrique; on s'arrêta, en pratique, à l'installation d'un appareil appelé venti lateur pour la vidange des fosses, cet appareil présentant un système de soufflets qui forçaient l'air méphitique à sortir de la fosse par un conduit qui, se prolongeant au dehors, atteignait le dessus de la maison.

Au commencement du XIXe siècle, on trouvait encore des fosses à fond perdu. Jusqu'alors on n'avait cherché à rendre ces réceptacles imperméables que pour éviter les contestations entre voisins, qui seraient résultées de dommages produits par les infiltrations des liquides. Pour la première fois, un décret de 1809 rendit les fosses imperméables obligatoires. Enfin, en 1819, parut l'ordonnance royale qui nous régit aujourd'hui. (Voy. Fosse, Ire PARTIE.)

Actuellement les matières fécales sont recueillies, à Paris, à l'aide de trois systèmes différents: 1° dans des fosses fixes étanches; 2° dans des fosses mobiles

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