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LES

AQUARELLES, DESSINS ET GRAVURES

AU SALON DE 1876

I.

ous l'avouons, le promenoir réservé aux dessins, aquarelles, fusains pastels et miniatures, ne présente, cette année, qu'un bien maigre intérêt ; ainsi comprise et installée, cette exposition est plus qu'insignifiante, elle est triste et fastidieuse, aussi est-elle absolument délaissée de la foule, et n'étaient les admirables dessins lavés, de M. Laurens, pour l'Imitation de Jésus-Christ, une curieuse tête au crayon, de M. Gaillard, et les compositions bizarres de M. Gustave Moreau, nous serions tenté en vérité de n'en rien dire et de nous occuper uniquement de la gravure qui elle, au contraire, offre un vif attrait.

Sont-ce les aquarelles qui méritent de nous arrêter? De quelque côté que nous tournions nos pas, nous les voyons ternes, opaques, sans transparence dans le ton, sans esprit et sans légèreté dans la touche. Les exceptions sont rares; ce sont MM. Edmond Morin, avec une charmante aquarelle, Une Averse au boulevard des Italiens, qu'il a traduit pour la Gazette en une charmante eau-forte, Maxime Claude, Harpignies, Boudier, Pierre Gavarni, bien qu'il ait un procédé essentiellement lourd et monotone, Mme Nathaniel de Rothschild, dont les aquarelles ont le mérite tout au moins d'être claires, légères et rapidement exécutées, M. Dartein, -tous noms connus de longue date, et quelques étrangers appartenant pour la plupart à la petite école des Fortunistes, comme MM. Pio Joris et Filosa. Il faut bien le dire, hélas! nous n'avons eu en France, sauf

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