`La Navigation Aerienne

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Popular passages

Page 130 - ... bois de 20 mètres de longueur; cette traverse porte à son extrémité une espèce de voile triangulaire assujettie par un de ses côtés à la dernière corde partant du filet, et qui lui tient 'lieu de charnière ou axe de rotation. Cette voile représente le gouvernail et la quille ; il suffit, au moyen de deux cordes qui viennent se réunir à la machine, de l'incliner de droite à gauche pour produire une déviation correspondante...
Page 132 - ... le vent soufflait avec une assez grande violence ; je n'ai pas songé un seul instant à lutter directement contre le vent, la force de la machine ne me l'eût pas permis : cela était prévu d'avance et démontré par le calcul; mais j'ai opéré avec le plus grand succès diverses manœuvres de mouvement circulaire et de déviation latérale. L'action du gouvernail se faisait parfaitement sentir, et à peine avais-je tiré légèrement une de ses deux cordes de manœuvre, que je voyais immédiatement...
Page 48 - Nous parcourûmes plus de vingt toises à un ou deux pieds de terre : nous avions l'air de voyager en traîneau. Les paysans couraient après nous, sans pouvoir nous atteindre, comme des enfants qui poursuivent des papillons dans une prairie. « Enfin nous prenons terre. On nous environne. Rien n'égale la naïveté rustique et tendre, l'effusion de l'admiration et de l'allégresse de tous ces villageois. « Je demandai sur-le-champ les curés, les syndics : ils accouraient de tous côtés; il était...
Page 29 - ... prévenir les terreurs qu'elle pourrait occasionner parmi le peuple. En calculant la différence de pesanteur entre l'air, appelé inflammable et l'air de notre atmosphère, on a trouvé qu'un ballon rempli de cet air inflammable devait s'élever de lui-même...
Page 50 - Arrivé à vingt à trente toises, je jetai subitement deux à trois livres de lest qui me restaient, et que j'avais gardées précieusement; je restai un instant comme stationnaire, et vins descendre mollement sur la friche même que j'avais, pour ainsi dire, choisie.
Page 87 - Arrivé à Maubeuge, mon premier soin fut de chercher un emplacement, de construire mon fourneau, de faire les provisions de combustible, et de tout disposer en attendant l'arrivée de l'aérostat et des appareils qui avaient servi à ma première expérience de Meudon. « Les différents corps de l'armée ne savaient de quel œil regarder les soldats qui n'étaient pas encore sur l'état militaire, et dont le service ne leur était pas connu.
Page 45 - Jamais rien n'égalera ce moment d'hilarité qui s'empara de mon existence lorsque je sentis que je fuyais la terre ; ce n'était pas du plaisir, c'était du bonheur. Échappé aux...
Page 35 - Cygnes, rentrâmes sur le principal lit de la rivière, et nous la remontâmes jusqu'au-dessus de la barrière de la Conférence. Je dis à mon brave compagnon : « — Voilà une rivière qui est bien difficile à traverser. « — Je le crois bien, me répondit-il; vous ne faites rien. « — C'est que je ne suis pas si fort que vous, et que nous sommes bien. » « Je remuai le réchaud, je saisis avec une fourche...
Page 103 - Cette compagnie se compose provisoirement d'un capitaine, d'un lieutenant, d'un sous-lieutenant, d'un sergent, de deux chefs d'équipe et douze aérostiers. 3° La solde du capitaine est de 300 fr., du lieutenant 250 fr., des équipiers 150 fr. par mois. 4° La compagnie des aérostiers civils et militaires de la Commune de Paris relève directement du commandement de la commission exécutive.
Page 49 - Je m'attendais à ce qui allait arriver. Le globe, qui était assez flasque à mon départ, s'enfla insensiblement. Bientôt l'air inflammable s'échappa à grands flots par l'appendice. Alors je tirai de temps en temps la soupape pour lui donner à la fois deux issues, et je continuai ainsi à monter en perdant de l'air.

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