Page images
PDF
EPUB

vince ecclésiastique dont Elusa (Eauze) était la métropole. Voici, d'après certaines éditions, les noms de ces douze Civitates.

[blocks in formation]

Civitas Boatium.

de Couserans.

Au minimum les Pays de Buch et de Born.

[blocks in formation]

Les diocèses primitifs qui représentaient, conformément à la théorie généralement acceptée, les territoires de ces douze Civilales, ont subi ou pu subir, depuis le Bas-Empire, des changements de limites, qui ne nous sont peut-être pas tous connus. Je crois être exactement renseigné sur les modifications attestées par les documents dont on dispose aujourd'hui; mais je ne puis les indiquer ici, même de la façon la plus sommaire. Partant de l'identité des douze Civitates de la Novempopulamie avec les diocèses primitifs, ou présumés tels, j'ai groupé, d'après ces diocèses, le résultat de mes recherches épigraphiques. A la suite de ce travail, se trouvent les inscriptions de la Civitas Agennensium, comprise dans la Seconde Aquitaine (Aquitanica secunda), et correspondant à peu près aux diocèses d'Agen et de Condom, tels que les pouillés les décrivent, depuis le xive siècle jusqu'à la Révolution. Les personnes tant soit peu versées dans l'histoire de la Gascogne, compren

dront sans peine pourquoi je n'ai pas strictement borné mes recherches épigraphiques à la Novempopulanie.

Mon domaine comprend donc treize Civitales ou diocèses. primitifs; mais j'exclus de cette publication partielle le Comminges (Civilas Convenarum) et le Couserans (Civitas Consorannorum) sur lesquels j'ai pourtant recueilli déjà des notes fort copieuses. On m'affirme que M. Julien Sacaze, auteur de l'Épigraphie de Luchon, se dispose à étudier ces deux territoires, que je lui abandonne volontiers, sauf à profiter plus tard de la partie vraiment neuve de ses recherches.

Cela étant, je me trouve réduit à onze Civitates, dont deux, la Civitas Vasatica et la Civitas Aturensium, ne possèdent pas d'inscriptions antiques actuellement connues. C'est donc à neuf Civitates, que je me limite aujourd'hui. Pour des raisons que je dirai plus bas, les inscriptions de la Civitas Benarnensium ne seront données que dans l'Appendice du présent Recueil.

Il est bien entendu, Mon cher Couraud, que je n'aspire actuellement qu'à former, en utilisant les nombreux travaux de mes devanciers, un recueil de textes, contrôlés presque toujours d'après l'étude personnelle des originaux encore existants. Dans les cas, d'ailleurs très-rares, où j'opère uniquement sur la foi d'autrui, j'ai toujours soin de prévenir le lecteur. Mes explications sont généralement réduites à la partie technique. On ne doit donc y chercher ni les commentaires, ni les gloses, ni les références, que je réserve pour le volume où je traiterai de la Novempopulanie, et où je tâcherai de restituer l'ordre gallo-romain dans cette province, avec le secours des historiens du temps et de l'épigraphie. Aujourd'hui, je me borne, le plus souvent, à fournir les inscriptions, assorties des renseignements indispensables, sur les dépôts publics ou privés où elles se trouvent, sur la nature de la matière employée, sur la hauteur et la largeur des monuments, sur la date de leur découverte, sur les particularités graphiques, et sur les points essentiels d'archéologie pure. L'auteur qui a le premier publié chaque texte

est toujours signalé. Des épigraphistes autorisés, m'ont fait observer que le but poursuivi par la formation du présent Recueil me dispensait généralement de signaler les publications postérieures; et je me suis conformé très-volontiers à leur avis. Si les monuments épigraphiques font défaut, j'en emprunte toujours le texte aux manuscrits ou aux imprimés les plus anciens. Les restitutions des textes sont toujours en lettres italiques; et je donne les traductions françaises entre guillemets.

Mon recueil se termine par quatre Catalogues, dont le premier comprend les Noms de lieux, le second les Noms de Divinités, le troisième les Noms de personnes, et le quatrième les Noms de magistratures et sacerdoces, etc.

Tel est, Mon cher ami, le plan du Recueil, où j'ai très-largement mis à contribution les recherches de mes devanciers. J'ai tâché de profiter aussi des conseils de savants français, tels que MM. Léon Renier, Charles Robert, Allmer, Mowat, Héron de Villefosse, et de Bonnefoy. A l'étranger, MM. Théodore Mommsen, Otto Hirschfeld, et Alfred Schoene, m'ont aussi assisté de leurs communications. Enfin, je ne dois pas oublier deux compatriotes très-versés dans l'histoire de la Gascogne, MM. Lavergne, de Castillon-Debat, et Camoreyt, de Lectoure. Ici, tout le bon appartient à autrui. Je n'en puis dire autant du mauvais.

Et pourtant, j'aime cette modeste entreprise, à raison de l'autorité de mes conseillers, et des soins qu'elle m'a coûtés. C'est pourquoi, Mon cher Couraud, je vous l'adresse comme un faible, mais sincère témoignage, de toute mon estime, et d'une amitié déja vieille.

JEAN-FRANÇOIS BLADÉ.

BIBLIOGRAPHIE.

OUVRAGES GÉNÉRAUX

OÏHÉNART. Notitia utriusque Vasconia. In-40. Paris, 1638. Inseriptions éparses.

GRUTER. Inscriptiones antiquæ totius orbis ronituni. 4. vol. in-fol. Amsterdam, 1707.

ALTESERA. Rerum Aquitanicarum libri X. In-4. Tom IV de l'édit de Naples, 1776-80. Inscriptions éparses.

D'ORBESSAN. Mélanges historiques, critiques, de physique, de littérature et de poésie. 4 vol. in-8°. Toulouse, MDCC. LXVIII.

D'ORBESSAN. Variétés littéraires. 2 vol. in-8°. Auch, MDCC. LXXVIII. J'ai classé cet ouvrage, et le précédent, sous la rubrique des Ouvrages généraux, parce que les inscriptions qu'ils contiennent intéressent diverses parties du Sud-Ouest.

PALASSOU. Essai sur la minéralogie des Monts-Pyrénées. In-40. Paris, 1781. Quelques inscriptions.

MILLIN. Voyage dans les départements du Midi de la France. 4 tomes en 5 vol. in-8°. Paris, 1807-1811. Les inscriptions du SudOuest de la France sont au tome V.

CHAUDRUG DE CRAZANNES. Recherches historiques, littéraires et critiques sur la Novempopulanie ou Troisième Aquitaine. In-8°. Paris, 1811. Extrait du Magasin Encyclopédique.

GRIVAUD DE LA VINCELLE. Recueils de monuments antiques, la plupart inédits, et découverts dans l'ancienne Gaule. 2 vol. in-8°. Paris, 1817.

LABOULINIÈRE. Itinéraire descriptif et pittoresque des Hautes-Pyrénées françaises. 2 vol. in-8°. Paris, 1825. Quelques inscriptions.

DUMÈGE. Archéologie Pyrénéenne. 3 vol. in-8°, avec atlas. Toulouse, 1858,et années suivantes. Il y a souvent lieu de se défier de ce

recueil, formé par un auteur peu recommandable comme exactitude, et comme sincérité.

MUSÉE DE TOULOUSE. CATALOGUE DES ANTIQUITÉS ET OBJETS D'ART. In-8°. Toulouse, 1865. Ce livre anonyme, a pour auteur M. Ernest Roschach, conservateur dudit Musée. La partie épigraphique de ce Catalogue, amplement facilitée du reste par les travaux antérieurs, a été longtemps louée sans réserve. Il n'en est plus de même aujourd'hui; et je ne serai pas le premier à prouver qu'il faut grandement rabattre de ces éloges.

BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE DES ANTIQUAIRES DE FRANCE. In-to, Paris. Ce recueil contient bon nombre d'inscriptions éparses.

REVUE ARCHÉOLOGIQUE. In-8°. Paris.

BULLETIN MONUMENTAL. In-8°. Paris.

MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DU MIDI DE LA FRANCE. Toulouse, in-4°. Cette collection contient un assez grand nombre d'inscriptions.

REVUE D'AQUITAINE. In-Ɛe. Inscriptions éparses.

REVUE DE GASCOGNE. In-8. Auch. Inscriptions éparses. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ RAMOND. In-8°. Bagnères-de-Bigorre. REVUE DE TOULOUSE. In-8°. Toulouse. Inscriptions éparses. REVUE DES SOCIÉTÉS SAVANTES DES DÉPARTEMENTS. In-8°. Paris. Rares inscriptions relatives au Sud-Ouest.

MÉMOIRES DES CONGRÈS ARCHÉOLOGIQUES. Inscriptions éparses. ALLMER. Revue épigraphique du Midi de la France. In-8°. Vienne (Isère).

VALLENTIN. Bulletin épigraphique de la Gaule. In-8°. Paris.

BEAUMESNIL. Nous possédons de cet auteur, deux manuscrits relatifs à l'épigraphie du Sud-Ouest de la France. Celui qui concerne la Gascogne proprement dite, appartient à M. Lenoir, membre de l'Institut, et secrétaire de l'Académie des Beaux-Arts. Celui qui a trait à l'Agenais, est la propriété de la Société des Lettres, Sciences et Arts d'Agen. C'est donc à tort que l'on a imprimé plusieurs fois, tantôt que ces manuscrits se trouvent à la Bibliothèque

« PreviousContinue »