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ADDITIONS ET CORRECTIONS.

L'impression totale de ce petit volume a été retardée de près de trois ans, sans qu'il y ait de ma faute. En effet, la première partie, qui fiait à l'inscription n° 106 inclusivement, est le tirage à part de la publication du manuscrit que je donnai dans le Recueil de la Société des Lettres, Sciences et Arts d'Agen, publié en 1883. Tout le surplus, doit paraitre dans le prochain tome, et je ne fais que bénéficier ici de quelques mois d'avance.

Au reste, je serais mal venu à regretter ce retard.

J'ai déjà, en effet, confessé, dans ma Lettre-Préface, ce qu'il est d'ailleurs trop facile de vérifier, à savoir que je s is un épigraphiste d'occasion, et non de spécialité. Cela étant, je n'ai entrepris le présent recueil, que parce que nul érudit autorisé ne songeait à s'imposer de cette tâche, qui peut n'être pas inutile, pour former une grande collection nationale.

Depuis l'impression du tome du Recueil de la Société des Lettres, Sciences et Arts d'Agen, daté de 1883, il a été fait des découvertes dont j'ai plus haut tenu compte. Voici maintenant les corrections de textes et de doctrines, résultant parfois de moa propre labeur, et bien plus souvent des indications de mes conseillers, notamment de mon cher et excellent maître M. Allmer.

Je vais donc ici m'amender et me compléter, en suivant l'ordre numérique des inscriptions.

LETTRE-PRÉFACE.

Page 38. Parmi mes auxiliaires, je cite mon compatriote, M. Camoreyt, de Lectoure. Cette déclaration ne suffit pas. Dans la nouvelle édition de l'Histoire générale du Languedoc (Toulouse, Privat), IV, 911-12, j'ai donné, sur l'Église de Lectoure, une note relative à cinq prélats, tout-à fait inconnus. Je tiens les renseignements de M. Canioreyt, que, par un inconcevable oubli, je n'ai ni remercié, ni mème nommé. Jamais mon cher compatriote ne m'a parlé de ceci; et il a continué de m'obliger comme auparavant. Je répare ici ma faute, comme je puis.

BIBLIOGRAPHIE.

Ajouter au catalogue ci-dessus, p. 39-49.

FROSSARD, le Dieu Erge. Br. in-8°. Tirage à part du Bulletiu de la Société Ramond.

Émile TAILLEBOIS. Quelques mots sur les prétendues inscriptions des Convenae trouvées en Ecosse. L'inscr ́ption Tarbellienne du Vieux-Poitiers (Vienne). Br. in-8°. Dax, 1882. Récent tirage à part du Bull. de la Société de Borda.

Emile TAILLEBOIS. Notice sur une inscription gallo-romaine et sur un autel gaulois à divinité triciphale trouvés à Auch. Br. in-8°. Dax, 1881.

Jules de LAURIERE. Une inscription chrétienne à Auch. Br. in 8°. Paris 1881.

Emile TAILLEBOIS. Quelques sigles figulins trouvés chez les Ausci. Br. in-8°. Dax, 1882.

Henri POYDENOT. Note sur la date probable de l'inscription de Hasparren. Br. in-8°. Dax, 1882. Tirage à part d'un tra

vail inséré dans les Actes du Congrès scientifique tenu à Dax, en mai 1882.

SACAZE. Inscriptions antiques des Pyrénées françaises.' Premier fascicule. Gr. in-8°. Paris, 1883.

Léon SORB TS, Léon MARTRES, et Emile TAILLEBOIS. Deux autels votifs romains découverts à Aire-sur-l'Adour (Landes). Br. in-8". Dax, 1884. Tirage à part du Bulletin de la Société de Borda.

INSCRIPTIONS GÉNÉRALES.

Inscript. n° 1.SING CR, Sing(ularium) c(ivium) r(omanorum). Les Singulares étaient une espèce de troupe; peut-être des gardes particuliers du corps (à cheval). Tacit. Hist. 4, 70; Hyg. Grom. p. 4, ed, Schel; Grut. Inscr. 371, 4, et 367, 2; Renier, Inscr. A. no 3586. On les appelait aussi Singularii, Grut. Inscr. p. 108.

Inscript. n° 2, au lieu de « Unlichs » lire «Urlichs. » Mème page, note 1, au lieu de « no 65 » lire « no 87. »

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Inscript. n° 3. « Amor, à la 1re ligne, m'écrit M. Allmer, est, je crois, un nom propre. « Ici est enfermé Amor, ainsi nommé du nom de son père. » Le même mot à la 2 ligne, est pris substantivement: « L'amour de son malheureux père. Il y a un calembourg. A la fin, il me semble que le sens est celui-ci : «Qui que tu sois, qui profanes ce tombeau, je souhaite que tu ailles dans le Tartare, et que tu sois privé de tombeau, si tu profanes ce tombeau. »

CIVITAS ELVSATIVM.

Inscript. n° 5. - M. Allmer m'écrit : « Le dessin de la pierre, que j'ai sous les yeux, termine l'inscription et la

pierre elle-même après la troisième ligne. Il ne peut donc y avoir place pour un surplus de texte :

T' IVL FIDELIS |||

« Il ne peut pas y avoir ET, qui impliquerait une continuation de l'inscription. On peut restituer, avec probabilité, F(ecit), ou r(osuit), ou D(edit). »

Inscript. n° 6. C'est un petit cube en marbre blanc, incrusté dans un encadrement moderne. - Trevir est aussi le nominatif singulier indiqué par Tacite, meilleure autorité que Salvien. A la dernière ligne, il ne faut peut-être pas compléter la dignité de Pater par le mot sacı crum. On sait que la hiérarchie mithria que se composait de sept degrés: 1o Les Corbeaux ( xóçɑxɛɛ ); 2° les Gryphes (xçúчar); 3° les Soldats (Milites); 4° Les Lions et Lionncs (Leones); 5° les Perses; 6o les Coureurs (opp); 7° les Patres. A la tête de ces derniers il y avait un Pater Patrum. V. Marquardt Handbuch, VI, p. 87.

Inscript no 7. D'après un estampage bien réussi, il paraitrait y avoir: 2 ligne... IMIANVS; 3e INI, et non ENI; 5 ...AMA et non MA. J'ajoute que l'inscription, brisée au pied des lettres de la dernière ligne, n'est probablement pas entière.

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Inscript. n. 11. — Après un nouvel examen du marbre,

je lis, malgré la mutilation des lettres :

FLAMROM

c'est-à-dire FLAM(ini) ROM(ae).

V. dans la Revue épigr. du Midi de la France, p. 80, l'article complémentaire de M. Allmer. - Evidement, il s'agit ici d'un flamine municipal de Rome et d'Auguste, et non d'un prêtre augustal de l'autel sis au confluent de la Saône et du Rhône.

Je me reprocherais de ne pas profiter de l'occasion, pour signaler, à propos de l'inscription de Sos, le travail toujours consciencieux, et en certaines parties décisif, de mon compatriote M Camoreyt, l'Emplace nent de l'Oppidum des Sotiates. Br. gr. in-8'. Auch, 1883. Tirage à part de la Revue de Gascogne. Ce mémoire, déjà estimé des grands érudits étrangers, est encore trop peu connu des savants français, l'auteur n'ayant d'ailleurs rien négligé pour se causer ce préjudice, heureusement passager. En attendant que M. Camoreyt obtienne justice totale, je constate que la thèse de mon compatriote peut se réduire à ces deux propositions :

1o Le bourg actuel de Sos (Lot-et-Garonne), ne représente pas, comme la plupart des historiens le croient encore, l'Oppidum Sotiatum ou Sontiatum, assiégé et pris par P. Crassus, durant la troisième campagne de la guerre des

Gaules,

2o Cet Oppidum devrait être identifié avec la ville actuelle de Lectoure (Gers).

En général, les raisons de sens commun, proposées par M. Camoreyt, l'emportent, à mon avis, sur les arguments scientifiques. Sur le premier point du procès, mon compatriote a déjà gain de cause. Voici ce que m'écrivait,à ce sujet, M. Mommsen, le 15 janvier 1884 « M. Camoreyt écarte avec raison le Scittio o Sottin, et le nom moderne de Sos. »

Quant à retrouver à Lectoure l'Oppidum Sontiatum, M. Mommsen, sans accepter les raisons de textes invoquées par M. Camoreyt, me mandait, dans la mème lettre : « La marche de Crassus de Lectoure à Bazas, et de là vers

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