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On lit dans Le Glaneur d'Oloron, no du 28 juin 1862 :

L. VALERIVS CER

II VIR BIS HANC

VIAM RESTITVIT

LA MITIV

AMICVS
S

Dompnier de Sauviac, Chroniques de la Cité du Diocèse d'Acqs, fournit un texte notoirement erroné: C. JUL. CŒ.

IMP. ROM. COS. VIII.

No 169.

Borne milliaire en grès grossier, peu consistant, à grains. de quartz hyalin, empâté dans un ciment argileux et ferrugineux, et quelque peu micacé. Cette substance n'existe pas dans la commune d'Urdos (Basses-Pyrénées), où on a découvert la borne, près de l'auberge de Paillole. Elle a été déposée aux Archives départementales des Basses-Pyrénées, par les soins du regretté P. Raymond.

ILVRO
M P

Iluro | m(illia) p(assuum).

<< Oloron, milliers de pas. »

M. Saint-Maur Épigr. des Basses-Pyr. Congr. scient. de Fr. Trente-unième session, II, 143, a raison de dire que cette borne détermine nettement l'accord entre l'Itinéraire d'Antonin et les mesures actuelles, la distance de Summus Pyreneus (Somport), à la ville d'Iluro..... au confluent des Gaves d'Aspe et d'Ossau.

CIVITAS AGINNENSIVM.

No 170.

Musée d'Agen, no 135. Colonne de marbre incomplète en haut. Se trouvait autrefois à Roudoulous, commune de Sauvagnas (Lot-et-Garonne), puis dans l'église paroissiale. Ensuite abandonnée sur la voie publique, et souvent employée comme rouleau à dépiquer le blé, elle fut transportée de là à Laroque-Timbaut (Lot-et-Garonne), et déposée à l'angle d'une maison sur la route de Penne à Agen. Enfin, apportée au Musée d'Agen. H. 1m 10. Diamètre supérieur, 0m 40. Publiée pour la première fois par M. Ad. Magen, dans les actes du Congrès archéologique de France, XL session (1875). M. Allmer la donne aussi dans sa Revue épigraphique du Midi de la France, no 11, p. 165-66. Voici comment il restitue et traduit l'inscription:

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(Dominis nostris Imperatoribus Caesaribus) | C. Val(erio) (Diocletiano/p(io) f(elici) in(victo) (A)ug(usto) et M. Au(relio Maximiano | p(io) f(elici) inv(icto) Aug(usto et/ Flavio) Gal(erio) Maximiano | nob(ilissimis) Caes(aribus) | civitas) Val(erio) N(itiobrigum.) — L(eugae) VI.

A nos maitres les empereurs Césars Caius Valerius Dioclétien pieux heureux invincible Auguste, et Marcus Aurelius Maximien pieux heureux invincible Auguste, et à

Flavius Valerius Constantius (Constance Chlore) et à Galerius Valerius Maximianus (Galère), nobilissimes Césars, la cité des Nitiobriges. VI lieues. »

M. Allmer, après avoir à bon droit daté l'inscription entre 293 et 305, ajoute : « Le déchiffrement des lettres qui commencent la dernière ligne est difficultueux. S'il y a bien ce que nous avons cru voir: CIN, il faut lire Civitas Nitiobrigum; si au contraire la seconde lettre est une L, on devra lire Civitas Libera Nitiobrigum. Enfin, si un A, dont il ne reste plus aucune trace, a existé avant la première lettre, et que celle-ci, qui maintenant parait être un c, soit le reste d'un & en partie effacé, il y aurait à reconnaître AGINnum, et c'est peut-être la meilleure interprétation, attendu qu'au temps de Dioclétien, il semble qu'Aginnum était devenue la seule dénomination usuelle pour désigner la capitale des Nitiobriges. »

No 171.

Musée d'Agen, tablette en bronze n° 1. Trouvée, ainsi que les deux suivantes, au hameau du Turon,non loin de Monségur, arrondissement de Villeneuve-sur-Lot (Lot-etGaronne). La forme de cette tablette, et celle des deux qui suivent, « est celle d'un rectangle surmonté d'an gable. Toutes ont au sommet le monogramme du Christ, accosté des lettres grecques A et 2. Cette figure symbolique, gravée au pointillé, est inscrite dans un cercle formé d'un filet simple. Elle est d'égales dimensions dans les tablettes no 1 et 2, et semble, comme les inscriptions elles-mèmes, gravée par le mème burin. La gravure du n° 3, offre quelques variantes pour la forme des lettres. Cette raison est-elle suffisante pour qu'on ose affirmer qu'elle n'est pas de la mème main ? »

Les trois tablettes ont été publiées dans la Revue épigraphique du Midi de la France.

Elles ont paru ensuite dans la Revue Archéologique (1o de février 1881, p, 80-93), avec fac-simile, et un commentaire de MM. Magen et Tholin, auxquels je viens d'emprunter, et j'emprunterai encore, les portions placées entre guillemets.

« Tablette no 1. Le bronze ayant été frotté du côté de l'inscription, la patine n'apparait que sur les points où une dépression légère du métal lui a permis de prendre plus d'épaisseur, et en même temps l'a garantie. On la retrouve en entier sur l'autre face, qu'elle revêt de beaux tous verts. Le poids du bronze est de 3 kilogr. 460 grammes; sa longueur de 021; sa hauteur jusqu'à la naissance des rampants du galbe 0m 26, et jusqu'à la pointe de 0m 34. » Cinquième ligne Av liés.

Le fac-simile fourni par la Revue archéologique ne contient pas malheureusement l'A et l'o, placés des deux côtés du monogramme du Christ, que je n'ai pas le moyen de figurer ici. Cette omission est réparée dans la planche no1 de la brochure de MM. Magen et Tholin, Trois diplomes d'honneur du Ive siècle, tirage à part d'un article inséré dans le Recueil de la Société d ̧Agriculture, Sciences et Arts d'Agen de 1881.

CL LVPICINO'V'C'

CONSVLARI

MAXIME SENONIE

OBINLVSTRIAMERITA

CIVITASSENONVM

PATRONOSVODEDICAVIT

Claudio) Lupicino v(iro) c(larissimo),/ consulari | Maxim(a)e Senoni(a)e | ob inlustria merita | civitas Senonum | patrono suo dedicavit.

« A Claudius Lupicinus, personnage clarissime, consulaire de la Grande Senonie, pour ses illustres mérites, la cité de Sens à dédié ces tablettes à son patron. >

No 172.

Poids: 3 kilogr. 420 gr. Dimensions: 0m21 sr 0m26 à la naissance du galbe et 0m33 jusqu'au sommet. »Seconde ligne, Av liés; septième ligne, NE liés.

CL V CONSVLARIMAXIME

SENONIEAVTISSIODV

RENSIVMCIVITAS

TANTISPROMERITISFELIX

PROVINCIAPERTI

QVETRIBVITTABVLAS

STATVASDECERNEREVELLET

Musée d'Agen. Tablette no 2. Celle-ci n'a pas été nettoyée, c'est-à-dire frottée à vif. Elle est revêtue sur ses deux faces d'une superbe patine. Le monogramme (du Christ) ressort admirablement, et l'on distingue les réglures, invisibles, ou à peu près, sur la première tablette

Claudio) v(iro) c(larissimo) consulari Maximae | Senoniale Autissiodu/rensium civitas / tantis pro meritis felix provincia per ti | qu(a)e tribuit tabulas | statuas decernere vellet.

<< A Claudius, personnage clarissime, consulaire de la Grande Senonie, la cité des Autissiodurenses (Auxerrois). Heureuse par toi, et reconnaissante de tes services, la province qui t'a dédié ces tablettes, eût voulu te décerner des statues.»

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Les quatre dernières lignes forment deux hexamètres. Cinquième ligne, PER TI pour PER TE. Il est facheux que le fac-simile de la Revue archéologique ne donne pas le monogramme du Christ placé dans le gable. Je n'ai pas les moyens de le figurer ici. On le trouvera dans la planche n° 2 de la brochure précitée de MM. Magen et Tholin.

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