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millimètres et large de 62, a été reproduite à la page 41 de l'ouvrage de M. Le Charpentier, qui vient d'être cité, et M. Le Charpentier nous a autorisé à reproduire ici ce dessin :

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XII.

Poinçon des orfèvres de Pontoise

Enfin, nous pensons ne pas trop nous écarter de notre sujet en parlant du poinçon des orfèvres de Pontoise.

Un édit du 15 décembre 1783 ordonna que chaque communauté d'orfèvres aurait un poinçon de contre- marque particulier et

invariable.

Dans l'« Almanach des Monnaies,» année 1785 (Paris, Méquignon, 1785, un vol. in-16), et dans les années 1786, 1787 et 1789 du même ouvrage, nous trouvons des planches gravées donnant la reproduction des poinçons de ces diverses corporations. On sait que le poinçon des orfèvres de Paris représentait une couronne royale sur un P. Celui de la communauté des orfèvres de Pontoise est reproduit sous le n° 129 et offre la figure d'une ruche. Le même ouvrage nous apprend que cette communauté avait été établie en 1752, qu'elle comptait quatre maîtres et était de la juridiction de la Cour des Monnaies de Paris.

Cependant, dans leur « Histoire de l'orfévrerie-joaillerie » (Paris, librairie.... Ferdd Seré, 1851, un vol. grand in-8°), MM. Lacroix, Le Roux de Lincy et Fd Seré ont aussi reproduit par la gravure les divers poinçons en question; mais par suite d'une erreur, sans doute, ils ont attribué, page 179, aux orfèvres de Pontoise, pour leur marque, un oeillet, fleur qui sur les planches de l'Almanach est indiquée comme la marque des orfèvres de Rouen. Nous croyons, sur ce point, devoir nous en rapporter aux indications de l'Almanach.

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SIGILLOGRAPHIE

L

§ Ier

'INCOMPARABLE dépôt des « Archives Nationales de France » renferme, on le conçoit facilement, un nombre très considérable de Sceaux.

L'Administration a eu la bonne pensée de faire mouler un grand nombre de ces sceaux, et, pour une somme assez minime, le public peut se procurer des moulages en plâtre et soufre, parfaitement exécutés.

En outre, il en existe un catalogue, très complet et très bien dressé, par M. Douët d'Arcq, sous ce titre : Collection de Sceaux. Paris, imprimerie Plon, 1863, 3 vol. in-4°.

Parmi ces sceaux, il s'en trouve un certain nombre qui sont relatifs à Pontoise. Nous ne pouvons choisir un meilleur guide à ce sujet que ce catalogue, et nous en extrayons les passages suivants. Nous copions littéralement, faisant remarquer que les chiffres qui sont à gauche, en tête de chaque pièce, indiquent le numéro d'ordre de la collection, et ceux qui sont à droite la date de la pièce qui porte le

sceau :

5052

Pontoise (châtellenie de)

Fragment de sceau rond de 32 millim.
Archives de l'Empire, J. 234, no 13.

1302

Un château à trois tours, adextré d'une fleur de lis et portant sur un pont à quatre arches ogivales baignant dans l'eau.

CASTELLARIA (ou castellania) PONTISARĒSI.

(Signum castellariæ Pontisarensis: Sceau de la châtellenie de Pontoise).

Contre-sceau: Écu parti, au 1er d'une fleur de lis, au 2 de trois pals, dont on ne voit nécessairement qu'un et demi.

(1)T. S' CASTELLANIÆ PONT.

(Contra sigillum castellaniæ Pont (isarensis).
(Contre-sceau de la châtellenie de Pontoise).
Appendu à un acte de l'an 1302.

5053

Second sceau.

Fragment de sceau rond de 32 millim.
Archives de l'Empire, S. 2071.

1376

Un château à trois tours, adextré d'une fleur de lis et posant sur un pont à trois arches; dans celle du milieu un B.

......ASTEL...... PO......SAR......

Contre-sceau : Comme au sceau précédent.

COTS. CAS......IE PONTISARE.

(Contra sigillum castellaniæ Pontisaræ: Contre-sceau de la châtellenie de Pontoise).

Appendu à un acte scellé par « Simon Des Hayes, prevost de Pontoise pour Madame la Reine Blanche, » (2) du 16 juin 1376.

5054

Troisième sceau.

Fragment de sceau rond de 34 millim.

Archives de l'Empire, S. 4201.

1454

Un château à trois tours, accosté de deux fleurs de lis et portant sur un pont à cinq arches en plein cintre, baignant dans l'eau. ...... ALLAR......

Contre-sceau: Représentation réduite de la face.

OCRAS. CASTELLARIE PONTISARE.

(Contra sigillum castellariæ Pontisaræ: Contre-sceau de la châ

tellenie de Pontoise).

Appendu à un acte du 25 mai 1454.

5197

Pontoise. Renart Fourié (prevost de)

Fragment de sceau rond de 25 mill.

Archives de l'Empire, S. 2318, no 21.

...... ART. FOV......

(1) Ceci est une sorte de C renversé qui sert à indiquer, par abréviation, le mot : contra sigillum (contre-sceau).

(2) Il ne faut pas confondre cette reine Blanche avec la mère de saint Louis, morte en 1252. Il s'agit ici de Blanche d'Evreux, veuve de Philippe VI de Valois, morte en 1398, qui avait reçu Pontoise en douaire viager.

T

A une légalisation de sceau donnée par Renart Fourie, prevost de Pontoise, le 3 décembre 1330.

5602

Pontoise.

1228

Sceau rond de 60 millim.

Arch. de l'Empire, J. 627, no 8 — 16.

Un pont à cinq arches, sans flots mais avec un poisson dans l'arche du milieu. Il est surmonté d'une espèce d'ordonnance d'archi

tecture.

SIGILLV. MAJORIS ET PARIVM COM(M)VNIE PONTISARESIŪ.

(Sigillum majoris et parium communiæ Pontisarensium: Sceau du maire et des pairs de la commune des Pontoisiens).

Contre-sceau : Un cavalier tête nue, l'épée à la main, marchant à droite. Sans légende.

Appendu à un serment de fidélité de la ville de Pontoise à saint Louis. Octobre 1228.

5603

Second sceau.

1276

Fragment de sceau rond de 47 mill.
Archives de l'Empire, S. 4198.

Un pont droit à quatre arches ogivales, baignées dans les flots. ...... AJORIS E...... ARENS' AD C......

(Sigillum majoris et parium pontisarensium ad causas (1): Sceau du maire et des pairs Pontoisiens, aux causes).

Contre-sceau : Le pont de la face, sommé d'une demi-fleur de lis, parti d'un demi-château et de chaque côté une étoile.

CONTRAS' PONTISAREN......

(Contra sigillum Pontisarense).

Appendu à une charte du 1 mars 1276, par laquelle le maire et les pairs de la ville de Pontoise ratifient une vente faite par les habitants de cette ville à l'abbaye du Val.

5604

Troisième sceau.

Fragment de sceau rond de 45 mill.

Archives de l'Empire, S. 2318, no 7.

1355

Un pont à cinq arches baignées dans des flots, sommé d'un château à trois tours entre deux fleurs de lis.

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(1) On appelait sigillum ad causas (sceau aux causes) un sceau de bailliage ou de vicomté, particulier à ces juridictions, destiné à authentiquer les actes et les décisions de leur ressort.

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