Statuts et règlements. - A Composition du Conseil. Liste des Membres au 1er janvier 1884. Procès-verbaux de 1882 et 1883. Rapports de Commissions. Catalogue de la Bibliothèque. B Les Noces d'or de M. l'abbé Grimot, avec planches représentant l'église et le presbytère de l'Isle-Adam. Les Arquebusiers du Vexin, par M. Potiquet. Numismatique et Sigillographie Pontoisiennes, par M. Thomas, avec nombreuses reproductions de médailles, méreaux, sceaux, etc. M. l'abbé Grimot remercie la Société de la sympathie qu'elle lui a si vivement témoignée à l'occasion de son cinquantenaire; il promet d'envoyer des documents complémentaires pour l'historique de ses Noces d'Or : une description détaillée des ornements qui lui ont été offerts et une circulaire du cardinal archevêque de Tours. Sur la proposition de M. de Gossellin, il est décidé que le Comité dressera, sous sa responsabilité, la liste des publications des sociétaires qui pourront être annoncées en même temps que celles de la Société, sur la couverture des publications. Il est bien entendu que la Société ne peut avoir à verser à l'avance aucune somme pour les publications dont on lui confierait le dépôt. Au sujet de la Sigillographie, M. Le Charpentier dit qu'il a chargé M. Ch. Fichot de dessiner le sceau municipal ad causas de la ville de Pontoise au xe siècle et le petit méreau de Notre-Dame, dont il a parlé dans une précédente séance. Sur la demande de M. le Président, le Conseil délégue au secrétaire général les pouvoirs nécessaires pour poursuivre la reconnaissance de la Société comme établissement d'utilité publique. A la suite d'un exposé fait par M. Depoin, au sujet des fouilles si remarquables exécutées à Sanxay, département de la Vienné, par le R.-P. de la Croix, et, après une discussion approfondie, le Conseil, estimant qu'il est du devoir de tous les archéologues français de s'unir pour ne pas permettre que ces précieuses découvertes disparaissent, émet le vœu suivant : « La Société Historique du Vexin, convaincue de l'intérêt capital pour l'histoire et l'archéologie, que présentent les monuments de Sanxay, prie instamment M. le ministre des Beaux-Arts de prendre les mesures nécessaires pour que ces richesses nationales soient sauvegardées de la destruction qui les menace. »> Ce vœu sera transmis par les soins du secrétaire général aux présidents et secrétaires de toutes les Sociétés historiques et archéologiques de France, avec une circulaire les sollicitant d'appuyer cette requête de l'autorité qui s'attache à leur situation. M. Agnès signale au Conseil une statue du xvIIe siècle, provenant d'un monument funéraire de l'abbaye de Saint-Martin, et dont le propriétaire, notre confrère M. Salles, serait disposé à faire don à la Société. Cette statue représente la Religion debout, couverte de voiles de deuil, et tenant dans ses bras un médaillon représentant le buste d'un prêtre. Ce monument, bien que non déterminé, mérite d'être conservé. Le Conseil remercie M. Salles et décide que la statue sera transportée provisoirement au domicile du Secrétaire général. M. Thomas présente au Conseil plusieurs parchemins originaux relatifs à l'histoire de Pontoise pendant la guerre de Cent-Ans, et dont il veut bien autoriser la transcription au procès-verbal. I Les generaulx conseillers sur les aides de la guerre et Pierre Barraut (1) grenetier du grenier à sel establi à Pontoise, salut. Comme de nre commendem et ordonnance vous aiez aporté a Paris pardevers Francois Chantepuie, Receveur general, sur ledit fait la somme de deux cens franz d'or, si comme par descharge du dit François donnée le xxvie jour de ce pnt mois de Juing peut aparoir, ouquel voiage vous aiez vacqué et vacquerez vous et un varlet a deux chevaux venant demourant et retournant par lespace de trois jours. Nous vous mandons que pour les fraiz et despens de vous et de vre dit varlet et chevaux vous prenez et retenez par devers vous des deniers de vre recepte la somme de vint soulz tournois pour chascun des dis trois jours, qui font en somme soixante soulz tourns, laquelle somme nous vous avons tauxée et tauxons oultre et pardessus voz gaiges ordinaires, par ces presentes par lesquelles raportant y celle somme sera alloée en voz comptes et rabatue de vre recepte sanz contredit. Donné à Paris le derno jour de juing, l'an mil CCCLXXVIII. (Sceau brisé). II Les generaulx conseillers sur le fait des aides ordonnés pour la guerre Aus grenetier et controleur du grenier à sel establi à Pontoise, salut. Nous vous mandons que sur la rente de sel que Messire Raoul de Gaucourt, chler et chambellan du Roy nre sre a (1) Pierre Barraut était encore grenetier de Pontoise le 8 mai 1380, suivant une autre pièce de la même collection de M. Léon Thomas, portant ordre par les généraux des aides de payer le reliquat de 312 francs d'or dus à messire Enguerrand Dandin, chevalier. acoustumé avoir et prendre sur les uaisseaux chargez de sel passans au port de Pontoise, vous lui baillez et delivrez quatre sextiers de son dit sel sans gabeller pour la despence et gouvernement de ses hostelz. Et par rapportant ces presentes et recongnoissance sur ce dudit Messire Raoul, vous, grenetier dessusdit, demourrez deschargé du droit de gabelle des dis in sext. de sel par ceulx à qui il appartiendra. Donné à Paris soulz nos signez le xue jour de novembre, l'an mil quatre cens et ung. (Trois sceaux brisés). III Les tresoriers generaulz de toutes les finances du Roy nostre sire en France et Normandie à Pierre Baille, receveur général desd. finances. Accomplissez le contenu ès lettres royales ausquelles ces présentes sont attachées soubz l'un de noz signetz, en faisant compte et paiement des deniers de vre recepte à Henry Standyssh, escuier, naguères cappitaine de Pontoise, des gaiges et regards de xxxii lances à cheval et LXX archers de sa retenue, par lui derrenierement amenée d'Angleterre pour huit jours, commançans le second jour de janvier derrenierement passé inclus, entretenuz oultre xxx lances à cheval, xxx a pié et 1xxx archers à la sauvegarde d'icellui lieu de Pontoise, depuis leur service et paiement à eulx fait aud. pays d'Angleterre, finiz par lesd. vш jours, selon leurs monstres fetes led. second jour de janvier, tout ainsi pour les causes et par la forme et manière que le Roy nre dit sr le veult et mande par sesd. lettres. Donné à Rouen soubz nos signetz le tiers jour de fevrier, l'an mil cccc trente-sept. (Sceau représentant un porc-épic.) DUFFOUR. (Avec paraphe). IV Nous, Thomas, sire de Scalles, cappitaine de Vire, confessons avoir eu et receu de Pierre Baille, receveur general de Normandie, par la main de Guillaume Brounyng, tresorier des guerres de Mons le duc de York, lieutenant general et gouverneur de France et Nordie la somme de neuf vings six livres dix deniers tourns. En prest et paiement des gaiges et regards de xш lances et de xxxIII archers de ne retenue de Vire, ordonnez servir soubz mondt Ser le duc et ceulx joindre à son armee par lui admenee d'Angleterre au reboutement des ennemis et adversaires du roy nre sr, estant a siege devant Pontoise. Pour le service desd. gens en lad. armee de quinze jours, commençans le jour dier, que monstres en furent fetes par devant les commis à ce. De laquelle somme de cxxx vi l. x d. ts. nous sommes content et bien paié et en quittons le Roy nre d. sør, ledt receveur general et tous autres. En tesmoing de ce, nous avons scellé ces presentes de nre scel le xixe jour de juillet, l'an mil cccc quarante et ung. V Je Jehan le Teillier, argentier et receveur de la ville de Pontoise, confesse avoir eu et receu de noble homme Jehan de Saimur, grenetier dud. Pontoise, la somme de quatre vins livres quinze solz tourn. sur ce qu'il peut devoir à cause des trois solz parisis que le Roy nre sr a ordonné estre prins et leve sur chun minot de sel vendu gabelle en lad. ville de Pontoise, pour les deniers estre tournez, convertis et employez es fortifficacions et emparements de lade ville pour l'année finissant le derrenier jour de septembre derrenierement passée. De laquelle somme de ш 1. xv s. t. me tiens pour qtent et en quite led. grenetier et tous autres. Tesmong mon sceau manuel cy mis le xvie jour d'octobre mil cccc soixante huit. M. Depoin met sous les yeux du Conseil un gobelet d'argent qui a été décerné comme prix de tir, à Cernay, au nom de M. de Blair, le jour de Saint Louis 1762. Il présente aussi un creuset d'apothicaire, en terre réfractaire, trouvé dans la propriété de M. Derreulx, à Saint-Martin, et offert par lui à la Société. Le Conseil remercie M. Derreulx, et lui offre, en remercîment, un exemplaire du tome Ier des Mémoires. M. Depoin rend compte des recherches qu'il a commencées, avec le gracieux concours de notre collègue, M. le comte de Ségur-Lamoignon, dans les archives de Méry-sur-Oise. Il y a notamment une liasse très curieuse sur la déconfiture d'un maître des comptes, Robert des Roches, seigneur de Mériel au xve siècle. Le Conseil, eu égard à l'intérêt qu'offrent ces archives, engage M. le comte de Ségur-Lamoignon et M. Depoin à en continuer le dépouillement et à communiquer le résultat de leurs découvertes à la Compagnie. M. Tavet communique au Conseil une inscription relevée sur une plaque de plomb de om 55 de long sur om 33 de large et om 003 d'épaisseur, trouvée à Pontoise. DEO A(DS) TANTE HOC EDIFICIUM A FUNDAMENTIS EXCITAVERE PETRUS PIHAN DE LAFOREST PATRON. IN PARLAM. ET SUBDELEGAT PONTISARENSIS ET MAR. ARM. LUD. REGNARD. DE MORINVAL PETRO FONTAINE, ARCHITECTO PETRO DELAHAYE, FABRO LAPID. M. de Gossellin annonce au Conseil qu'il a découvert, dans les terrains de M. Pascalini, à Auvers-sur-Oise, quartier du Moncel, une dizaine de tombes intactes et encore hermétiquement fermées, contenant divers ornements, agrafes, bagues, boucles d'oreilles, etc. de l'époque mérovingienne, au dire de M. Chabouillet, du Cabinet des Médailles. M. l'abbé Driou et M. Lechalard, président du conseil de fabrique à Saint-Maclou, offrent à la Société les méreaux de l'ancienne rosace de cette église, que l'on reconstruit en ce moment et qui sont déposés à la Mairie. Le Conseil remercie MM. Driou et Lechalard. M. Lechalard consulte l'assemblée sur la forme à donner aux armoiries de la Ville qui seront placées au centre de la nouvelle rosace. Le Conseil pense que le type à adopter doit être celui en usage au moment de la construction de la rosace primitive, à la fin du XIVe siècle. |