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Nouvelle Histoire des deux Tobie, par Lefrançois Delussis.
Broch. in-12.

Séance d'ouverture des cours gradués, pour les jeunes demoiselles protestantes. -Discours prononcé à cette occasion. Broch. in-8°.

A Sa Majesté Naser-ed-Din, très-respectueuse épître à Sa Majesté Napoléon III, par Gillet-Damitte. - Broch. in-8°. CANDIDATURES. Il est procédé, séance tenante, à la candidature de M. Alfred Carteron, présenté par MM. Godart de Saponay et Amyot. Son élection comme membre titulaire est, selon l'usage, renvoyée à quinzaine.

RAPPORTS.-M. le docteur Herpin lit un rapport sur le Catéchisme agricole à l'usage des écoles rurales, par M. Michel Greff. Il conclut à ce que les observations contenues dans ledit rapport soient transmises à l'auteur avec une lettre de remercîments pour l'envoi de son livre, et enfin à ce que le Catéchisme agricole soit déposé dans la bibliothèque de la Société.

RAPPORTS.

Catéchisme agricole à l'usage des écoles rurales, par
M. MICHEL GREFF, vol. in-18 de 144 pages.

Vous m'avez chargé de vous rendre compte d'un ouvrage ayant pour titre Catéchisme agricole à l'usage des écoles rurales, par M. Michel Greff, ancien inspecteur gratuit des écoles primaires; ouvrage honoré du suffrage de la Société pour l'instruction élémentaire de Paris. Sixième édition.

J'aurai peu de chose à vous dire, messieurs, au sujet de ce livre, qui a déjà été, d'après la mention qu'en fait le titre, soumis à votre examen et honoré de votre suffrage..

C'est une chose heureuse que de voir se propager, se multiplier les livres destinés à répandre les bons préceptes et les saines notions de l'agriculture.

L'ouvrage dont il est question est arrivé à sa sixième

édition; cependant, messieurs, j'ai lieu de m'étonner que l'auteur n'ait pas mis à profit ce grand succès de son livre, pour en faire disparaître certaines questions qui m'ont paru tout à fait oiseuses, certaines définitions incomplètes et même inexactes, certaines assertions plus ou moins hasardées.

Je me bornerai à en citer quelques exemples:

« D'où viennent les terres minérales (p. 16)?

« D. Quels sont les animaux qui se nourrissent d'herbes (p. 31)? Rép. Les chevaux, les vaches, les moutons, etc. ».

<< Par stimulants, on entend des amendements ou engrais « minéraux dont l'action sur les végétaux n'est pas bien « connue (p. 33). »

Il me semble que cette définition n'apprend pas grand'chose; il aurait mieux valu ne pas poser cette question que d'y répondre d'une manière aussi vague.

« Le sous-sol argileux est préférable pour les terres sa« bleuses parce qu'il retient l'eau qui passe trop vite par le << sable (p. 19). »

Cette assertion est loin d'être toujours vraie; l'infertilité et l'insalubrité de la Sologne et de la Brenne tiennent précisément à ce que l'argile qui se trouve sous la couche du sable retient l'eau et n'en laisse point passer.

<< Le plâtre paraît agir principalement par sa partie calcaire (p. 24).

<< Le calcaire ou la chaux ne sauraient en aucune manière remplacer le plâtre; celui-ci agit principalement en retardant la décomposition trop rapide des engrais. La plante trouve alors dans le sol une nourriture substantielle au fur et à mesure de sa croissance et du besoin qu'elle en a.

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<«< En général la poudrette est un engrais de peu de valeur (p. 33). »

C'est inexact; car la poudrette bien préparée, c'est-à-dire fabriquée de manière à conserver tous les principes organiques nécessaires à la végétation, constitue l'un des meilleurs engrais que l'on connaisse. L'addition de plâtre et de

charbon aux déjections animales suffit pour les désinfecter et conserver tous les principes utiles qu'elles contiennent. L'auteur dit qu'il faut « placer les plantes céréales au troi« sième rang parmi les plantes agricoles......... Précisément à << cause de leur grande importance (p. 84). »

Dans le chapitre des instruments aratoires, il n'est nullement question de la houe à cheval ou du buttoir, instruments d'une utilité générale; il en est fait mention d'une manière tout à fait incidente dans le chapitre sur la culture de la pomme de terre.

Dans l'article relatif au moissonnage, l'auteur se borne à citer le piquet ou la sape, qui est, dit-il « une faux fixée au bout d'un manche droit de 60 centimètres environ de longueur, » et il ne dit pas un mot des avantages de cet instrument ni de ce mode de moissonnage, qui est considéré par les agriculteurs de la Flandre et du nord de la France comme le plus économique, le plus expéditif et le plus avantageux. « Les moissonneuses, machines à couper le blé mues par « des chevaux, offrent une méthode plus expéditive que toutes «<les autres. >>

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Mais, dans l'état actuel des choses, ces machines sont encore très-imparfaites et ne pourraient être utilisées chez nous. Enfin, dans l'article relatif à la météorisation ou à l'enflure des bestiaux, l'auteur dit qu'il faut recourir à la ponction de la panse, c'est-à-dire « enfoncer un couteau ou mieux un tro« cart dans le creux qui se trouve entre la hanche et les « côtes du côté gauche de l'animal. »

Ici l'auteur en dit trop ou trop peu pour ses jeunes lec

teurs.

J'ai cru, messieurs, devoir vous signaler quelques-uns de ces passages, dont la rédaction laisse à désirer, afin d'engager l'auteur à revoir avec attention son livre, à en faire disparaître à l'avenir les inexactitudes qui le déparent et compromettent jusqu'à un certain point la valeur des suffrages dont il paraît avoir été honoré.

J'ai l'honneur de vous proposer, messieurs, de remercier

M. Greff de l'envoi de son livre, de lui transmettre les observations auxquelles son travail a donné lieu; enfin d'ordonner le dépôt de ce livre dans votre bibliothèque,

ACTES OFFICIELS.

D'. HERPIN.

CIRCULAIRE AUX RECTEURS

RELATIVE A UN NOUVEAU MODE DE RÉPARTITION DES MÉDAILLES ET MENTIONS HONORABLES DÉCERNÉES AUX INSTITUTEURS ET INSTITUTRICES PRIMAIRES.

<< Monsieur le Recteur, par ma circulaire du 31 mai dernier, je vous ai fait connaître mon intention de procéder, à l'avenir, d'après de nouvelles bases, à la répartition, des médailles et des mentions honorables décernées aux instituteurs et institutrices et aux directrices de salles d'asile.

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J'ai consulté le Conseil impérial de l'instruction publique, lors de sa dernière session, sur le mode qui me paraissait de nature à assurer la plus équitable répartition de ces récompenses, et j'ai soumis en même temps à la discussion de la haute assemblée les avis exprimés par MM. les Recteurs.

« A la suite d'un examen approfondi, le Conseil impérial a adopté un projet d'arrêté que j'ai approuvé, et dont j'ai l'honneur de vous transmettre plusieurs copies. Cet arrêté maintient les bases indiquées par la circulaire précitée. Les récompenses continueront à être décernées sur la proposition de MM. les Préfets, et d'après des listes préparées en Conseil départemental; mais, avant de présenter à cette assemblée les renseignements qu'il aura recueillis sur chaque candidat, M. l'inspecteur académique devra vous en référer; et vous aurez à examiner, d'après les éléments de comparaison dont vous disposez, quel sera, dans chacun des départements de votre ressort, le nombre des présentations que M. l'inspec

teur pourra soumettre au Conseil départemental. Ce mode me paraît, et vous paraîtra de même, je l'espère, de nature à concilier les diverses exigences auxquelles il importait de donner satisfaction.

«En assujettissant à des règles nouvelles la distribution des médailles et des mentions honorables, j'ai voulu montrer le prix que j'attache aux récompenses décernées aux instituteurs et aux institutrices. Je désire que ma pensée soit bien comprise, et que ces récompenses, devenant une sérieuse garantie d'aptitude, soient désormais la consécration d'un mérite reconnu. Les éléments d'appréciation, à ce point de vue, devront être puisés dans la circulaire où j'ai consigné les principes qu'il importe de voir présider à la direction des écoles.

« L'instituteur (ou l'institutrice) s'applique-t-il à faire en sorte que les matières dans la partie obligatoire du programme soient possédées, à fond, par tous les élèves de son école ?

<< S'efforce-t-il de donner de la vie à son enseignement, de le féconder par des interrogations; de substituer, dans une mesure convenable, les récits aux leçons apprises par cœur?

«Se fait-il, en dispensant l'enseignement religieux, l'auxiliaire utile et discret du curé?

«S'attache-t-il à faire de la lecture un instrument de développement intellectuel ?

<< En enseignant l'écriture, parvient-il à former, non pas des calligraphes exercés aux difficultés extraordinaires, mais des élèves employant avec aisance la posée et l'expédiée?

« L'étude de la langue maternelle produit-elle dans son école des résultats sérieux, au point de vue de la formation du jugement?

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« Dans l'enseignement du calcul, prend-il soin d'exercer le raisonnement et de donner à ses leçons un caractère tout pratique?

«Tels sont les points principaux dont vous aurez lieu de vous préoccuper dans l'appréciation comparative du mérite

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