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membres du bureau, et les a assurés que leur Société, qu'il regarde comme coopératrice de ses propres efforts, serait toujours l'objet de sa vive sympathie.

Le lundi suivant, la même députation de la Société a été reçue par M. le Préfet de la Seine, avec les autres sociétés philanthropiques et artistiques; M. le Préfet, ayant près de lui M. le secrétaire général de la préfecture, a accueilli avec la plus entière cordialité les membres qui la composaient, et les a assurés que la ville de Paris serait toujours heureuse de soutenir, par un bienveillant patronage, une Société dont tous les efforts concourent au bien public et rendent, chaque jour, de nouveaux services à l'instruction primaire.

26 JANVIER 1859.

Présidence de M. GODART DE SAPONAY, vice-président.

CORRESPONDANCE.-M. Doury transmet, au sujet de la démonstration qu'il a faite, le 27 décembre dernier, de sa Carte géographique mécanique, quelques observations tendantes à prévenir certaines objections de mise en application qui lui pourraient être faites. Il manifeste aussi le désir d'adapter son invention à une carte de grande dimension. Lettre renvoyée à M. Lourmand.

- Madame Amélie Parmentier, d'Avelin, adresse ses remercîments pour la mention honorable dont la Société a bien voulu l'honorer.

M. Dupasquier, instituteur communal à Nan-sur-Thil (Côte-d'Or), exprime le désir de faire partie de la Société.

M. Grandemange, d'Orléans, témoigne sa vive gratitude pour le don généreux, tout exceptionnel, que la Société lui a fait des dernières années de son Bulletin. Il rend compte d'un examen de calcul mental qu'il a fait subir à 39 élèves de l'École normale d'Orléans, et décrit les procédés employés par lui pour parvenir aux résultats de cet examen. Il joint à

sa lettre quatre pièces justificatives des solutions obtenues. -Lettre et pièces renvoyées au rapport de M. Lourmand.

M. Haussmann, instituteur, rue de l'Équitation, 18, à Nancy, encouragé par l'accueil favorable que les instituteurs ont fait à son Recueil de Dictées françaises, et plus encore par le rapport de M. Amyot, fait un nouvel hommage de deux exemplaires du susdit ouvrage, dans le but de concourir pour les médailles que la Société décernera cette année. Renvoi au Comité des livres.

-M. Herlemont, instituteur communal à la Maison-Blanche, n° 76, ayant reçu déjà de la Société, comme témoignage de son encourageante sollicitude, une mention honorable en 1856, demande l'honneur d'une inspection de son établissement, lequel comptait 34 élèves en 1853, et se trouve aujourd'hui fréquenté par 200 élèves. Renvoi à M. Lourmand.

M. Chappuis, secrétaire de la Société d'Education de Lyon, rappelle que cette Société, dans le concours ouvert par elle, l'an dernier, avait proposé un prix de 300 fr. pour le meilleur mémoire sur ce sujet : Des moyens à employer comme stimulants dans l'éducation publique et dans l'éducation privée. Malgré le grand nombre de mémoires présentés, aucun 'n'ayant été jugé digne de ce prix, la Société a décidé que la même question serait remise au concours pour 1859; elle insiste sur ce point que leur unique objet doit être d'exposer tous les moyens pratiques les plus propres à stimuler les élèves dans les études et dans l'accomplissement de tous leurs devoirs; les mémoires doivent être adressés, avant le 1 juin 1859, à M. Chappuis, rue Mercière, 5, à Lyon.

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OUVRAGES OFFERTS A LA SOCIÉTÉ :

L'Orpheon, moniteur des orphéons et sociétés chorales de France et de Belgique (15 janvier 1859).

Journal des Instituteurs (16 et 23 janvier 1859).

The educational Record with the proceedings at large of the British foreign school Society (janvier 1859).

Cours méthodique de Dictées françaises et exercices gradués sur toutes les règles de la grammaire, par M. Haussmann, professeur à Nancy.

COMMUNICATIONS. M. le Président annonce que MM. les jurés du département de la Seine, de la première session de janvier, ont bien voulu comprendre la Société dans la répartition de leurs dons pour une somme de 28 fr. Lettres de remercîments adressées.

M. Lourmand informe le Conseil que la Commission de Gymnastique s'assemble, très-régulièrement, tous les mardis; elle prend en ce moment des mesures pour se faire ouvrir divers établissements qu'elle a besoin de visiter.

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Il a été précédemment décidé, sur la proposition de M. Lourmand, que le Comité de rédaction devra s'assembler prochainement pour s'entendre à l'avance avec le rédacteur du Bulletin, sur la nature et la portée des articles, en dehors des travaux du Conseil, qui devront à l'avenir y être insérés.

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RELATIVE A LA CONSTRUCTION ET A L'APPROPRIATION
DES MAISONS D'ÉCOLE.

« Monsieur le Préfet, depuis 1833 l'État a constamment. aidé les communes qui s'imposaient des sacrifices pour acquérir ou construire des maisons d'école. Les secours du gouvernement, portés partout où leur utilité a paru bien constatée, ont excité d'heureux efforts de la part des départements et des communes en faveur de ces établissements,

et il en est résulté une amélioration notable dans la situation matérielle de l'enseignement primaire.

« Cependant je suis informé que, malgré vos recommandations et la surveillance exercée par les inspecteurs primaires, beaucoup de projets d'école n'ont pas été exécutés selon les plans approuvés, et laissent par conséquent à désirer sur des points essentiels. Il m'a paru nécessaire de préserver l'avenir contre les fâcheux effets de ces transformations commandées le plus souvent par une parcimonie oublieuse des intérêts sérieux de l'instruction primaire.

<«< Dans ce but, j'ai pris un arrêté à la date du 14 juillet, aux termes duquel le payement des secours promis par l'Etat serait refusé à toute commune qui n'aurait pas ponctuellement suivi, dans ses travaux, les plans adoptés. Les autres dispositions de cet arrêté indiquent les mesures préalables à prendre pour prévenir l'abus ou pour en faciliter la répression. Vous trouverez, ci-jointe, une ampliation, de cet acte, dont vous voudrez bien assurer l'exécution de concert avec M. l'inspecteur d'Académie, et que je vous prie d'insérer dans le recueil de vos actes administratifs.

« A cette occasion, je crois devoir vous prier d'apporter le plus grand soin dans l'instruction des affaires relatives à la construction et à l'appropriation des maisons d'école. Il m'arrive journellement des projets qui ne sont pas convenablement établis, et je me vois dans l'obligation de les rejeter, soit parce qu'ils n'assureraient pas aux nouvelles maisons une distribution appropriée, sous tous les rapports, à leur destination, soit parce qu'ils sont conçus dans des proportions exagérées.

<< A différentes époques, les ministres, mes prédécesseurs, préoccupés de la nécessité de pourvoir les communes d'écoles convenablement disposées, ont adressé à ce sujet des circulaires à MM. les Préfets. Mais ces instructions, déjà anciennes, sont tombées dans l'oubli, et il me paraît utile aujourd'hui d'en rappeler à votre attention, en les présentant réunis, les points les plus importants.

« La première chose à rechercher, pour l'établissement

d'une école, c'est un lieu central, d'un accès facile et bien aéré. Quant à la maison, elle doit être simple et modeste, mais commode, isolée de toute habitation bruyante ou malsaine, qui exposerait les enfants à recevoir des impressions, soit morales, soit physiques, non moins contraires à leurs mœurs qu'à leur santé. La salle de classe sera construite sur cave, planchéiée, bien éclairée, accessible aux rayons du soleil, et telle surtout que la disposition des fenêtres, garnies chacune d'un vasistas, permette de renouveler l'air facilement. Il faut, enfin, que l'habitation de l'instituteur et de sa famille soit composée de telle sorte, qu'il puisse disposer de trois pièces au moins, y compris une cuisine, et d'un jardin, autant que possible. Il est aussi à désirer qu'il y ait une cour fermée ou un préau pour réunir les élèves avant la classe et les garder en récréation.

« Les dimensions de la classe doivent être proportionnées à la population scolaire. Cette population se détermine en prenant le nombre des enfants de sept à treize ans dans les communes où il y a des salles d'asile, et de cinq à treize ans dans toutes les autres.

«L'aire de la classe doit présenter, par élève, une surface de 1 mètre carré, et une hauteur de 4 mètres. L'expérience et la théorie démontrent que toute salle de classe construite. dans ces proportions se trouvera dans de bonnes conditions hygiéniques, et offrira les dispositions les plus convenables pour la direction méthodique d'une école. On tolérera cependant une hauteur de 3 mètres 30 centimètres dans les maisons qui ne seront pas construites à neuf.

<< Dans les écoles mixtes, il faut veiller à ce que la classe soit divisée, par une cloison, en deux parties, l'une pour les garçons, l'autre pour les filles. Dans toutes les écoles, les latrines doivent toujours être en vue de l'estrade du maître, et divisées en deux cabinets distincts et isolés l'un de l'autre, dans les écoles réunissant les deux sexes.

« Vous voudrez bien, monsieur le Préfet, tenir la main à ce que ces prescriptions soient toujours soigneusement obserles communes qui voudront arriver à une meilleure

vées

par

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