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Librairie de J.-B. DUMOULIN, 13, Quai des Augustins.

AMIENS,

Imprimerie Ve HERMENT, place Périgord, 3.

1859.

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Dunning Nijhoff 3- 115 - "27 13603

BULLETIN

DE LA SOCIÉTÉ DES ANTIQUAIRES DE PICARDIE.

COMITE CENTRAL.

Séance du 8 janvier 1856.

L'ordre du jour appelle l'installation du bureau composé, pour l'année 1856, de:

MM. l'abbé J. CORBLET, Président.

A. BREUIL, Vice-Président.

J. GARNIER, Secrétaire perpétuel.
A. JANVIER, Secrétaire annuel.
BAZOT, Trésorier.

-M. Hecquet de Roquemont, président sortant, ouvre la séance par l'allocution suivante qu'il adresse à M. Corblet, président entrant:

• MONSIEUR,

Mes prévisions se sont réalisées. Votre réception comme membre résidant n'était que le prélude de votre élévation à la présidence. La résistance opposée par votre modestie pouvait seule inspirer à cet égard quelque sollicitude. Mais un appel à votre dévouement a écarté cet obstacle et vous vous êtes soumis à nos suffrages. La Société commence donc avec confiance une année nouvelle. Sous la direction d'un chef dont les tra

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vaux, spécialement consacrés à l'archéologie, lui promettent un vif éclat, elle se sentira elle-même animée d'une émulation plus grande. Elle poursuivra avec plus d'ardeur le but assigné à ses efforts.

» Vous me pardonnerez, Monsieur, de vous parler de l'avenir. A la fin de mon exercice, il ne me sied pas d'entretenir la Société du passé. Les services que j'ai pu lui rendre sont demeurés en toute hypothèse bien au-dessous de mes désirs. Si j'ai été assez heureux pour lui être utile, je dois être le premier à l'oublier et même à l'ignorer.

>> J'aime seulement à rappeler un fait. Il ne m'est pas personnel et je n'ai d'ailleurs aucune autre raison de le passer sous silence. Le Ministre a récemment accordé à la Société le droit de porter dans les cérémonies officielles un insigne distinctif. Cette faveur nous prouve la bienveillance dont le Gouvernement nous entoure. Nous pouvons en être fiers, non parce qu'elle nous élève aux yeux des autres, mais parce qu'elle nous rehausse à nos propres yeux. C'est un titre de noblesse que nous aurons à justifier, non seulement devant le tribunal de l'opinion, mais aussi vis-à-vis de nous-mêmes.

» A cette occasion, Messieurs, vous avez adopté l'écusson que portaient autrefois ces écoliers de la nation picarde qui ont illustré l'université de Paris. Cette décision a aussi sa valeur et produira ses fruits. Dans la nation picarde figuraient à l'université des hommes de tout âge, pénétrés de l'amour de la science, consacrant leur vie à l'étude, avides de puiser dans l'enseignement d'un maître les connaissances qui échappaient à leurs efforts personnels. Ne sommes nous pas, dans la saine acception du mot et en tenant compte de la différence des temps et des mœurs, les successeurs de ces écoliers? Comme eux, nous pensons que l'étude n'est pas le partage exclusif d'une seule période de la vie. Malgré les occupations pratiques qui nous incombent dans nos carrières respectives, nous cherchons à nourrir incessamment notre esprit des connaissances qui doivent l'élever et l'enrichir. Non contents de cultiver individuellement les sciences ou les arts, nous étendons le domaine qui nous est

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