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* deux onces un drachme d'argent; 69,817 livres reiche gemein schlich à une once deux drachmes d'argent aurifère; en 774,78 arme gemein schlich à deux drachmes trois grammes d'argent. D'où on a retiré en tout, par l'amalgamation et le lavage, 228 marcs une once un drachme d'argent aurifère, et 39 marcs cinq onces trois drachmes d'or de lavage. Un marc d'argent contient environ une once d'or.

Notice sur les tremblemens de terre en Norwège, par

M. Keilhau.

Le 31 août 1819, il arriva, dans la Norwège septentrionale, un tremblement de terre très considérable, qui suggéra à M. Dass propriétaire à Luuroë (Préfecture de Nordeauds- Amt), d'annoter tous les tremblemens de terre que, depuis, il remarqua dans la contrée. Le curé du lieu, M. Debes, m'ayant communiqué une copie des observations de M. Dass jusqu'en 1829, je fus frappé de la fréquence des mouvemens du sol dans cette partie du pays. Je commençai à concevoir des doutes sur l'idée que j'avais eue jusque là, et laquelle est la même que M. Lyell émet dans son ouvrage connu : que les tremblemens de terre qu'on a ressentis dans la Scandinavie ne sont que des « vibrations prolongées, » des secousses parties des régions proprement volcaniques. Mon attention se fixa d'autant plus sur cette fréquence des tremblemens de terre dans mon pays, que les faits indiquant des changemens, géoogiquement parlant très récens, du niveau relatif entre le sol scandinavé et la mer, se multipliaient presque chaque jour. Il était done de première nécessité de recueillir toutes les relations existantes sur les tremblemens de terre arrivés dans ces contrées, et puis de chercher à engager le plus grand nombre possible d'hommes instruits, à faire des observations sur tout accident se rapportant aux mêmes phénomènes. Pour atteindre à ce but, j'ai donné, dans le dernier no (mai 1835) du journal norwégien : Magazin for Naturvidenskaberne, un mémoire que j'ai l'honneur de présenter ci-joint. Il se compose de trois parties: 1° relations des tremblemens de terre dans la Scandinavie, et surtout dans la Norwège; 2° citations de quelques uns des exemples les plus frappans et les mieux constatés des tremblemens de terre qui ont été accompagnés des changemens de niveau de districts d'une étendue considérable, et puis un récit des faits indiquant des

150 toises de ce dernier. Il court parallèlement à ce gîte et incline. au S.-E. sous 50 à 60°.

>> Il a depuis un pied jusqu'à une toise de puissance, et est distinct. des roches environnantes dontil est séparé souvent par des salbandes d'argile. La gangue contient du quarz, des fragmens de roches, de l'or en très fines lamelles, des pyrites ferrifères et arsénicales. Il s'en détache aussi des filets dans la roche voisine. Il se termine entre le Rathhauskogel et le Kratzentragen.

» Le Kniebnissgang est le dépôt le plus éloigné du gîte principal et a été trouvé au N.-E., sur la pente du Rathhausberg, sur le côté du Anlauftthal.

» Il court entre h. 2 et h. 3, et incline à l'E.-S.-E., sous 60 à 70°. Il court parallèlement au gîte principal. La gangue est composée de quarz, d'un peu de spath calcaire, avec très peu de molybdène, de lazulite, de fluor et de stilbite. Elle comprend des fragmens de roches, et se sépare bien des roches voisines quelquefois au moyen de salbandes d'argile. Son épaisseur varie de deux pieds à une toise.

» Les minerais y sont de la galène, de la pyrite cuivreuse; le, fer sulfuré, l'or, la pyrite arsénicale, et le cuivre gris argentifère ne paraissent pas manquer totalement.

>> D'après toutes ces observations, il est difficile de décider si les gîtes du Rathhausberg sont des bancs ou des filons; néanmoins, ils croisent la direction des couches composant ces montagnes, et ils offrent beaucoup de petits filons, des salbandes, etc., ce qui semble indiquer leur gisement en filons, comme on le voit encore mieux dans les dépôts aurifères du Rauris.

» Le parallélisme de tant de fentes dans le Rathhausberg et dans les montagnes de Rauris, semble indiquer une formatione contemporaine de fentes, produites par les mêmes phénomènes, naturels. Elle doit être ancienne et peu postérieure à l'origine des couches qui la recèlent.

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Après avoir énuméré les diverses galeries existantes dans le Rathhausberg, détaillé les travaux entrepris et à entreprendre, l'auteur parle des bocards et des substances bocardées, les dernières ou mehl, se divisent en kern schlamm, ordinare schlamm et fein schlamm. Ensuite, on distingue les schlichs en reiche gemein schlich, arme gemein schlich et schlamm schlich.

» De 1817 à 1819, on a bocardé annuellement 52,558 kibel de schlich, savoir: 44,468 sur la montagne, et 8,090 à Bochstein, ce qui a produit 31,740 livres de mahl schlich, avec un coutenu de 4 onces d'argent aurifère; 66,960 livres de schlamm schlich, Soc. géol. Tom. VII.

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tres cliquetaient, le plancher semblait ondoyer sous nos pieds. Le mouvement paraissait venir du S.-O., et se prolonger dans la direction du Fjord (le golfe de Salten). L'air était calme, il faisait très chaud, mais le soleil ne brillait pas. Cependant, c'était le premier jour assez clair depuis trois semaines, durant lesquelles il a fait ici, tous les jours, un vent de S.-O. accompagné de pluie. Le tremblement dura environ six minutes et diminua successivemais le bruit continua plus long-temps que le mouvement ment; du sol. Du pied de la haute montagne qui s'élève au-dessus de la cure, sortent, de la roche vive, deux fontaines qui forment ensemble un petit ruisseau. L'eau de celui-ci devint, à l'heure du tremblement, toute blanchâtre par un mélange d'argile (?), espèce de terre qui ne se trouve pas sur les bords du ruisseau : on voit donc que le tremblement a dû opérer ainsi dans l'intérieur de la montagne. Vers les cinq heures, se faisait sentir un mouvement très faible, mais accompagné d'un bruit bien fort. Au moment même ou j'écris, un nouveau mouvement commence sept heures cinq minutes... Il a été plus faible que le premier, et a duré trois minutes; cependant la maison tremblait.

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A Luuroë, il semblait à M. Dass, que la direction du mouvement était du S. au N.; dans cette localité, non seulement les maisons tremblaient, mais même les montagnes environnantes ; de grosses pierres s'en détachèrent et croulèrent, faisant tant de poussière, que les hauteurs de l'île semblaient tout enveloppées comme de brouillards. Plusieurs fontaines, qui coulent des pieds des montagnes, se troublèrent comme si elles étaient mélangées de lait, et l'eau cessa d'être potable même pour les bestiaux, jusqu'au troisième jour. L'eau avait aussi une odeur de soufre, ce qu'on observait à plusieurs endroits. Le tremblement principal dura environ dix minutes, ensuite on ressentit une secousse à chaque heure, jusqu'à sept heures du matin suivant; les dernières secousses s'affaiblirent peu à peu.

nos,

La relation de M. Kellzen contient essentiellement, qu'à Hemà deux heures et demie après midi (31 août), la terre trembla bien fortement pendant quatre minutes, et que le bruit accompagnant le mouvement dura dix minutes. Le fleuve Stor-Elven fut remué comme par une tempête. A divers endroits on vit les eaux des rivières et du Fjord-Ranen s'élever comme des fontaines, phénomène qui fut accompagné d'une fluctuation égalant celle de la mer agitée par une tourmente; cependant l'air était calme. Le tremblement se répéta encore cinq ou six fois le même jour et la nuit suivante, mais avec moins d'énergie. Le bruit se

fit entendre presque chaque jour pendant quatre à cinq semaines, et de faibles secousses furent aussi ressenties dans cet espace de temps. Le tremblement de la nuit qui précéda le 1er septembre causa une grande chute de terre, d'où est résulté, dans ce terrain argileux, un escarpement de 60 pieds de hauteur.

Outre ces relations, il y a dans les gazettes des rapports annonçant qu'on a senti ce tremblement au 31 août, à Drondheim et dans les environs de cette ville.

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Quelques faits relatifs au soulèvement de la Scandinavie, dans une époque récente.

Ce n'est pas ce soulèvement très remarquable qu'éprouve, de nos jours, une partie des pays voisins de la mer Baltique, que j'ai précisément en vue ici; ce sont des soulèvemens qui, dans un temps plus ou moins éloigné, ont dû avoir lieu par intervalles, on pourrait être tenté de dire par grands chocs, et dont les traces sont si analogues aux faits qu'on a observés surtout dans le Chili, immédiatement après le tremblement de terre de 1822, que l'on ne peut guère se défendre de les mettre en rapport avec les tremblemens de terre qui encore se font ressentir très vivement dans la Scandinavie.

Les traces de ces soulèvemens consistent ici, comme dans beaucoup d'autres contrées, principalement en dépouilles des êtres marins laissés sur des lieux qui à présent sont élevés jusqu'à • plusieurs centaines de pieds au-dessus de la mer, et puis en anciennes lignes de rivage, que l'on trouve à sec à certaines distances du bord actuel de la mer. Dans le journal déjà cité (seconde série, vol. I.), j'ai décrit une ligne de rivage formée anciennement par le golfe de Drondheim, au pied d'un côteau sableux,

près Steenkjor, et située à présent à environ 20 pieds au-dessus du Fjord. Dans le même journal j'ai aussi indiqué les cannelures horizontales, que, dans la préfecture de Nordlands et dans le Finmark, on remarque, non seulement dans le terrain meuble, mais aussi dans la roche assez dure, à une hauteur de 50 à 100 pieds au-dessus du niveau de la mer. A cette classe de faits appartiennent sans doute aussi certaines accumulations de cailloux roulés, rangés parallèlement au bord de la mer, observation faite à Sondmor, par l'inspecteur des phares, M. Schive, qui prochainement publiera une notice là-dessus.

Quant à l'autre classe des faits en question, plusieurs de ces phénomènes sont déjà connus des géologues, d'après les voyages de MM. de Buch, Hisinger et Brongniart. Mais j'ai fait, l'année dernière, de nouvelles recherches, et je crois que je suis déjà parvenu à quelques résultats généraux.

Après avoir examiné dans des voyages antérieurs, plusieurs localités dans le nord (Voy. Magazin for Naturo, 1. c. ) et dan le sud de la Norwège, où l'on trouve le gravier coquillier que, dans d'autres endroits, ont observé les auteurs que je viens de citer, et une argile contenant des coquilles marines, que M. Von Buch a remarqué près Steenkjor, je consacrai les vacances de l'été passé presque entièrement à l'examen de ces mêmes dépôts; mon ami M. Boeck, professeur à l'école vétérinaire de Christiania ( qui se fera bientôt connaître des géologues, par une monographie sur les Trilobites), et moi, nous parcourûmes surtout la préfecture de Smaalehnene, où ces dépôts se trouvent le plus fréquemment. On se rappelle la découverte très intéressante qu'a faite M. Brongniart, des bases de Balanes encore adhérentes à la roche à une élévation de près de 200 pieds au-dessus du niveau de la mer, près Uddevalla en Suède. Le même fait s'offrit à nous, à un endroit appelé Hellesaaen, éloigné de la côte environ huit lieues, et élevé à peu près 430 pieds parisis au-dessus du niveau de la mer. Le gravier coquillier se fit voir en plusieurs endroits où, jusques alors on ne l'avait pas remarqué; toujours nous trouvâmes au moins quelques unes des coquilles contenues, même des plus fragiles, dans un état de conservation si parfait, qu'il n'y a pas de doute que ce gravier ne se soit formé sur les lieux où il repose. Quant à l'argile, il nous parut assez certain que tous les grands dépôts argileux, si répandus surtout dans le S.-E. de la Norwège, souvent d'une épaisseur de plus de 100 pieds, et dont on tire la terre à briques, appartiennent sans exception à la même formation, quoiqu'il semble qu'en certains lieux ils ne contiennent pas

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