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la Société libre d'Agriculture, Sciences, Arts et BellesLettres de l'Eure, t. IX; -4° les Mémoires de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres, Arts, Agriculture et Commerce de la Somme, t. VII.

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Objets offerts au Musée : sept modillons sculptés, provenant du chœur de l'église de Mouen, offerts par M. Cauvet, qui, après avoir acquis une vingtaine de corbeaux semblables aux précédents, regrette de n'en avoir plus retrouvé que les sept susdits. Il ajoute : « Ces pierres sculptées paraissent remonter au com«mencement du XIe siècle. L'édifice dont elles dépen• daient est décrit dans les Antiquités anglo-normandes << de Ducarel et rapporté à cette époque. Une de ces pierres me paraît spécialement curieuse; les deux figures grossièrement sculptées qu'elle porte me « semblent présenter un souvenir du Janus des païens. Beaucoup d'autres modillons du même genre ont « été dispersés dans la commune, mais ceux-ci pa« raissent avoir figuré parmi les plus curieux. L'archi«<tecte les avait fait mettre en réserve pour les faire reproduire, par les sculpteurs sous ses ordres, dans « le nouveau bâtiment reconstruit sur le modèle identique au chœur de l'église de Mouen, récemment « démoli. »

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M. Joly explique la disparition des autres modillons par l'industrie d'un propriétaire voisin, très-avisé, qui les a recueillis pour en parer son moulin à créneaux gothiques.

marque de son bienveillant intérêt.

Lettre de M. Duval remerciant la Société de lui avoir conféré le titre de membre titulaire non résidant et s'engageant à s'efforcer, dit-il, « de mériter au moins << par mon zèle cette faveur que je ne dois qu'à sa << bienveillance. »

Le Secrétaire rappelle à la Compagnie les services que M. Duval lui a déjà rendus en s'occupant avec autant de cœur que d'intelligence des antiquités de Lillebonne, et en dessinant avec une si heureuse exactitude les moindres détails de la mosaïque dont il complète la description dans sa lettre du 29 juillet.

M. le Président se félicite, avec la Compagnie, d'avoir fait en M. Duval l'acquisition d'un confrère aussi dévoué à la science archéologique.

Lettre de notre confrère M. Le Vaillant de La Fieffe, envoyant un prospectus de la maison Lanctin, qui entreprend la publication de son ouvrage sur les Verreries de la Normandie et les Gentilshommes verriers, à l'aide d'une souscription de 7 fr. 50 c.

Le Secrétaire s'empresse d'ajouter que le travail de notre confrère, dont M. Gervais nous a rendu compte dans la séance de janvier, est un de ceux qui se recommandent le plus à la curiosité intelligente des antiquaires, et partant, l'un des plus dignes d'être encouragés par les confrères de l'auteur.

Lettre de M. G. Villers, en date du dimanche 24

juillet, annonçant au Secrétaire la perte que la Société des Antiquaires vient d'éprouver dans la personne de l'un de ses anciens directeurs, M. Ch.-Ed. Lambert, conservateur de la bibliothèque de Bayeux, dont l'inhumation se devait faire le lendemain lundi 25 juillet.

Le Secrétaire dit que, le temps matériel lui ayant manqué pour faire imprimer et envoyer une lettre de faire part à chacun des membres de la Compagnie, il était allé avertir les présidents et les membres du Conseil d'administration, qui, tous empêchés par les devoirs de leurs fonctions ou l'état de leur santé, l'ont chargé d'aller à Bayeux représenter la Société aux obsèques de son ancien directeur. Le Secrétaire dépose l'allocution qu'il avait prononcée sur la tombe de l'un des plus anciens et des plus constants travailleurs de la Compagnie, ainsi que le discours de M. Georges Villers.

M. le Président exprime les regrets de la Société pour une perte aussi réelle que celle de l'un des doyens de l'archéologie. Le Président soumet à la Compagnie la candidature de M. Desnoiresterres, présenté par MM. Georges Villers et le Secrétaire. sera statué à la séance prochaine sur cette nomination.

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Le Secrétaire rend compte de la séance du Conseil d'administration, qui a délibéré sur le choix de MM. les délégués de la Compagnie chargés de la représenter à la distribution des prix dans les divers lycées de la Haute et de la Basse Normandie, pour remettre la médaille que la Société décerne chaque année aux élèves de rhétorique qui ont remporté le premier prix d'histoire. Le choix du Conseil d'administration ayant été ratifié par la Compagnie en séance ordinaire, le

l'élève Havage (Eugène), du lycée d'Évreux; M. Ménant, à l'élève Viller (Henri), du lycée du Havre;-M. l'abbé Collas, à l'élève Capelle (Édouard), du lycée de Rouen.

Le Secrétaire a le plaisir d'annoncer à la Compagnie la bonne nouvelle du succès de notre confrère M. Joly, qui vient d'obtenir une médaille au Concours des antiquités nationales, décernée par l'Institut de France. Cet honneur, ajoute-t-il, rejaillit d'autant plus sur notre Société des Antiquaires de Normandie que ce glorieux succès a été obtenu pour le travail qui remplit le XXVIIe volume tout entier de 900 pages in-folio de ses Mémoires. La Société est donc récompensée du sacrifice pécuniaire qu'elle a dû s'imposer pour mener à bonne fin cette importante publication du colossal poème de Benoît de Sainte-More, qui ne compte pas moins de 30,108 vers, et de l'introduction, des notes, éclaircissements et variantes, ainsi que du glossaire et des considérations et commentaires, d'une forte et ingénieuse érudition, dont notre savant et laborieux confrère a fait précéder et suivre le Roman de Troie. - Si des maîtres ont contesté l'origine normande de Benoît de Sainte-More et l'ont revendiqué comme Champenois, ils n'en ont pas moins rendu pleine justice au savoir étendu de son éditeur, et nous pouvons aujourd'hui nous féliciter, avec notre savant confrère, de son succès si mérité, et revendiquer à notre tour Benoît de

et adresse à M. Joly les félicitations de ses confrères, heureux de voir une œuvre de si rude labeur récom. pensée par les suffrages du plus illustre des corps savants de l'Europe.

L'ordre du jour épuisé, la Compagnie entend diverses lectures.

M Ch. Renard veut bien se charger de lire une note de l'abbé Cochet sur un vase contenant des monnaies et un anneau d'argent.

M. le Président, ayant fait passer au Secrétaire une lettre adressée par M. le Maire de la ville pour s'informer de l'origine et des productions de la Société, le Secrétaire envoya en réponse aux questions de M. le Maire. les renseignements suivants, qui ont mis à même M. le baron Le Menuet de satisfaire l'autorité municipale:

« 1° La Société des Antiquaires de Normandie, fondée en décembre 1823;

« 2° A produit, jusqu'à cette date de juillet 1870: 1° vingt-sept volumes et demi de Mémoires, dont les dix premiers, formant la 1re série, de 1824 à 1838, sont in-8°, tandis que les dix-sept autres sont in-4°, de 1839 à 1870; 2° cinq volumes in-8° de son Bulletin, de 1860 à 1870;

« 3o A été autorisée, le 24 janvier 1824, par le Gou vernement;

«4° Et enfin reconnue comme établissement d'utilité publique, par décret impérial en date du 14 février 1855;

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