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lacustres de la Savoie, et 3° sur l'histoire du travail à l'exposition universelle de 1867.

M. le conseiller Gustave Dupont et M. le Président présentent la candidature de M. Mac-Culloch, justicier-juré à la Cour royale et lieutenant du bailli de l'île de Guernesey.

L'ordre du jour appelle la lecture du Mémoire de M. Ch. Gervais sur l'ascia et dont M. le Président veut bien faire la lecture.

M. Cauvet soumet à la Compagnie des observations, que M. le Président le prie de vouloir bien rédiger, afin que M. Gervais en puisse prendre connaissance, et la Compagnie profiter de leur savante discussion.

M. Gaston Le Hardy lit un fragment de son Histoire de Robert Courte-Heuse; puis il s'interrompt pour dire dans quel esprit de critique et de lutte contre Orderic Vital il a écrit ce mémoire, où il oppose ingénieusement le vieux chroniqueur à lui-même. Il avoue que son travail est une œuvre de polémique historique conçue avec le parti-pris, qu'il croit fondé en raison, de venger la mémoire du duc de Normandie, trop sacrifié dans l'histoire.

M. le Président résume le rapport de M. Albert Trochon sur l'histoire du travail à l'exposition, et le félicite de mettre autant de conscience dans le compterendu des ouvrages confiés à son examen.

La séance est levée à 9 heures 25 minutes du soir.

La séance est ouverte à 7 heures 40 minutes du soir.

Le Secrétaire, après avoir lu le procès-verbal de la séance du 5 mai, qui est adopté, communique la liste des livres, parmi lesquels il signale: 1° La ville romaine de St-Ouen-de-la-Cour, par M. le docteur Jousset, de Bellême; 2o Le Cartulaire de Louviers, du Xe au XVIIIe siècle, en deux volumes, publié par M. Bonnin, ancien directeur de la Société.

M. le Président charge le Secrétaire de remercier le vénérable donateur de l'envoi de son ouvrage, d'un maître dont on ne saurait trop s'attacher à suivre les traces et l'exemple. La Compagnie espère que M. Bonnin ajoutera une introduction digne des titres originaux si curieusement recueillis.

Le Secrétaire fait circuler les hachettes celtiques offertes au Musée par M. le conseiller Eag. de Beaurepaire et par M. Eug. Chatel. Ensuite il dépouille la correspondance :-lettre de M. Bonnin offrant le Cartulaire de Louviers comme un témoignage de reconnaissance; lettre de M. de Formeville demandant l'autorisation de publier le tirage à part de son travail sur Lisieux; la Compagnie n'y voit aucun inconvénient;

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lettre de M. Jules Tirard indiquant que, « sur le « bord présumé de la route de Vieux à Jublains, exis« taient une villa et un aqueduc de petite dimension, • dont la construction était en brique et en ciment << dur comme la pierre. » Il ajoute : « Il y a aussi de longs espaces pavés, les récoltes y sont toujours maigres,

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« être une composition qui remplaçait la brique pour « servir d'aire. On appelle les pièces où se ren«< contrent ces vestiges anciens les prés de la ville. On y voyait encore deux puits il y a quelque temps: c'était probablement une villa, habitation rurale.

M. le Président fait part à la Compagnie de la perte regrettable de M. Alfred de Combes, chercheur actif, esprit distingué, qui promettait d'honorer la Société par d'utiles travaux trop prématurément interrompus.

Le Secrétaire dépose sur le bureau l'allocution qu'il a prononcée sur la tombe de notre regretté confrère. M. le Président fait procéder au vote pour la candidature de M. Edgar Mac-Culloch, justicier-juré à la Cour royale et lieutenant du bailli de Guernesey, qui est élu associé étranger.

Il présente la candidature de M. Sabine, architecte à Paris, présenté par M. Renard et le Secrétaire.

M. le Président donne la parole: 1° à M. LavalleyDuperroux, qui trace un plan des fouilles à faire au château de Fresney-St-Côme et à la ferme de M. Paysant, près Arromanches; 2° à M. Jules Cauvet, qui lit un travail sur l'ascia et sur les questions qui s'y rattachent.

Cette lecture donne lieu à des observations présentées par MM. Ch. Gervais et Eug. de Beaurepaire, qui établissent que la formule sub ascia n'a pas persisté sur les tombeaux chrétiens.

de St-Andoche portait bien effectivement la formule sub ascia; mais il affirme que c'était un tombeau ancien, qui avait été vidé et dans lequel on avait déposé le corps de saint Andoche. Quant au tombeau de Leucadie, M. Gervais avait consulté M. de Commarmond, le savant conservateur du musée de Lyon, qui lui avait répondu que sur ce tombeau, retrouvé dans un lieu où l'on ne s'attendait guère à l'y découvrir, il n'y avait nulle trace de l'ascia, et que ce que l'on avait pris pour la houe romaine était tout simplement deux fleurs plus en harmonie avec l'emblême de candeur et d'innocence figuré sur le tombeau de la vierge et de la sainte.

M. le Président remercie et félicite notre vénéré confrère de ses explications si plausibles; puis il donne la parole à M. Lavalley-Duperroux, qui lit une trèsintéressante note rectificative adressée par M. l'abbé Cochet, revenant, à propos d'une assertion de M. Charma, reproduite par M. de La Sicotière dans sa Notice sur Georges Mancel, sur le compte-rendu des fouilles pratiquées au Câtillon en 1851;-M. Charma considérait « comme un vaste ossuaire probablement saxon », ce que M. l'abbé Cochet, si compétent dans la matière et si familiarisé avec ces nécropoles par ses persévérantes découvertes souterraines, affirmait n'être qu'un cimetière chrétien relativement moderne, puisqu'il en fixe la date approximative entre le XII et le XIV siècle de

notre ère.

La séance est levée à 9 heures 1/2.

2 juin, qui est adopté, le Secrétaire communique la liste des livres et signale: 1° les t. I et II de la Revue des Sociétés savantes des départements, juin et juillet 1870, où se trouvent un article de M. Théry, ancien recteur de l'Académie de Caen et l'un de nos anciens présidents, sur les t. XXVI et XXVII de nos Mémoires, et un article du savant M. J. Quicherat sur l'âge de pierre ; 2o les Documents pour servir à l'histoire de Cherbourg, par M. de Pontaumont ; -3° le Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest, qui contient l'analyse des mémoires curieux de M. de Barthélemy sur l'origine des armoiries féodales et leur utilité au point de vue de la critique historique.

M. le Président fait circuler deux silex que M. de Brécourt offre à la Société, pendant que M. Eug. Deslongchamps explique le caractère curieux de ces deux pierres, qui feront l'objet d'une étude spéciale; l'une d'elles est une de ces pierres spongiaires auxquelles les anciens vouaient un culte superstitieux et qu'ils vénéraient comme une panacée universelle; l'autre est un silex remontant, paraît-il, à l'époque du rhinocéros. Elle affecte la forme ovale d'une amande, analogue à celles du Moulin-Quignon; les petites cassures qui la bordent sont produites par les coups multipliés d'un silex arrondi.

M. Eug. Deslongchamps suppose qu'un accident arrivé à cette pierre a peut-être déterminé sa mise au

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