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lacalités, et cet examen ne peut être fructueusement fait que par une personne vivant et habitant sur les lieux mêmes. Nous sommes donc heureux d'avoir trouvé un correspondant placé au sein d'une région riche et disposé à l'étudier consciencieuse

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(1) Gymnostomum curvirostre, Barbula inclinata et Trichostomum tophaceum se rencontrent aussi sur des terrains non essentiellement calcaires mais sur les conglomérats glaciaires pénétrés par des infiltrations d'eaux calcaires.

3.004

2.200

2.200

Tabl. E.

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Espèces intéressantes et qui ne se rencontrent pas dans nos environs, ou s'y rencontrent très-rarement.

Cladodium inclinatum, bois de Tournoux.

Variétés du Syntrichia ruralis, Maures de Condamine.
Distichium inclinatum, Sérennes et bois de Fouillouse.
Gymnostomum calcareum, Condamine.

Encalypta apophysata, bois de Sérennes.

Bryum pallens, Condamine, bois de Sérennes.

Bryum pallescens, bois de Tournoux, Saint-Paul, Sérennes.

Homalothecium Philippeanum, vallon du Lauzannier, 2,200 mètres,

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Timmia megapolitana, Condamine, vallon du Lauzannier, les Maures. Barbula inclinata, vallon du Lauzannier, bois de Tournoux et de St-Paul. Hypnum uncinatum, bois de Meyronnes.

Dicranum congestum, environs de Condamine et vallon du Lauzannier. On peut ajouter à cette liste les espèces suivantes, qui ne se rencontrent en belle fructification que dans les régions montagneuses, à l'est de notre bassin :

Philonotis calcarea.

Trichostomum flexicaule.

Bryum pseudotriquetrum.

Hypnum commutatum.

Bryum bimum.
Hypnum revolvens.
Encalypta rhabdocarpa.

PROCÈS-VERBAUX

DE LA

SOCIÉTÉ BOTANIQUE

DE LYON

SÉANCE DU 1er AVRIL 1875

PRÉSIDENCE DE M. LE D' SAINT-LAGER

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. Ant. Magnin, secrétaire, donne lecture de la correspondance qui se compose :

1. D'une lettre de M. l'abbé Chevallier, de Mamers (Sarthe), remerciant la Société de l'avoir reçu membre titulaire ;

2o D'une lettre de M. l'abbé Chevalier, membre correspondant à Annecy (Haute-Savoie), annonçant l'envoi prochain de plantes des Alpes pour l'herbier de la Société.

Sont déposés sur le bureau :

Revue savoisienne.

Catalogue de la bibliothèque du D' Roussel.

Communications:

1° OBSERVATIONS SUR LE GAGEA SAXATILIS DE VIENNE, par M. Saint-Lager.

Je vous présente quelques échantillons de l'une des plus rares liliacées de notre Flore, le Gagea saxatilis Koch, que j'ai cueillis, dimanche dernier, sur les rochers granitiques situés

à l'entrée du vallon de Levau, près Vienne (Isère), au-dessus de la fabrique de draps de M. Bonnier.

En même temps je fais passer sous vos yeux la même plante récoltée par M. le D' Reverchon sur les schistes siluriens de Sainte-Gemmes, près d'Angers, et qui m'a été envoyée sous le nom de Gagea bohemica Schultes. Vous pouvez constater la complète identité de cette dernière avec notre plante de Vienne.

Il n'est pas sans utilité de rappeler que Schultes et Koch ont décrit, sous les noms de Gagea bohemica et de G. saxatilis, deux espèces très-voisines l'une de l'autre. La première a une capsule obcordée, présentant, sur les faces latérales, trois lobes saillants séparés les uns des autres par une profonde dépression. Les divisions du périanthe sont oblongues-ovales, arrondies.

Le Gagea saxatilis a une capsule oblongue-obovée dont les lobes ne présentent qu'une faible convexité, et conséquemment ne sont pas séparés, comme dans le précédent, par une profonde concavité. Les divisions périgoniales sont oblongues-lancéolées, obtuses.

Les différences dont je viens de parler sont très-bien représentées dans les Icones de Reichenbach, t. X, p. 480.

Boreau, dans le Catalogue des plantes phanérogames de Maine-et-Loire (Angers, 1859), avait émis l'opinion que la Gagée de Maine-et-Loire devait être rapportée à l'espèce appelée par Koch Gagea saxatilis. Comme son fruit ne mûrit jamais, il arrive que l'ovaire s'oblitère après la floraison et que ses valves paraissent déprimées comme dans le G. bohemica.

Dans une publication subséquente (1), Boreau reconnaît que c'est à tort qu'il avait nié l'existence du G. bohemica autour d'Angers. En examinant un grand nombre de pieds de Gagée, il a constaté que les individus robustes présentent les caractères assignés par Schultes au G. Bohemica, c'est-à-dire les valves profondément excavées en cœur et évasées au sommet. Toutefois, Boreau pense que ses premières observations avaient bien pour objet le G. saxatilis, lequel existe aussi dans les environs d'Angers. Il en serait de même autour de Thouars où Schultz assure avoir trouvé les deux espèces.

Suivant M. Cariot (2), la description du G. saxatilis, donnée

(1) Mém. de la Soc. acad. de Maine-et-Loire, t. X, 1862.

(2) Botanique descr., 5e édition. Lyon, 1872.

par Koch, ne convient pas à la plante de Vienne, laquelle a la tige glabre à sa base, pubescente au sommet, l'ovaire ovaleelliptique à faces légèrement concaves et dont la tige porte 2-3 fleurs, quelquefois même 4-5. Par ces motifs, M. Cariot appelle la plante de Vienne G. Fourræana Car. (G. saxatilis Fourreau, non Koch).

Je ferai remarquer, en premier lieu, que le nombre des fleurs est très-sujet à varier dans notre Gagée; car, tandis que M. Cariot, lors de ses observations, en a trouvé 2-3 et même 4-5, cette année j'ai constaté que la plupart des pieds ne portaient qu'une seule fleur, flore terminali plerumque solitario, comme dit Koch; quelques pieds portaient 2 fleurs; les tiges portant 3-4 fleurs ne formaient que de très-rares exceptions. Il est probable que le nombre des fleurs est sous la dépendance du plus ou moins d'humidité de la saison. Les horticulteurs savent d'ailleurs très-bien que les soins de culture ont une grande influence sur la richesse ou l'appauvrissement de la floraison.

En examinant un grand nombre d'échantillons, j'ai vu que la pubescence de la tige s'étendait plus ou moins depuis le haut jusqu'en bas et je pense, avec Boreau, qu'il ne faut accorder qu'une minime importance à ce caractère.

En ce qui concerne la forme du fruit, je crois qu'il y a lieu de faire de nouvelles observations, soit dans les stations naturelles, soit dans les cultures, afin de savoir si les différences présentées par l'ovaire des diverses formes de Gagea du groupe bohemica ne tiendraient pas à l'âge des sujets examinés et surtout à la fécondité ou à la stérilité de l'ovaire.

M. Cosson, qui a eu occasion de comparer entre eux de nombreux spécimens de G. saxatilis et bohemica venant d'Allemagne et de plusieurs localités françaises, pense qu'il n'existe en réalité qu'un seul type spécifique, attendu que les caractères assignés à chacune des deux susdites formes sont très-variables.

En effet, il a vu que, dans l'une et l'autre forme, tantôt l'ovaire est oblong, à faces presque planes, à peine tronqué ou émarginé au sommet, tantôt il est obovale à faces plus ou moins convexes et manifestement émarginé au sommet.

On a prétendu que les divisions du périanthe sont oblonguesovales, arrondies dans le G. bohemica, tandis qu'elles sont oblongues-lancéolées, obtuses dans le G. saxatilis; mais

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