M. Cariot. ne font aucune mention du V. Paillouxi, non plus que la Flore jurassique de M. le professeur Grenier.

Dans son Catalogue des plantes qui croissent le long du cours du Rhône, l'infortuné et très-regretté J. Fourreau, signale sur la foi de Reuter, le Viola Sagoti, Jordan, sur le Salève. Il serait du plus haut intérêt de comparer la plante du Salève à celle du Mont-Retord.

EXTRAIT

DES

PROCÈS-VERBAUX DES SEANCES

DEPUIS LA FONDATION DE LA SOCIÉTÉ

N. B.

SÉANCE DU 8 MARS 1872

Des réunions préparatoires avaient eu lieu chez M. Mermod; dans la dernière de ces réunions, une Commission composée de MM. Cusin, Magnin et Therry, avait été chargée d'envoyer des lettres d'avis aux différentes personnes s'occupant de botanique, ou que la fondation d'une Société de botanique pouvait intéresser.

Le dépouillement de la correspondance par un membre de la Commission donne sept lettres d'adhésion.

Appel nominal des membres fondateurs présents:

MM. CHANEL, CHASSAGNIEUX, Mile COLLONGE, MM. COUTAgne, CUSIN, DEBAT, DÉRUT, GANDOGER, GENÈT, GIDON, GUÉdel, GUICHARD, D' GUILLAUD, IMBERT, MAGNIN, MERMOD, M" POUlet, MM. RHINTER, G. Roux, D' SAINT-LAGER, SIMÉAN.

Membres fondateurs s'étant excusés, par lettre, de ne pouvoir assister à cette séance :

MM. ALLARD, CONDAMINE, DAILLY, FAIVRE, GUYOт, MÉHU, MOREL fils, PERRET fils, NOGUES, REVERDY, SISLEY, THERRY, TRABUT.

En tout 35 adhérents.

Élection des membres du Bureau :

M. DEBAT, président; M. SAINT-LAGER, vice-président; M. MAGNIN, secrétaire; M. MERMOD, trésorier.

Le reste de la séance est rempli par la discussion de plusieurs questions d'organisation local pour les réunions, herborisations publiques, herborisations particulières de la Société, etc.

SÉANCE DU 21 MARS 1872

Communication de M. le Président, rendant compte de ses démarches auprès de la Municipalité pour obtenir un local. Admission de MM. Simon fils, Régnier, Rieau fils, Piaton (Petrus), Merget, Mile Bobart.

Lecture par M. le Secrétaire d'une lettre de M. Méhu, pharmacien à Villefranche, sur l'état actuel de la flore des environs de cette ville; parmi ces renseignements, nous signalerons :

1° Gagea arvensis, peu rare dans les champs et vignes de Limas, Pommiers, Liergues; M. Méhu a cueilli, à Romanèche, des pieds portant des paquets de bulbilles à l'aisselle des feuilles; on peut rapprocher les faits cités par M. Méhu des faits analogues signalés dans d'autres plantes de la famille des Liliacées le Lis tigré, le Lis bulbifère, etc.;

2° Tulipa sylvestris, commune dans les vignes, à Romanèche, lieu des Fargets. M. Méhu signale le curieux mode de végétation de cette plante, qui assure l'avenir de la station en dépit de tous les efforts du vigneron pour la détruire. La tulipe se sème d'elle-même; le bulbe qui donne la première. feuille n'est qu'à 20 centimètres environ au-dessous du sol, mais il envoie, dès la première année, un rejet qui pénètre souvent jusqu'à un mètre de profondeur et se termine par un bulbe de remplacement. Ce dernier est ordinairement si bien. engagé dans les racines de la vigne que la pioche ne peut plus l'atteindre.

3o M. Méhu donne ensuite des détails sur un hellébore venant de St-Just-la-Pendue, présentant tous les caractères de l'Helleborus viridis, mais avec un périanthe d'un beau violet. Cette plante, cultivée depuis quatre ans, a perdu cette teinte anormale.

M. Saint-Lager signale, à ce propos, plusieurs plantes alpines changeant de couleur par la culture.

Rapports sur les herborisations

M. Debat donne le compte-rendu d'une herborisation faite surtout au point de vue cryptogamique, le 10 mars, à Francheville; signalons cependant les phanérogames suivants :

Scilla bifolia, avec sa variété à fleurs blanches; la variété à fleurs violettes n'a pas été trouvée;

Corydalis solida, qui se rencontre dans toutes les vallées qui descendent des montagnes du Lyonnais (Saint-Lager);

Erophila vulgaris et ses différentes formes, qui donnent lieu à d'intéressantes observations de M. Vivian-Morel;

Anemone nemorosa, dont la fleur est blanche, plus ou moins. rosée dans les lieux humides, et presque rouge dans les endroits plus secs, à la Pape, par exemple (Cusin): c'est alors l'A. pur

purea.

Les mousses suivantes ont été récoltées :

Hypnum purum, cuspidatum, filicinum, cupressiforme ; Hylocomium splendens, triquetrum; Rhyncostegium confertum, rusciforme, depressum; Brachythecium rutabulum, velutinum; Eurynchium longirostre; Plagiothecium denticulatum, Homalothecium sericeum; Homalia trichomanoïdes; Atrichum undulatum; Pogonatum aloïdes; Barbula muralis, subulata; Ceratodon purpureus; Anacalypta lanceolata; Didymodon rubellus; Fissidens bryoïdes; Grimmia pulvinata; Schistidium apocarpum; Hedwigia ciliata; Dicranum scoparium; Funaria