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MM. TISSOT, étudiant en médecine.

TOSCAN, chef de bureau à la Préfecture.

TRABUT, étudiant en médecine.

VALLIER, ancien adjoint au Maire de Lyon, rue Jean-de-
Tournes, 15.

VIVIAN-MOREL (Victor), employé chez M. Jordan.
VOLLE (Léon), droguiste à Aubenas (Ardèche).

Membres correspondants

MM. BOUDEILLE, à Condamine-Châtelard (Basses-Alpes).
CHEVALLIER, professeur au Grand-Séminaire d'Annecy.
FAZENDE, huissier à Rosans (Hautes-Alpes).

GARNIER, pharmacien à Saint-Martin-d'Estréaux (Loire).
JOURNET, vicaire à Divonne (Ain).

LAGUESSE, D'. directeur du Jardin botanique de Dijon.
PARSEVAL-GRANDMAISON (J. de), ancien président de l'Académie
de Mâcon, au château des Perrières, près Mâcon.

RAINERY, maire de Voiteur (Jura).

REVERCHON, botaniste à Briançon.

THIELENS (Armand), de Tirlemont (Belgique).

VERLOT, directeur du Jardin botanique de Grenoble.

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Je n'ai pas besoin de faire ressortir l'importance de la question visée par ces recherches; il me suffira, pour montrer quelle place elle tient dans les préoccupations des physiologistes, de rappeler que l'Institut l'avait mise récemment à l'ordre du jour de la science, en la proposant comme sujet de concours pour le prix Bordin à décerner en 1872.

L'unique travail dont elle a été l'objet, à cette occasion, et qui a pour auteur M. Barthélemy, la résout en attribuant aux stomates le rôle de soupapes susceptibles de s'ouvrir de dedans en dehors pour donner passage aux gaz intérieurs quand leur pression augmente; mais infranchissables aux gaz venant de l'extérieur, dont l'introduction dans l'organisme s'effectuerait, alors, par voie de dialyse à travers la cuticule.

Ces conclusions n'ayant pas reçu l'approbation des juges éminents qui composaient la Commission d'examen, la question qu'elles échouaient à résoudre restait donc intacte avec

toutes ses incertitudes et toutes ses obscurités; et dans l'état actuel de la science tout se réduit encore, en ce qui la concerne, à des opinions ainsi résumées par le savant rapporteur, M. Duchartre :

- « Le rôle des stomates dans la vie des végétaux est aujour« d'hui envisagé de manières assez diverses par les physiolo«gistes. La plupart d'entre eux pensent qu'ils sont destinés ◄ à favoriser, grâce à la présence d'une ouverture médiane libre << ou ostiole, les échanges de gaz de la plante avec l'atmosphère, mais sans être seuls chargés de cette fonction. D'autres, « et en particulier J. Sachs, vont jusqu'à prétendre que ces « petits appareils sont la seule voie par laquelle les gaz et les < vapeurs puissent arriver de l'atmosphère à l'organisme, ou sortir de l'organisme pour se répandre dans l'atmosphère.

A l'expression de ces vues si fortement en désaccord avec celles de M. Barthélemy, on peut ajouter l'autorité d'un témoignage qui s'impose au débat, car il émane de l'éminent physiologiste dont les travaux, devenus classiques, ont éclairé d'une si vive lumière les points les plus importants et les plus délicats de la question des échanges gazeux entre la plante et l'atmosphère.

M. Boussingault, dans ses belles recherches sur les fonctions des feuilles, après avoir démontré que la face supérieure de ces organes, sous l'influence de la lumière, intervenait plus activement dans la réduction de l'acide carbonique que la face inférieure, quoiqu'elle fût dépourvue de stomates dans les végétaux sur lesquels il opérait, conclut de là que ces petits appareils n'avaient pas de part directe au phénomène de la respiration. chlorophyllienne, et que leur rôle se réduisait à favoriser la communication des cellules végétales avec l'air atmosphérique et l'acide carbonique.

« Il n'y a pas de raison, dit-il, à ce propos, pour qu'on << leur en attribue d'autre, puisque les phénomènes chimiques

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<de la végétation, et que la combustion du carbone pendant la « nuit, la réduction de l'acide carbonique, la décomposition de « l'eau pendant le jour, sont accomplis également par les par<ties vertes des végétaux aquatiques, bien qu'elles ne soient < pas enveloppées d'une véritable cuticule.

<< Je puis ajouter que l'épiderme des fruits verts et charnus < n'a point de stomates, bien que chimiquement il se comporte avec l'eau et l'acide carbonique comme les feuilles qui en << sont pourvues. »

Ces déductions, si nettement affirmées et motivées avec tant de rigueur, m'ont paru ne laisser place à aucun doute possible sur la réalité du rôle que M. Boussingault croit devoir assigner aux stomates, et c'est pour fournir aux vues à priori, qu'il émet, à ce sujet, la confirmation d'une vérification expérimentale que j'ai entrepris ces recherches sur le mode de production des échanges gazeux entre la plante et l'atmosphère.

La question à résoudre peut se poser dans les termes suivants : Les plantes terrestres sont par tous les points de leur surface aérienne en rapport immédiat avec le milieu gazeux de l'atmosphère; elles-mêmes renferment, soit qu'elles les reçoivent du sol par les racines, soit qu'ils résultent de l'accomplissement de certains actes vitaux, des gaz particuliers qui, diffusés dans les cavités des tissus, y constituent un second milieu plus ou moins dissemblable avec le premier. Cette dissemblance a pour effet nécessaire de provoquer entre ces deux milieux l'établissement d'un double et perpétuel mouvement d'échange.

Ce mouvement, dont l'entretien permanent est une des conditions essentielles du fonctionnement actif de la vie végétative s'opère-t-il par des voies particulières qui lui soient spécialement affectées? Faut-il compter au nombre de ces voies les orifices des stomates? Dans le cas de l'affirmative, à quelle fonction spéciale sont-ils affectés ? Voilà les points principaux que je me propose d'aborder dans cette étude dont la division sera celle du sujet lui-même.

Elle comprendra deux parties: la première consacrée à la recherche des voies d'admission des gaz venant du dehors, la deuxième à la recherche des voies d'émission ou de sortie des gaz venant du dedans.

PREMIÈRE PARTIE

Les seuls gaz, abstraction faite de la vapeur d'eau, que le milieu extérieur puisse fournir aux végétaux sont l'oxygène, l'azote et l'acide carbonique, et ce sont eux, en effet, qu'on retrouve dans le milieu intérieur, avec des simples changements dans les proportions du mélange.

Dans ces conditions, il paraîtrait naturel de les prendre directement pour sujets de recherches expérimentales entreprises en vue de résoudre des questions qui les touchent exclusivement; mais l'examen à priori de leur manière d'être et de leurs propriétés montre que leur emploi direct entraînerait, dans la pratique, de telles difficultés, qu'on doit le rejeter comme irréalisable.

S'il y a lieu d'admettre, en effet, préventivement, la possibilité de leur introduction dans l'organisme végétal par la voie supposée libre des orifices stomatiques, on ne saurait non plus oublier que cette voie n'est pas la seule qui leur soit naturellement praticable, et qu'ils peuvent encore s'introduire du dehors, soit en pénétrant par les racines, après dissolution. dans l'eau du sol, d'où diverses causes physiques ou chimiques peuvent ensuite les faire dégager dans le trajet progressif de celle-ci à travers l'organisme; soit en se dialysant à travers les portions continues de l'enveloppe épidermique aérienne, ainsi que les expériences de M. Barthélemy et de Muller tendent à les en montrer susceptibles.

Comme pour étudier séparément l'un de ces modes d'intro

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