Œuvres de Molière, Volume 8

Front Cover
Hachette et cie., 1883
 

Selected pages

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 90 - JOURDAIN. Par ma foi, il ya plus de quarante ans que je dis de la prose, sans que j'en susse rien ; et je vous suis le plus obligé du monde de m'avoir appris cela. Je voudrois donc lui mettre dans un billet : Belle marquise, vos beaux yeux me font mourir d'amour ; mais je voudrois que cela fût mis d'une manière galante, que cela fût tourné gentiment.
Page 321 - Moi de qui la pudeur devrait du moins attendre Que vous m'expliquassiez le trouble où je vous vois ? Vous soupirez, seigneur, ainsi que je soupire ; Vos sens, comme les miens, paraissent interdits ; C'est à moi de m'en taire, à vous de me le dire ; Et cependant c'est moi qui vous le dis.
Page 89 - Non, monsieur. Tout ce qui n'est point prose est vers, et tout ce qui n'est point vers est prose.
Page 91 - D'amour mourir me font, belle marquise, vos beaux yeux. Ou bien : Vos yeux beaux d'amour me font, belle marquise, mourir. Ou bien : Mourir vos beaux yeux, belle marquise, d'amour me font. Ou bien : Me font vos yeux beaux mourir, belle marquise, d'amour. M. Jourdain. Mais, de toutes ces façons-là, laquelle est la meilleure? Le Maître de Philosophie. Celle que vous avez dite: Belle marquise, vos beaux yeux me font mourir d'amour.
Page 131 - Cela est vrai, elle a les yeux petits : mais elle les a pleins de feu, les plus brillants, les plus perçants du monde, les plus touchants qu'on puisse voir.
Page 146 - JOURDAIN. C'est une chose, moi, où je ne consentirai point. Les alliances avec plus grand que soi sont sujettes toujours à de fâcheux inconvénients. Je ne veux point qu'un gendre puisse à ma fille reprocher ses parents ', et qu'elle ait des enfants qui aient honte de m'appeler leur grand'maman.
Page 320 - De la compassion les chagrins innocents M'en ont fait sentir la puissance ; Mais je n'ai point encor senti ce que je sens.
Page 90 - Jourdain.— Par ma foi ! il ya plus de quarante ans que je dis de la prose sans que j'en susse rien, et je vous suis le plus obligé du monde de m'avoir appris cela. Je voudrais donc lui mettre dans un billet : Belle Marquise, vos beaux yeux me font mourir d'amour ; mais je voudrais que cela fût mis d'une manière galante, que cela fût tourné gentiment.
Page 324 - Je le suis, ma Psyché, de toute la nature. Les rayons du soleil vous baisent trop souvent: Vos cheveux souffrent trop les caresses du vent; Dès qu'il les flatte, j'en murmure: L'air même que vous respirez, Avec trop de plaisir passe par votre bouche: Votre habit de trop près vous touche; Et sitôt que vous soupirez, Je ne sais quoi qui m'effarouche Craint parmi vos soupirs des soupirs égarés.
Page 268 - ... l'ont mis dans la nécessité de souffrir un peu de secours. Ainsi, il n'ya que le prologue, le premier acte, la première scène du second et la première du troisième dont les vers soient de lui. M. Corneille a employé une quinzaine au reste ; et, par ce moyen, Sa Majesté s'est trouvée servie dans le temps qu'elle l'avait ordonné.

Bibliographic information