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234. Deux plats, iiij escuelles et iiij saussieres de pourcelaine. No 2276.

235. Item, un vicil tableau où est pourtraité l'ymage de Nostre Dame. No 2278.

Item, en dict estude, en hault, en la première chambrette, ont esté trouvées les choses qui ensuivent :

236. Premièrement un tapis velu, tendu, qui faict dossier de la couche. N° 2281.

237. Item, un petit tapis velu de chayère qui est par terre devant ladite couche. N° 2282.

238. Item, ladite couche est couverte d'un tapis vermeil, velu, de plus long poil que les autres, et de plus déliée œuvre. N° 2283.

(La suite à un prochain numéro.)

LE CTE DE LABORDE.

PLAQUE DE MARBRE GRAVÉE DU MUSÉE DE NARBONNE.

Le dessin ci-joint (pl. 153) reproduit un fragment d'une plaque de marbre blanc gravée au trait, trouvée récemment à Narbonne, et conservée dans le musée de cette ville. Evidemment, c'est un débris d'une plus grande composition; mais je ne crois pas que ce soit le fond d'un bas-relief: la plaque, en effet, est trop peu épaisse pour que cette supposition soit admissible. C'était plutôt un dessin au trait, sur marbre, comme le fameux plan de Rome du Capitole.

Il représente deux hommes blottis dans des espèces de cuves ou de tonneaux et assaillis par des ours. Une troisième figure, placée auprès d'un petit édifice, paraît ouvrir une barrière ou une porte. Ces hommes, aux prises avec des ours, sont évidemment des bestiaires; mais ils n'ont pas d'armes, et le spectacle dont l'artiste a figuré quelques scènes est d'un genre tout particulier.

Lorsque le christianisme eut aboli les combats sanglants d'hommes contre des animaux féroces, il paraît qu'on ne put pas sevrer brusquement le peuple romain d'un spectacle auquel il était habitué depuis si longtemps. Il lui fallut une transition graduée, et au lieu de lui offrir le divertissement de bêtes égorgées et d'hommes déchirés, on lui présenta d'adroits jouteurs qui se bornaient à irriter des animaux féroces, et qui leur échappaient au moyen de machines ingénieuses. C'est ainsi qu'à Rome, il y a peu d'années, on amusait les badauds réunis dans le mausolée d'Auguste avec des courses de taureaux qui n'avaient rien de tragique. Les giostratori faisaient enrager les taureaux par cent niches diverses, et trompaient leur fureur à force d'adresse et d'agilité. La giostra donne quelques-unes des émotions d'une course sérieuse. C'est un mélodrame qui finit bien.

Cassiodore nous a décrit, dans son style laborieusement fleuri, ces amusements, dont il paraît avoir été grand amateur, car il les préfère aux concerts de son temps. « Si venit ad pretium delectabi«lis cantilena,» dit-il, « quo munere venator explendus est, qui ut << spectantibus placeat, suis mortibus elaborat. » Variarum lib. V, ep. 42.

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