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l'ancienne cathédrale d'Eauze, à la Ciotad. D'un côté, on lisait le nom de la ville

ELVSAS

gravé sur une bande allant en diagonale, de l'angle gauche supérieur du rectangle à l'angle droit inférieur. De l'autre, on voyait une louve allaitant deux petits enfants, Romulus et Rémus. L'auteur de l'article inséré dans le Bulletin de la Société des Antiquaires de France, 1881, p. 92-93, émet des doutes sur l'antiquité de cet objet. « Il me parait douteux, malgré la forme des caractères, que cette inscription remonte à l'époque romaine. »

No 24.

Millin, Voyage, VI, 1re part, 447-48-49, et Dumège, Monum. relig. des Volces. Tectos.,197,338,353, ont publié les inscriptions de trois autels en l'honneur d'ABELLIO, LAHE, et...RDOSSI. Le sculpteur toulousain Lucas, qui avait possédé ces marbres, affirmait qu'ils venaient d'Eauze. La vérité est qu'ils avaient été apportés des Pyrénées, par le chevalier de Lassalle, ainsi que l'a prouvé l'abbé Magi, Remarques d'un Russe sur la Colonie et le Capitole de Toulouse, brochure in-8°, 1781.

No 25.

« Un morceau intéressant nous fut communiqué en 1832. Il avait été trouvé à Eauze, l'ancienne Elusa. C'était un caillou de deux pouces de diamètre, et aplati. Sur ses deux faces étaient deux inscriptions latines en relief; l'une portait RIVVS OMNIA RVIT, et l'autre : RIVVS OMNIA FOVET. On s'est demandé comment ces inscriptions ont pu ainsi être appliquées sur ce corps dur. Les uns ont pensé que les lettres ont été formées à l'aide d'un instrument, et par voie de réduction; mais les autres, en plus grand nombre, sont d'avis que, les lettres une fois formées avec un corps gras, le caillou a été

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mis dans un liquide qui avait la propriété de le dissoudre. Nous ignorons quelle pouvait être la destination de ce silex.» Corne, article de la Revue d'Aquitaine, I, 73. Je ne sais ce qu'est devenu ce caillou, dont Corne parle en des termes sí précis, que le doute n'est guère possible. Il serait cependant plus que téméraire de faire remonter jusqu'à l'époque galloromaine les deux inscriptions dont s'agit.

N 26.

N.-B. On m'avait dit qu'il existait au Musée d'Eauze des bagues gallo-romaines portant des chatons inscrits. J'ai pu me convaincre du contraire, et constater aussi que les fragments de poteries conservés dans ce dépôt ne porte .t le nom d'aucun fabricant.

Je ne donne pas, sous la rubrique Metropolis Civitas Elusalium, l'inscription conservée au Musée de Toulouse sous le no 191, et commençant par ces mots TVTELAE LOCI HVIVS (sic), etc. Tout porte à croire qu'elle appartient à la Civitas Ausciorum, et c'est là qu'il faut la classer.

L'inscription chrétienne commençant par QVIETVS CVRATOR..., est réservée pour mon Recueil d'Inscriptions de la Gascogne depuis le commencement du moyen-âge jusqu'à la fin du XIe siècle.

CIVITAS AVSCIORVM.

N° 27.

S.D.S.D.

Fragment de sculpture aujourd'hui perdu, et découvert près d'Auch, sur le mont Nerveva, dans un antique édifice que l'on croit avoir été un temple d'Apollon. Chaudruc de Crazannes, Mémoire sur un bas-relief représentant Hercul

- dans le t. III (nouvelle série) des Mémoires de la Société Royale des Antiquaires de France, 182.

S(acrum) D(eo) S(oli) D(icatum).

<< Consacré au Dieu Soleil. >>>

N 28.

Musée de Toulouse, no 191. Autel à quatre faces, marbre des Pyrénées. Haut. 066; larg. 026. Avant d'appartenir audit Musée, cette inscription se trouvait dans le cabinet du chevalier Rivalz, qui l'a décrite dans son recueil intitulé : Différents morceaux de sculpture, figure 6. Rivalz ne dit rien qui puisse édifier sur la provenance du marbre. On l'attribue généralement aux Elusates. Mais, dans le manuscrit de Dumège conservé aux Archives départementales du Gers, il est constaté que l'inscription ci-après fut trouvée « à trois lieues d'Auch, sur la route qui conduit à l'antique Elusa. » C'est pourquoi j'enlève ce texte aux Elusates, pour le donner aux Ausci.

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Tulelae loci hui | ius | Tituli | nus | v(otum) s(olvil) libens) m(erito).

. A la Divinité tutélaire de ce lieu, Titulinus juste accomplissement d'un vou spontané. »

A la p. 80 de son Catalogue, M. Roschach a mal interprêté cette inscription, ainsi que le prouve ce passage du Bulletin de la Société des Antiq. de France, p. 94-95. « Cet auteur (M. Roschach), induit en erreur par la faute du lapicide (qui

a commis la faute de répéter l'i de нVIIVS) a cru que les lettres Ivs de la troisième ligne étaient le commencement de IVSTVS.»

N° 29.

DEAE

TVTELE

NEXIVS

V. S. L. M

Manuscrit Dumège, aux Archives départementales du Gers, série T. D'après l'auteur, cet autel, trouvé à Auch, aurait fait partie du cabinet d'Ayrens. Je ne sais ce qu'il est devenu.

Deae | Tutel(a)e | Nexius | v(olum) s(olvit) libens) m(erito).

« A la Déesse Tutèle, Nexius: juste accomplissement d'un vœu spontané. »

No 30.

Musée de Toulouse no 190. Cippe en marbre trouvé à SaintGuiraud, canton de Saramon (Gers), et mal publié pour la première fois par le marquis d'Orbessan, en 1778, Mélanges historiques, II, 357-58. Haut. Om66; larg. Om29. Il provient de la collection de l'abbé Bertrand, en 1779. C'est à tort que Millin, IV, 1re part, p. 474, affirme qu'il a vu ce cippe à Auch.

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Sacrum | Miner | v(a)e M'arcus) At] tius Sabinianus /

s(usceptum) v(0ḍum) s(olvit) l(ibens) mn(erito).

• Consacré à Minerve, Marcus Attius Sabinianus juste accomplissement d'un vœu spontané.

No 31.

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Cet autel en marbre, tronqué par la base, se trouve au Musée de Toulouse, no 185. Haut. 030. Il fut découvert en 1833, à Saint-Élix - Theux (Gers), en démolissant un vieux mur. D'André l'a publié le premier dans les Mém. de la Soc. arch. du Midi de la France, I, 285. Cf. Dum 'ge, Archéol. Pyr., III, 317. Quatrième ligne second I au-dessus de N.

IIERCVLI

TOLIANDOSSO

INVICTO

PRIMIGENIVS

SEMBIFIL

VSL M

Herculi/ Toliandosso /invicto/ Primigenius/ Sembi filius)// v(otum) s(olvit) libens) m(erito).

A Hercule...... Primigenius, fils de Semb... ... juste accomplissement d'un vœu spontané. »

Il serait imprudent de traduire TOLIANDOSSO.

No 32.

NYMPHIS

AVG

EVTICHES

AVGG NN:: ::

V. S. L. M.

Autel votif trouvé non loin d'Auch, près d'une fontaine, et donné par Dumège, dans son Archéologie Pyr., III, 397-98. Publié aussi par la Revue d'Aquitaine, VI, 145. J'ignore ce qu'est devenu ce monument.

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