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Une partie du château de Coulommiers, commencé en 1613.

ordonnance que l'on retrouve, avec quelques différences, dans plusieurs palais ou grands châteaux de la première moitié du XVIIe siècle.

Il nous reste encore beaucoup de maisons du temps de Louis XIII et de Louis XIV, mais je n'ai pas besoin d'en présenter d'autres exemples.

Michel-Ange fut le premier qui remit en usage le principe d'un ordre unique, embrassant tout l'ensemble des édifices, au lieu des petits ordres accumulés l'un sur l'autre et occupant chacun un seul étage, comme on les voit dans le style de la Renaissance.

En France, vers le XVIIe siècle, on cessa aussi de superposer les petits ordres pour adopter un seul ordre colossal, à l'imitation de MichelAnge. Un grand nombre de monuments nous montrent le parti qu'on en a tiré. Mais ce système, qui a été continué jusqu'à nous, convient surtout aux grands édifices ou aux monuments publics.

Halles.

L

Es halles ont quelquefois, au XVIIe siècle, affecté la forme suivante (V. la page 365), qui montre encore la disposition des marchés couverts du moyen-âge. Ainsi, on remarque trois entrées principales dans la façade, répétées dans le mur postérieur ; deux autres entrées existent ordinairement dans les murs latéraux.

Un vaste toit couvre la nef principale et les bas-côtés ; c'est la disposition que nous trouvons, dès le XIIe siècle, dans les granges dîmières et les marchés couverts.

On voyait dans la halle aux viandes de Caen (figurée p. 365), deux grandes fenêtres carrées entre la porte centrale et les deux portes latérales; j'ignore si elles existaient dès l'origine : je le supposerais, parce que j'en ai remarqué de pareilles dans une halle des bords de la Loire, qui paraît du même temps que celle de Caen.

Trois fenêtres, disposées 1 et 2, remplissaient le triangle du pignon: les deux premières étaient couronnées d'un fronton; la troisième, en arc surbaissé, portait une inscription.

On trouve encore dans le midi de la France quelques halles du XVIIe siècle d'une dimension assez restreinte, mais dignes d'intérêt, en ce que le système de mesurage du grain usité autrefois y est encore

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en vigueur : ce sont, comme dans les halles de Conques dont voici une esquisse, des vases immobiles en pierre scellés dans le mur (A), que l'on

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remplissait comme on le fait pour notre boisseau, et que l'on vidait ensuite au moyen d'une petite trappe établie à la partie inférieure.

Halle de Conques (Aveyron).

Le même système existe encore à l'heure qu'il est à Carcassonne et dans d'autres villes du Midi.

Je présente (p. 368) d'autres vases en pierre de même genre, de capacités différentes et graduées, que nous devons à M. Lallier, membre de la Société française d'archéologie. L'intérieur est taillé en pente, comme le montre la coupe figurée en B, pour faciliter la descente du grain, par la petite trappe qui servait à le vider.

Nous trouvons partout des vases en pierre qui au lieu d'être immobiles comme ceux dont nous venons de parler, pouvaient être penchés et même retournés.

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Ces vases se rattachent tous à un type qui reproduit plus ou moins

exactement la forme d'un mortier, c'est-à-dire de ces vases en marbre, en bronze ou en fonte, dans lesquels on pulvérise certaines substances au moyen d'un pilon de fer ou de bois,

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