ciale, la ville de Constance ne devait pas consacrer des sommes bien considérables à l'établissement de son entrepôt : le gouvernement n'était pas aux mains de la portion commerçante des habitants, mais entre celles d'une aristocratie héréditaire et peu nombreuse, ne dérogeant jamais jusqu'au négoce, et irrévocablement fermée à la plèbe qui s'enrichissait par le trafic; jalouse, par conséquent, de l'influence qu'une source de richesses toujours renaissante donnait à ces derniers, avec lesquels il fallut cependant compter un jour et partager l'exercice de la souveraineté locale. >>

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Halles.

ALLES de Bruges. — Les halles de Bruges, qui peuvent être considérées comme un monument mixte, puisqu'elles sont surmontées du beffroi communal, forment un quadrilatère de 84 mètres sur 43. Les bâtiments les plus voisins du beffroi étaient d'abord isolés; les ailes furent ajoutées de 1325 à 1364.

Le beffroi primitif était en bois; il fut consumé par un incendie le 15 août 1280, avec les chartes municipales qui contenaient les titres des franchises et priviléges que les Brugeois avaient acquis de leurs souverains.

Le comte Guy de Dampierre refusa pendant quelque temps de renouveler ces priviléges. Mais, en 1291, il accorda la permission de reconstruire le beffroi, que l'on bâtit en pierre et en briques pour éviter les incendies (1).

HALLES DE COUHÉ (Vienne). — On attribue au XIVe sièce les halles de Couhé, dont je regrette de ne pouvoir produire un dessin. Les charpentes en sont portées sur des piliers en pierre.

(1) Cette tour a 80 mètres de hauteur; elle est de deux époques, et la partie octogonale avec les quatre tourelles qui couronnent les angles du deuxième étage ne datent que de 1393 à 1396. Elle était autrefois surmontée d'une flèche en bois, au sommet de laquelle planait le dragon en cuivre doré qui couronne à présent le beffroi de Gand. Les Gantois s'emparèrent de ce dragon en 1382, et le placèrent comme un trophée sur leur beffroi. Les Brugeois ayant perdu leur dragon le remplacèrent par une figure de saint Michel, foulant aux pieds le démon. Cette flèche fut incendiée par la foudre en 1493, elle fut reconstruite en 1502 ; la figure de l'archange fut remplacée par le lion de Flandre; enfin, le 30 avril 1741, la flèche fut de nouveau détruite par la foudre et n'a pas été reconstruite,

Au XIVe siècle, comme auparavant, beaucoup de balles étaient entièrement en bois.

HALLES D'ÉVRON. - Les halles en bois qui avoisinent l'église d'Évron datent, dit-on, du XIVe siècle, comme le chœur de l'église abbatiale; elles se composent de deux nefs, formées par trois rangs de po

teaux.

Voici l'élévation des pièces de bois qui portent le grand comble,

Poteaux qui supportent le grand comble des halles, à Evron (Mayenne).

et qui reposent sur la rangée de poteaux qui sépare les deux nefs. Cette charpente mériterait une étude particulière, et je la recommande d'autant plus aux architectes, que ces grands édifices en

bois finiront par disparaître, et qu'on ne les a pas encore suffisamment observés (1).

HALLES DE DIVES. Les anciennes halles en bois de Dives ont une certaine importance. La partie la moins ancienne, qui est vers l'est, paraît remonter au XVIe siècle; les dix travées, beaucoup mieux construites, qui composaient la halle primitive datent bien certainement du moyen-âge. Elles ont une longueur de 32 mètres et une largeur de plus de 11 mètres, qui se décompose de la manière suivante : la nef centrale, 7 mètres; bas-côtés, 4 mètres 32.

Voici d'abord la coupe transversale des charpentes, la même disposition des pièces se reproduit de travée en travée jusqu'aux travées terminales.

Coupe transversale de la halle de Dives.

Ces dernières devaient être disposées de manière à soutenir un

(1) Des halles nouvelles ont été construites dans un autre quartier, et on rêve la destruction des halles en bois pour agrandir la place. C'est un projet contre lequel je protesterais énergiquement, s'il devait être pris en considération.