Frontenac et ses amis: étude historique

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éditeur non identifié, 1902 - 188 pages
 

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Page 28 - ... du je ne sais quoi, ou de la bonne grâce, de l'air de la Cour, de l'esprit, du jugement, de la civilité, de la courtoisie et de la gaieté, le tout sans contrainte, sans affectation et sans vice.
Page 46 - Roi ; je l'ai félicité de ce qu'il avait vaincu une ennemie si redoutable ; il avoue que M. de Louvois est un homme plus dangereux que le Prince d'Orange; mais c'est un homme nécessaire. Madame de Montespan a d'abord pleuré, ensuite fait des reproches, enfin a parlé avec humeur ; elle s'est déchaînée contre moi selon sa coutume.
Page 112 - Frontenac me proposa la maison de madame de Montmort, sa belle-sœur : que c'étoient des gens retirés , qui ne voyoient quasi personne , et que la maison étoit fort grande : je trouvai cela fort à propos. Je m'en allai à ma chambre, je demandai mon souper, et dis : « Que tout le monde sorte ! je veux écrire ; qu'il ne demeure que madame de Frontenac , Préfontaine et Pajot, » qui est une de mes femmes de chambre.
Page 45 - Dans ce moment, ils en sont aux éclaircissements , et l'amour seul tiendra conseil aujourd'hui. Le roi est ferme; mais madame de Montespan est bien aimable dans les larmes. Madame la dauphine est en prières; sa piété a fait faire au roi des réflexions sérieuses; mais il ne faut à la chair qu'un moment pour détruire l'ouvrage de la grâce. Cette princesse s'est fait un point de conscience de travailler à la conversion...
Page 48 - Ruvigny est intraitable. Il a dit au roi que j'étais née calviniste et que je l'avais été jusqu'à mon entrée à la cour-.... ceci m'engage à approuver des choses fort opposées à mes sentiments.
Page 155 - Ils sont tous remplis de beaucoup de vertu et de piété; et si leur zèle n'était pas si véhément et un peu plus modéré, ils réussiraient peut-être mieux dans ce qu'ils entreprennent pour la conversion des âmes. Mais ils usent souvent, pour en venir à bout, de moyens si extraordinaires et si peu usités en France, qu'ils...
Page 3 - Mlle d'Outrelaise qu'elle logeoit avec elle donnoient le ton à la meilleure compagnie de la ville et de la cour, sans y aller jamais. On les appeloit les Divines. En effet, elles exigeoient l'encens comme déesses, et ce fut toute leur vie à qui bur en prodiguerait.
Page 45 - Cet éclaircissement, écrivait-elle le 23 août, a raffermi le roi; je l'ai félicité de ce qu'il avoit vaincu un ennemi si redoutable. Il avoue que M. de Louvois est un homme plus dangereux que le prince d'Orange; mais c'est un homme nécessaire. Madame de Montespan a d'abord pleuré, ensuite fait des reproches, enfin a parlé avec hauteur. Elle s'est déchaînée contre moi, selon sa coutume. Cependant elle lui a promis de bien vivre avec moi...
Page 47 - ... ne veut pas l'entendre. Il vit dans une habitude de péché mortel qui me fait trembler. Je ne puis plus voir toutes ces choses ; si cela continue, je me retirerai ; il est sûr que c'est offenser Dieu que de vivre avec des gens qui ne font que l'offenser.
Page 80 - Il avait les premières entrées et ne bougeait de la cour. Nulle bassesse ne lui coûtait auprès des gens qu'il avait le plus déchirés lorsqu'il avait besoin d'eux, prêt à recommencer dès qu'il en aurait eu ce qu'il en voulait. Ni parole, ni honneur, en quoi que ce fût, jusque-là qu'il faisait mille contes, plaisants de lui-même et qu'il tirait gloire de sa turpitude, si bien qu'il l'a laissée à la postérité par des Mémoires de sa vie, qui sont entre les mains de tout le monde, et...

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