L'art poétique français: essai sur la poésie, dans le languedoc de Ronsard à Malherbe, par Joseph DedieuAu siége des facultés libres, 1909 - 173 pages |
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acrostiche Alexandrins apres Art poétique autheurs ballade Bartas Bellay Bergeries Brunot carmes celuy ceste chant royal chapitre choses Colletet Colomiès Comedie couplets cy-dessus d'Aigaliers d'Uzès Défense Delaudun derniere Desportes difference diray dire doctes duc de Joyeuse édit Elegie escript esprit esté estoit estre faict feminin franç Franciade François François Habert François Maynard genre grace grec heroïque Homere Horace invention j'ay dict J'en ay Jean l'Art l'hemistiche l'invention l'ode langue Languedoc latin lecteur littéraire louange Madrigal Malherbe Marot masculin matiere Maynard mesme mettray œuvre parler Peletier personnages personnes Pierre de Laudun Pindare Pléiade plustost poëme poësie poëte pource pourquoy preceptes premiere quatrain quatriesme quoy quoyque rime platte Rondeau Ronsard Scaliger sçavoir sçay seizième siècle seroit Sibilet sonnet sortes subject syllabes tantost tesmoigne théorie Tolose Toulouse tousjours toutesfois tragédie traicte Trellon troisiesme veoir Viperan Virgile vray
Popular passages
Page 159 - Tragedie doibt avoir moins de personnages que la comedie, ce qui ne s'observe pas ; car il y faut mettre autant de personnages que l'histoire le requiert. L'on n'en met pas deux ny trois, car ce seroit dialogue non pas...
Page 114 - L'ode est un poëme lyrique, et le plus excellent que l'on puisse trouver. De son origine elle est venue des Grecs, et signifie chant. Et à vray dire, ce n'est aussi qu'une chanson; mais pour ce que la chanson est le plus souvent de choses viles, et rurales, et que l'ode n'est employée qu'es choses graves, à la louange des Rois, Princes, et hommes illustres.
Page 17 - Retz et la plupart des seigneurs et des dames de la cour, avoient promis de donner pour l'établissement et pour l'entretien de l'Académie, qui prit fin avec le roi Henri III et dans les troubles et les confusions des guerres civiles du royaume.
Page 117 - Les vers sont si longs que l'on veut, et ne s'en trouvent gueres moins de six syllabes, les couplets sont depuis dix jusques à vingt vers ; mais les plus usitez sont de dix à quinze et seize. L'epode se gouverne presque comme les deux parties superieures ; si la Strophe et l' Antistrophe est de douze, l'Epode sera de huict, dix, ou quatorze, et ainsi des autres.
Page 142 - Hâtez-vous lentement ; et, sans perdre courage, Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage : Polissez-le sans cesse et le repolissez ; Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.
Page 124 - D'où nous les imitons en nos poemes ou les representons sur un Theatre, ou autrement. La matiere est toute chose appartenant aux Bergers, parler des forests, des montagnes, des prés, des fontaines, des brebis, des chiens, loups et autres choses : sous les noms des Bergers, et en leurs devis bien souvent les bons Poetes y mettent un sens moral, et les font parler des affaires d' estat, des conditions et fortunes des Rois, et Princes : le plus souvent tout se refere à l'amour.
Page 152 - Donat, au lieu cy dessus cité, est toute ruse et tromperie de jeunes gens envers les vieillards, la malice des serviteurs, le larcin des vierges, convoitise de leur virginité, affrontement des plus rusez, et fraude des serviteurs ou servantes.
Page 158 - Damoiselles, et rarement hommes de bas estat, si l'argument necessairement ne le requiert. Les choses ou la matiere de la Tragedie sont les commandements des Roys, les batailles, meurtres, violement de filles ou femmes, trahisons, exils, plaintes, pleurs, cris, faussetez, et autres matieres semblables.
Page 119 - Il est ayse de colliger quelle est sa matiere et argument. Il faut tousjours garder l'ordre du genre et que les couplets ou bastons soient pareils les uns aux autres; toutes sortes de vers y sont propres, car quelquefois. on la faict de vers Alexandrins tantost d'Elegiaques et Adoniques. J'appelle Adoniques tous ceux qui sont depuis huict syllabes en bas. Tantost on met en un mesme baston de toutes sortes de vers.
Page 103 - II y en a qui font différence entre epistre et élégies, à la vérité, si l'epistre est en prose, et l'élégie en vers, il ya différence; mais si toutes deux sont en vers, il n'y en a point, et ce ne sont que deux noms à une mesme chose.