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́Il indique également l'eau de chaux comme un moyen de détruire les principes nuisibles qui s'y rencontrent lę plus souvent.

M. le Président donne connaissance d'une lettre de M. Minangoin, qui s'excuse de ne pouvoir assister à la séance, par suite de la présence à la colonie de Mettray d'un des inspecteurs de l'agriculture.

Il est donné en son absence lecture du compte-rendu des travaux de la section et du rapport qu'il a été chargé de faire sur l'ouvrage de M. Jourdan. L'assemblée adresse ses remerciements à l'honorable membre et vote le renvoi au comité de rédaction.

M. de Taste donne lecture du procès-verbal de la section des sciences, arts et belles-lettres, et signale entre autres obervations à l'assemblée :

1° L'analyse présentée par l'honorable M. Borgnet, d'une communication faite à l'académie des sciences, par M. Bravais, sur les étoiles filantes;

2. Un apologue sur la montagne aux deux aspects, charmante poésie par M. Papion du Château;

3 La lecture de l'introduction au drame d'Adam, d'après un manuscrit du xir siècle, appartenant à la biliothèque de Tours, et publié pour la première fois par M. Victor Luzarche;

4° Enfin quelques détails biographiques sur Gauss, mathématicien très-distingué du XVIIIe siècle, qui font connaître les principaux titres de ce savant à l'immortalité.

M. Charlot lit un rapport circonstancié sur l'intéressante famille des orchidées qui depuis longtemps nous fournit le salep et la vanille. La beauté et la bizarrerie

des fleurs de cette plante donnent encore à l'amateur de serres chaudes une très-belle quantité de belles fleurs qui présentent un parfum agréable. Le plus grand nom bre de ces plantes sont exotiques, et se cultivent avec succès en France, dans les serres destinées à cet effet. M. Charlot recommande cet ouvrage qui a plus de rapport à la culture qu'à la botanique, comme un excel lent guide sur la famille des orchidées. Il exprime le vœu que cette plante trouve un jour, en Touraine, des cultivateurs assez zélés pour l'élever dans des serres chaudes à cet usage. Quoi qu'il en soit, nos cultivateurs seront heureux de trouver, dans la bibliothèque de notre Société, cet ouvrage qui résume fort bien les connaissances actuelles au point de vue de la science et de la pratique, sur les orchidées qui sont cultivées en France et à l'étranger.

La Société vote des remerciements à M. Charlot, et demande que ce rapport soit déposé aux archives.

M. le Président donne lecture des semis faits sur la neige, et d'une lettre de M. Payen, sur le lin.

Sur la demande du secrétaire, et en raison du retard apporté à la végétation par l'inconstance de la saison l'assemblée arrête que les demandes des concurrents pour les primes seront reçues jusqu'au 6 juin.

Séance du samedi 9 juin 1855.

PRÉSIDENCE DE M. LE GÉNÉRAL COMTE D'OUTREMONT.

Sont présents:

MM. Le général comte d'Outremont, du Château, de

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Fontenailles, Bruslon, Alluome, Rolland, Desabes, Derouet, Ressy, dé Vonnes, Brame, Minangoin, Mége, Hay de Slade et Miton.

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Le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la dernière séance, qui est adopté sans observation.

La liste des ouvrages reçus depuis le 28 mars 1849, s'élève au chiffre de 4,429 articles.

M. de Sourdeval demande la parole pour présenter divers rapports dont il a été chargé :

1. Rapport de M. Lecoulteux sur la grande et la petite culture;

2o Rapport sur l'ouvrage de M. Berriat Saint-Prix, relatif à la législation au moyen-âge ;

3o Rapport sur la publication dont M. Gossin a fait hommage à la Société.

Le rapporteur exprime l'intention de présenter la première de ces lectures pour la séance publique.

M. le Président remercie M. de Sourdeval au nom de la Société, et demande le renvoi au comité de rédaction de ces trois rapports, où l'on trouve tout le mérite qui caractérise l'auteur, critique judicieuse, élévation dans les pensées, et style à la fois correct et animé.

Le Secrétaire de la section d'agriculture donne communication des travaux de la dernière séance, dans laquelle plusieurs questions intéressantes ont été examinées.

M. le Président rend compte ensuite à la Société de démarches qui ont été faites, conformément à la délibération du 20 avril dernier, dans le but d'assurer à la Société l'exécution des dispositions testamentaires de M. Dauphin, ancien membre de la Société.

Il donne lecture de la lettre que le bureau a écrite à M. le Préfet, en lui envoyant les pièces qui devaient être fournies à l'appui de l'acceptation du legs avec ses charges et ses conditions,

Enfin il donne également lecture de la lettre què, suivant les règles établies, le bureau a dû adresser à sa Majesté, pour qu'elle veuille bien déclarer la Société établissement d'utilité publique, et comme tel, l'envoyer en possession des legs qui lui sont faits, ainsi que sa Majesté l'a ordonné récemment en faveur de la Société d'agriculture de Caen.

La Société après avoir pris en considération ces communications et en avoir délibéré, en approuve à l'unanimité le contenu, et supplie sa Majesté de la faire comprendre au nombre des établissements d'utilité publique.

Sur la proposition de M. le Président, M. Taschereau, conservateur adjoint à la bibliothèque impériale, est nommé membre honoraire à l'unanimité des suffrages. L'assemblée est heureuse d'exprimer par ce vote, à l'un de ses compatriotes les plus distingués, tout le cas qu'elle fait de ses talents et de sa haute capacité.

Rapport sur le drainage exécuté par M. le comte de Bryas, dans sa propriété du Caillou.

Commission:

MM. Minangoin,

Brame.

DE

L'ORGANISATION `JUDICIAIRE

ET SURTOUT DES JURIDICTIONS DU PETIT CRIMINEL, EN 1789.

Par Ch. BERRIAT-SAINT-PRIX.

Après la mort de Charlemagne, la monarchie absolue du grand empereur se brisa en mille éclats, et ses fragments de toute dimension, conservant chacun un principe de souveraineté, formèrent l'assemblage féodal. L'autorité judiciaire suivit le sort de la royauté. Comme celle-ci, elle se divisa et rattacha les anneaux de sa chaine rompue à chaque roche érigée en donjon. A la 'fin de la dynastie carlovingienne, le roi n'était plus rien, les seigneurs étaient tout. A eux le droit de se fortifier et de s'armer, de lever des impôts, de battre monnaie et de rendre la justice. La race de Pépin-le-Bref s'abima dans un tel cataclysme, et la féodalité, victorieuse à la fois de l'inertie monarchique et de l'invasion danoise dont presque seule elle avait délivré la France, appela au trône Hugues-Capet, le plus puissant de ses pairs.

Mais la réaction royale se manifesta bientôt contre la tyrannie et l'anarchie des seigneurs. Elle commença avec l'habile fermeté de l'abbé Suger, et se termina

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