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aucun autre vestige remarquable de la même époque; comme ces conduits souterrains ont quelque chose d'exagéré pour le service d'une ville dont le recensement, sur la fin du règne suivant, ne s'élevait qu'à quatrevingt-quatre mille âmes, nous sommes forcés d'en reculer le travail vers des âges antérieurs nous ne saurions même nous empêcher de croire, avec Pline le naturaliste, quand il parle de ces superbes égoûts, qu'une poignée d'hommes vint s'établir sur les ruines d'une grande cité antique dont l'orgueil romain à couvert religieusement le nom d'éternelles ténèbres. C'est ainsi que l'architecture des peuples, au moyen d'une saine critique, pourrait éclairer leur histoire.

Les dépôts des beaux-arts, bien ordonnés, nous mettraient également en position de suivre partout les mœurs à la trace. Plus loin nous pousserions nos remarques en ce genre, moins il nous serait facile d'assigner à ceux-ci un côté purement matériel; car, passant de l'architecture à la statuaire, nou sommes mieux fondés à nous incliner devant le sentiment qui dirige le ciseau et qui fait d'une simple pierre un champ de conception. Le peuple qui ne verrait, dans une figure équestre ou pédestre, que des formes corporelles plus ou moins rapprochées de la vérité, manquerait bientôt d'artistes; que Jui importerait en effet d'avoir sous les yeux la représentation physique d'une machine prête à se décomposer sans laisser aucune trace dans les cœurs, et dont la nature, toujours soigneuse de conduire ses germes à leur développement, ne prend que trop déjà peut-être le soin de multiplier l'image? Avec de telles idées, ou plutôt une telle absence de sentiment, Puget n'eût pas vu la chair naitre et frémir sous sa main, et, pour nous servir de sa propre expression, le marbre trembier à son approche.

Peindre ou sculpter un buste, c'est donc éterniser un sentiment. Si le buste est destiné à une galerie publique, il faut que ce sentiment soit national. S'agit-il d'une maison particulière, il suffira, dans un ton moins relevé, de caresser des souvenirs domestiques. Heureuses les nations qui ont à la fois des socles à placer et à couvrir dans leurs musées, comme auprès de leurs lares modestes! Ces bonnes fortunes sont rares. Cependant ne gémissons pas trop sur la rigueur des temps, puisqu'il existe parmi nous tels et tels hommes si éminemment nationaux, que, si la France refusait une statue à leur mémoire, l'Europe, et peut-être le genre humain, auraient à en faire les frais.

La révolution n'a épargné, sur nos places, aucun des bronzes qui les décoraient. C'est un malheur dont nous avons gémi dans notre dernier ouvrage (1066), non pas tant à cause du préjudice porté aux arts que pour le vide laissé dans la vie d'un peuple par l'absence de ses monuments. Ainsi le lien des générations est rompu; faute de rappel, les traditions fuient et les forces morales s'étei

gnent elles-mêmes, privées qu'elles sont de cette conscience, dont la voix répète à chacun de nous qu'il n'est pas un homme de la veille. La nation qui, parvenue à une certaine période d'existence, est sans passé, restera probablement sans avenir; c'est comme gage de tous les deux, et non comme vain appareil de richesses, que les monuments publics doivent être entretenus. Lorsqu'on mit en pièces l'effigie de Henri IV sur le Pont-Neuf, Sieyes disait : « En brisant la statue du meilleur de leurs rois, les Français prouvent qu'ils ne veulent d'aucun. » C'était oublier qu'Athènes et Rome passèrent aussi de la monarchie à la république, et que les images de Codrus, de Romulus et de Numa, non-seulement y furent honorées, mais y eurent des autels: archontes, consuls ou rois, qu'importent les noms sous lesquels apparaîtra le bienfait? à quelque titre que ce soit, il aura toujours droit à la reconnaissance des hommes. C'est, en se respectant dans ces sortes de souvenirs, que les peuples, arrivés à leur maturité, se montrent dignes d'une transition vers un meilleur ordre de choses.

Louis XIV s'est relevé sur son piédestal : nous n'aurons garde de nous en plaindre, car la nation fut grande avec lui et par lui. Ainsi que nous l'avons vu, les lettres qu'il honora apprirent à la France le secret d'une belle imitation. Nous n'examinerons pas sous les rapports de l'art la restauration de ce monument, dont le travail a rencontré plus d'un obstacle; pourquoi, en effet, risquerions-nous de contrister un célèbre artiste qui a, dans sa tête et dans sa main, de belles et nobles revanches? Déjà son petit Henri, chez lequel on trouve les traits d'un prince populaire, n'a-t-il pas paru charmant d'exécution? Quant à Louis XIII, prêt aussi à remonter sur le socle, nous nous en tiendrons au peu de lignes que nous avons tracées sur le respect dû aux monuments nationaux, comme points de suture entre les âges; de telles statues ne s'abattent ni ne se relèvent.

Des arts dans leur aspect moral et poétique. C'est changer de titre et non de sujet, puisqu'il nous a été impossible de concevoir les beaux-arts en dehors de la morale et du sentiment. Ce chapitre, à proprement parler, ne sera donc qu'une inversion. faisons en sorte que le précédent y gagne un surcroît de forces.

L'espoir et la crainte, l'amour et la haine agitent sans cesse notre sein. Toutes nos conceptions sont imprégnées de ces deux sentiments; ils transsudent dans tous nos actes. La vie la plus pleine est celle qui se passe à aimer ou haïr; car, si nous exceptons quelques éclairs de succès ambitieux et de volupté sensuelle où le but est atteint, l'amour n'est le plus souvent que l'espoir en permanence, et la haine se réduit en définitive à de la crainte justifiée, ou qui cherche à interroger l'avenir, objet de son effroi. Dans ce dernier cas, la crainte n'est pas

(1066) Examen philosophique de la doctrine de Kant sur le beau et le sublime, chez Bossange frères, libraires.

toujours un mal : nous courons à sa rencontre au théâtre, au jeu, dans les voyages et à la guerre; si nous nela voulons pour nous, au moins nous piaft-elle dans autrui. Le principal emploi des beaux-arts, de ceux surtout que nous nommons arts d'imitation, est de nous en offrir l'image; et les terreurs que nous acceptons de leur main sont alors d'autant plus douces, qu'il s'y mêle toujours une conscience de sécurité personnelle. Arrivé à un certain degré de civilisation, un peuple voudra savourer ces émotions tout entières, en repaissant ses yeux du spectacle d'une gymnastique souvent fatale aux athlètes, et même en levant le pouce qui ordonne aux gladiateurs de mourir sur l'arène ensanglantée. Avec un sentiment plus délicat, et peut-être aussi moins de force d'âme, il demandera à l'acteur des crimes fictifs et une mort simulée; souvent aussi il se contentera de supposer la catastrophe, ou de la chercher dans les entr'actes, dans des livres, sur la toile et le marbre.

Cependant, il faut en convenir, un sentiment d'amour prédomine dans toute la nature, pour en assurer le renouvellement et l'immortalité. Après avoir rendu un hommage de respect et de gratitude à la divinité protectrice de notre misère, la pensée se repose avec calme sous la voûte des temples; car si un culte commence par l'effroi, il finit par de la reconnaissance; et c'est de cette double teinte que devaient participer les vœux de l'homme, sans cesse invité à s'humilier devant la main qui frappe et qui console. Tel sera toujours le caractère de l'adoration: un recours de la faiblesse à la force, une crainte tempérée par de l'amour.

Lorsqu'une contrée, avec de bonnes lois, jouira des bienfaits d'un beau ciel, l'amour éclatera davantage dans la religion et dans ses emblèmes, dans les hymnes et dans les fêtes, dans les tableaux et dans les statues. Ainsi cela sera-t-il, car la physionomie des peuples ne saurait mentir à leur situation. Alors il y aura même des motifs de crainte que le culte, au lieu de remonter jusqu'aux perfections célestes, ne descende trop vers les dons d'une nature périssable. Pour un Phidias, qui fera son Jupiter grand et majestueux, vous aurez dix Praxitèles, prêts à consacrer, dans leurs Vénus, les charmes de leurs maîtresses. Effectivement, il sera toujours difficile à l'homme de distraire ce qui a plu à son cœur et à ses sens des idées qui appartiennent à un ordre de choses plus relevé. On lui assure qu'appelé par la justice distributive à une autre vie il y conservera les goûts et les attachements de celle-ci; sa restitution organique lui est même garantie par une religion qui, en tenant ce langage, semble être entrée dans le secret de son avenir: il faut donc qu'avec la terre il fasse le ciel. Ne nous étonnons plus dès lors que ce sentiment souverain passe de la main du sculpteur dans la statue, pour y mettre en évidence les formes qui promettent le plaisir, et pour manifester, par l'expression, les

mouvements intimes de l'âme qui attestent la bonté. Ce sera tout l'art.

Ainsi, l'être le plus accessible à la volupté, celui dont les émotions sont le plus vivement ressenties, et dont toute l'organisation est ébranlée par ces épreuves douces et terribles que la nature, dans sa sage impatience, précipite vers leur fin, sera incontestablement le meilleur artiste, s'il n'a pas laissé ce feu sacré s'évaporer en flammes passagères. La femme, comme nous croyons l'avoir démontré dans notre Examen de la doctrine de Kant sur le beau et le sublime, est le type le plus parfait de la beauté organique. Destinée à provoquer chez l'homme une autre sorte de passion que celle dont elle subit la loi, et à le ravir, disons-le sans détour, par les riches trésors confiés à une disposition généreuse, ce n'est pas elle qui tiendra avec le plus d'avantage le ciseau ou le pinceau. Son attachement, d'abord calculé, puisqu'il commence par le sentiment d'une faiblesse qui cherche un appui, devient tout à fait moral, quoiqu'elle ne puisse s'assurer que par des liens physiques le protecteur qu'elle doit à ses charmes. Voilà pourquoi, sans sortir de la sphère de ses relations, elle écrira avec plus de succès qu'elle n'animera la toile, ou qu'elle n'attaquera le marbre, presque toujours rebelle à ses doigts délicats.

L'attachement de l'homme est plus sensuel: si des qualités tendres, modestes même, resserrent les liens dans lesquels il s'engage presque toujours inconsidérément, il faut rele premier tissu, source obscure et peu digne, connaître que c'est la volupté qui en a formé d'où s'élance pourtant ce qu'il y a de plus distingué dans notre nature! Tel parut le berceau de la capitale du monde. Les Romains débutèrent par voler des épouses, car il leur en fallait, ensuite ils les aimèrent; puis ils commandèrent au genre humain, et, ce qui est plus beau, souvent à eux-mêmes. Conduit par le sentiment de son bonheur à trouver la femme belle, l'homme l'a dit à toute la nature, il l'a répété en cent mille manières; voilà comment certains arts d'imitation sont nés de l'amour d'un sexe pour l'autre: ce qui est si vrai que là où cel amour n'at teint pas une certaine exaltation les arts languissent ou tardent à paraître. L'effet devenant cause à son tour, la réaction de ceuxci sur la société s'explique sans peine, quand une sage administration n'a pas imposé des bornes à leur tendance naturelle : alors tout tableau, toute sculpture, devient un ornement de boudoir; le domicile du magistrat est sans gravité; le temple luimême a cessé d'être majestueux, et la patrie, dans son oubli de demander aux artistes les travaux qui inspirent les grandes actions après les avoir fait revivre, ne distribue plus le pain des forts à ses enfants. Chez nous, les jours de Catherine et de Marie de Médicis déposent de cette triste vérité; apportés par elles d'Italie, les arts eurent de l'éclat en France, mais ils y hvrèrent les mœurs à la corruption. Rien qui

méritât d'être retenu par l'histoire dans la carrière des hommes dont la vie exerce une influence sur la société, parce qu'ils y sont vus de haut. Faire l'amour, aller à la messe, où il avait encore sa place, et tuer ceux qui n'y allaient pas, telle fut leur principale occupation, qui ne resta pas sans influence sur le siècle suivant. On est fondé à intenter plus d'un reproche à Louis XIV, mais on a oublié de remarquer la direction meilleure communiquée par lui à cet entraînement auquel il dut céder lui-même. Si l'amour fut loin d'être chassé de sa vie, du moins il y prit un caractère plus grave, pour le perdre encore pendant la régence, le règne de Louis XV et celui de son successeur, en dépit des dispositions personnelles de cedernier prince.

On n'accusera pas la révolution, entendue dans son vrai sens, d'avoir énervé les mœurs publiques; les arts ont été chastes, austères en quelque sorte, quand elle a régi nos destinées leurs productions l'attestent; et je doute que le directoire ou les consuls eussent attaché, avec succès, aux murailles du Luxembourg le tableau de Vénus et Anchise, qui s'y voit aujourd'hui ; tableau moins répréhensible, à mon avis, par son sujet que par son expression, effrontément prématurée de quelques minutes. Avec combien plus de décence et par conséquent de grâces, M. David n'a-t-il pas traité les amours d'Hélène et de Paris! Ici le pinceau est voluptueux sans cesser d'être délicat ; une femme peut au moins regarder; elle rougira peut-être, mais elle ne sera pas forcée de détourner les yeux. Quoi qu'on fasse, les esprits, par leur habitude de traiter de plus grands intérêts, ont acquis une maturité qui les éloigne de la mollesse de principes et d'idées familières au dernier siècle. Lorsque le prince de notre art dramatique, l'admirable Molière, sans doute pour complaire au royal favori de madame de Montespan (car il fallait payer le droit d'aller jusqu'au Tartufe), vient dire en plein théâtre qu'il est des rivaux par lesquels la couche d'un époux serait honorée, des murmures d'improbation, inconnus dans une époque vers laquelle de faux dévots voudraient nous ramener, prouvent bien que la sainteté des nœuds du mariage est mieux comprise aujourd'hui. Certes, il n'est pas d'écrivain moderne, à l'heure où nous tenons la plume, qui se permit impunément une pareille maxime.

Quel est le but des arts libéraux ? de plaire par l'imitation, d'émouvoir par l'imitation, car l'homme a besoin d'être ému: encore

:

faut-il du choix dans les émotions qu'on lui apporte; car les unes plongent dans une langueur assoupissante ou dans une ivresse furieuse, tandis que les autres, en s'exerçant par de nobles objets, ajoutent un noble intérêt à la vie. Le sculpteur n'aurait achevé que la moitié de sa tâche si, dans la représentation humaine, il se bornait à reproduire les plus belles formes apparentes; le peintre lui-même s'abuserait bien plus, puisqu'on a le droit d'exiger davantage de lui, s'il ne se croyait destiné qu'à faire sortir de la toile, par le prestige des couleurs et des lignes, les figures dont se compose un tableau le grand œuvre de tous les deux sera toujours de produire en dehors de l'homme ce qui est en dedans, ou plutôt d'exprimer l'homme intérieur par l'homme extérieur, ainsi que celui-ci le fait lui-même dans le mouvement rapide et souvent involontaire des passions. Qu'a-t-on voulu offrir à nos yeux ? une action : il faut donc que les personnages agissent, il faut que les têtes et les membres soient en mouvement; mais ce mouvement étant, de toute nécessité, stationnaire sur la toile et sur le marbre, c'est à l'expression de lui communiquer ce qui lui manque, c'est à elle de le créer par sa vérité et le rendre ainsi vraisemblable jusque dans son immobilité réelle.

Voilà ce qui, réuni à des intentions prises dans la nature, dans le génie des peuples, des âges, des sexes et des situations sociales, constitue la poésie de l'art. Cette touchante poésie, qui n'est qu'une seconde manière de désigner le sentiment, nous la trouverons dans le jeune guerrier de Virgile, chez lequel le dernier souffle de la vie, prêt à s'exhaler sur une terre étrangère, n'est qu'un dernier soupir de regret donné à sa chère Argos; elle nous sera encore offerte par le soldat que le pinceau de M. Couder renverse si bien aux pieds des magistrats d'Athènes, et qui, à défaut de paroles appelées vainement dans sa bouche haletante, soulève de sa main victorieuse le rameau apporté de Marathon!

Quant au beau prétendu idéal, qui, dans la représentation d'un sexe, vit le plus souvent des emprunts faits à l'autre, lorsqu'il ne se borne pas à être l'expression fidèle d'une nature bien choisie, nous nous garderons de nous en occuper présentement: nous ne pourrions qu'exposer, d'une manière trop imparfaite, une doctrine mieux développée dans notre ouvrage sur le beau dans les arts d'imitation (1067).

(1067) Deux volumes avec figures, chez Audot, rue des Maçons-Sorbonne, n° 11.

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La nature et les conditions du beau étudiées dans la nature du bien lui-même, et principalement dans son unité.

13 La variété dans l'unité, seconde condition du beau, que nous trouvons en Dieu, tel que la foi nous le révèle, un dans la Trinité des personnes.

14 L'homme créé à l'image de Dieu réalise en lui-même ces deux conditions du beau: l'unité et la variété dans l'unité. 15

Rapports intimes qui existent entre le beau et le bien. Ils émanent de la même source, qui est Dieu.

16

Tous les éléments de la civilisation, l'homme les a reçus de Dieu. Preuves manifestes de cette importante vérité. Réfutation de la théorie du progrès, tel que l'entendent les rationalistes du jour.

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19

Vanité de la sagesse humaine,

Ce qu'on entend par le beau idéal. Son origine. Sa nature. Son excellence.

21

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Un plus haut degré de sensibilité et de perception est nécessaire pour juger des beautés de l'art que de celles de la nature. Cette sensibilité doit être exercée de bonne heure et tournée vers des objets réellement beaux. 32 Théorie de M. Cousin sur le beau. Il ne consiste pas plus dans ce qui est utile que dans ce qui est agréable. 33 Il ne consiste pas non plus dans la convenance des moyens relativement à leur fin, bien qu'il soit vrai de dire qu'un objet n'est pas beau s'il ne possède cette convenance. Exemple.

34

Il n'existe pas davantage dans la proportion, qui est une des conditions de la beauté, mais qui n'en est qu'une. Exemple.

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Vanité de la sagesse moderne en particulier. Troisième vanité; celle de la science humaine. Affliction d'esprit qui s'y attache nécessairement et pourquoi. 49

Inquiétude continuelle de l'esprit de l'homme produite par le désir impuissant de connaître, qui lui est resté de la science primitive qu'il avait reçue de Dieu. Effets de ce désir impuissant dont il est tourmenté.

50

50

Autre effet de l'ignorance originelle. Ce n'est qu'avec de longs efforts que l'homme parvie .t à la simplicité et à la vérité, dans les œuvres d'art et de l'esprit. Application des réflexions qui précèdent aux nations de la gentilité. Observations particulières sur quelquesunes d'entre elles, qui se sont distinguées par la culture des sciences et des arts. Chap. II. fait chair.

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Réhabilitation de l'homme par le Verbe

53

Contraste frappant entre l'ancienne société pzienne de l'Europe et la société chrétienne actuelle de cette région. Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière, et le jour s'est levé pour éclairer ceux qui habitaient dans l'ombre de la mort.

53

Comment cette société a été illuminée par la révélation du Verbe fait chair. Son ignorance, ses doutes, ses contradictions sur les points les plus importants à connaitre, dissipés par l'enseignement divin de Jésus-Christ.

51

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34

Il en est de même de l'ordre, qui est quelque chose de moins rigoureux que la proportion, et qui aboutit comme elle, comme l'harmonie à l'unité. 34

Chap. III. Réhabilitation, par le Verbe fait chair, de ce monde visible et matériel. 57

L'unité et la variété s'appliquent à tous les ordres de beautés.

Comment notre chair d'abord a été exaltée dans l'humanité de Jésus-Christ.

35

Trois ordres de beauté : la beauté physique, la beauté intellectuelle, la beauté morale. 35

Ces trois ordres de beauté se résolvent dans une seule et même beauté, la beauté morale et toute beauté spirituelle. On le prouve par l'examen d'un chef-d'œuvre de sculpture, par l'étude de l'homme réel et vivant, des autres êtres animés et de la nature tout entière. 35

DEUXIÈME DISSERTATION. — - Sur le beau idéal surnaturel ou divin. De l'art chrétien. 41

Différence radicale qui existe entre l'art chrétien et l'art païen. Raisons de cette différence. 41

Le beau chrétien. Pourquoi appelé beau idéal surnaturel et divin. Ne doit pas être confondu avec le beau idéal naturel ou humain, comme on le fait communé. ment. Inconvénients de cette confusion. Elle a été occasionnée par la réforme et la renaissance, et de nos jours par les systèmes des rationalistes, des progressistes et des fanatiques de l'art pour l'art.

42 Nécessité d'établir clairement les principes et les conditions du beau dans l'art chrétien. 45

La déchéance originelle de l'homme et du monde physique, et la réhabilitation de l'un et de l'autre par le Verbe incarné; deux grands faits dont il faut nécessairement tenir compte pour comprendre les véritables conditions du beau idéal surnaturel et sa supériorité sur le beau idéal humain.

43

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Cette réhabilitation ne sera compiète qu'après la ré surrection de la chair. 62 Réponse à l'accusation que l'on porte contre le christianisme d'avoir trop ravalé la matière. 6

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Des quatre principaux caractères d'ex-
pression, propres à l'art chrétien.'

Le premier de ces caracteres est la grandeur.
Second caractère de l'art chrétien, le mystère.

69

69
70

1290
Troisième caractère de la poétique chrétienne, l'expres-
sion de l'amour divin.

72

Quatrième caractère de la poétique chrétienne, la grâce
et la naïveté.

73

TABLE ALPHABÉTIQUE des auteurs dont les ouvrages ont
plus ou moins trait à l'esthétique chrétienne, en ce qui
concerne la musique, la peinture, la sculpture et l'ar-
chitecture.

77

DICTIONNAIRE D'ESTHÉTIQUE CHRÉTIENNE, OU DU BEAU DANS L'ART CHRÉTIEN.

A

Catacombes de Rome. 170

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Cathedrale.

176

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Erwin.

255

Isidore de Milet.

358

Accords.

87

Catherine de Sienne (Sain-

Escarboucle.

253

Isidore (Saint).

357

te).

176

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176

Etienne de Vérone. 253

Cesaris.

176

Alcuin

93

Chalcédoine.

Examen philosophique des

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176

huit modes.

253

Jaspe.

357

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98

Ambroise (Saint).

98

Chant liturgique.

Exécution du chant Grégo-

Jean-Baptiste (Saint). 357

Jean (Saint), l'Evangéliste.

Amethiste.

98

Chant Grégorien.

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254

357

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DICTIONN. D'ESTHÉTIQUE.

41

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