Collection compléte des mémoires relatifs á l'histoire de France, depuis le régne de Philippe Auguste jusquáu commencement du dix-septiéme siécle

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Popular passages

Page 42 - ... je ne retournerai qu'après y être entré, « à moins que je ne sois tué en montant. » La valeur des troupes imprimoit la plus grande terreur aux assiégés, et je me servis de cette terreur pour les pousser sans relâche, persuadé, comme je le mandois au Roi...
Page 363 - Je ne sache rien de si magnanime que la résolution que prit un monarque qui a régné de nos jours • , de s'ensevelir plutôt sous les débris du trône que d'accepter des propositions qu'un roi ne doit pas entendre : il...
Page 281 - Je fais ici la plus sur« prenante campagne qui ait jamais été !» : c'est un « miracle que nos subsistances, et une merveille que « la vertu et la fermeté du soldat à souffrir la faim. « On s'accoutume à tout : je crois cependant que « l'habitude de ne pas manger n'est pas bien facile à
Page 85 - Je vous ai mandé plusieurs fois, qu'il ne se pouvoit rien ajouter à la satisfaction que j'ai de vos services ; que les discours que l'on tient et dont on vous informe avec tant de soin, ne doivent faire aucune impression sur vous; que rien ne peut à mon égard diminuer le mérite de tout ce que vous avez fait depuis l'année dernière , et que vous devez toujours continuer avec le même zèle.
Page 53 - ... j'ai ouï dire qu'il n'ya que ces trois petits « points dans mon procès ; or c'est bien assez pour « faire juger un homme pendable. » Je voulois donc et je demandai qu'on m'envoyât le comte de...
Page 253 - ... secondes. Sur cela, Madame, j'aurai l'honneur de vous dire que, prenant congé de Sa Majesté, je pris la liberté de lui dire, lorsqu'elle se promenoit dans les jardins de Versailles, que s'il y avoit une grande action en Flandre, j'osois me flatter que ses troupes m'y...
Page 295 - ... qu'il la menât lui-même. Les ennemis tombèrent avec cinq lignes d'infanterie sur cette gauche, qui soutint long-temps le feu des ennemis sans en être ébranlée, commandée sous moi par le marquis de Guébriant. J'étois à la tête du bois que les ennemis attaquoient, et je voyois devant moi de fort près leurs principaux généraux à la tête de leur cavalerie. Le marquis de Chemerault, trèsbrave lieutenant général , faisoit avancer douze bataillons dans une plaine , pour soutenir le...
Page 31 - Français que roi , ajouta-t-il ; ce qui ternit la gloire de la nation m'est plus sensible que tout autre intérêt. C'est d'ordinaire sur les six heures du soir que Chamillard vient travailler avec moi , et pendant plus de trois mois il ne m'apprenoit que des choses désa
Page 398 - Etlingen, avoit produit tout l'effet que je désirois, et que, la même nuit que j'étois arrivé près de Philisbourg, le prince Eugène en avoit retiré la plus grande partie de ses troupes, et les avoit fait marcher pour soutenir les lignes, qu'il croyoit menacées. Après avoir surpris les ennemis, je n'oubliai rien pour ne l'être pas à mon tour. Ce qu'ils pouvoient imaginer de plus dangereux pour moi étoit, voyant les forces du Roi répandues dans le Palatinat le long du Rhin, et ayant eux-mêmes...
Page 424 - Il fut convenu que nous dînerions alternativement l'un chez l'autre avec les principaux chacun de notre parti, et qu'il y auroit le soir un jeu dans mon appartement, qui étoit le plus commode. Ce fut d'abord au piquet, auquel nous substituâmes ensuite un brelan très-médiocre qui se faisoit sur les six heures du soir, et quelquefois on soupoit ensemble. Dans la première conférence, le prince Eugène me dit que l'Empereur vouloit sincèrement la paix, mais qu'il étoit obligé aux égards convenables...

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