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LA FRÈTE CRÉNElée rectangulaIRE (fig. 9) tire son nom de la ressemblance qu'elle présente avec des crénaux ; elle se compose d'un cordon croisant à angle droit, et formant les trois côtés d'un carré alternativement eu-dessus et en-dessous. LA FRETE CRÉNELÉB DIMINUÉE OU TRAPEZOIDE diffère de la précédente en ce que les carrés qu'elle dessine ne sont pas parfaits, l'un des trois côtés étant toujours diminué, et les autres un peu obliques, de manière à figurer des cones tronqués plutôt que des carrés.

LA FRÈTE CRÉNELÉE TRIANGULAIRE (fig. 10) dessine des espèces de triangles équilatéraux; je ne l'ai rencontrée qu'assez

rarement.

La chaine en loSANGE (fig. 11) est composée d'une série d'anneaux en forme de lozanges, qui s'engagent les uns dans les autres.

LE LABYRINTHE (fig. 12) qui est encore en usage aujourd'hui se rencontre rarement; je ne l'ai trouvé que sur des édifices de la fin du XI. siècle ou du XII., dans lesquels on remarque des ornements qui appartiennent au style byzantin, notamment sur le portail méridional de la cathédrale du Mans.

LES BILLETTES (fig. 4) ressemblent aux morceaux d'un bâton cylindrique scié par petites pièces d'égale longueur ; on trouve aussi des billettes qui sont carrées au lieu d'être cylindriques.

LES NÉBULLES (fig. 5) forment des ondulations ou draperies plus ou moins prononcées.

Les moulures PRISMATIQUES sont composées de prismes disposés en faisceaux, présentant alternativement des angles saillants et des angles rentrants (fig. 6).

Les hachures LOSANGÉES (fig. 7) consistent en des en

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tailles en forme de losanges, également espacées : on les voit sur les corniches et les autres parties de l'entablement. LES TÊTES DE CLOU (fig. 14) ressemblent, comme le nom l'indique, à des tètes de clou qui seraient incrustées à égales distances.

LES CABLES offrent exactement l'image d'une grosse corde de navire.

LES TORSADES, plus élégantes que les cables, mais employées de même, sont parfois ornées de bandelettes en spirale garnies de perles (fig. 15 et 16). On en voit de pareilles à l'Abbaye-aux-Dames de Caen et dans beaucoup d'autres églises.

LE DAMIER formé de petits carrés alternativement en creux et en relief et disposés en échiquier (fig 17 ) se trouve très-fréquemment sur les corniches. Souvent les carrés pleins s'amincissent à la partie inférieure et présentent l'image de plusieurs rangs de petits modillons.

LES TÊTES SAILLANTES sont des têtes d'hommes ou d'animaux en relief, qui ornent le plus souvent les modillons ; elles supportent aussi quelquefois les cordons des archivoltes.

'LES TÊTES PLATES offrent des figures grimaçantes comme celles des modillons, mais extrêmement plates, qui décoren l'archivolte des portes et des fenêtres (fig. 18). Ces figures bizarres sont assez ordinairement terminées par des prolongements ou langues qui s'appliquent sur le contour du cordon ou de la plate bande formant l'encadrement inférieur de l'archivolte; elles sont très-variées et souvent munies d'oreilles ou de cornes : au milieu d'elles se trouvent parfois des figures d'animaux.

Tels sont les principaux ornements que l'on rencontre dans les églises romanes qui abondent dans le nord-ouest de la France.

D'autres ornements prédominent dans le Poitou, la Saintonge,

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le Périgord, et même dans la Touraine et l'Anjou. On y voit plus rarement les moulures angulaires, telles que les zigzags, les frètes crénélées, etc., etc. Elles sont remplacées par des sculptures élégantes dans lesquelles dominent les feuillages, les rinceaux (pl. VII, fig. 11), les gracieux enlacements, différentes broderies d'une délicatesse remarquable et diverses figures en demi-relief.

J'ai réuni sur la planche VII quelques fragments d'archivoltes qui montrent le style de ces ornements. On peut les comparer avec ceux que j'ai placés sur la pl. VI, et voir combien ils en different.

Les moulures dont j'ai parlé jusqu'ici sont employées, comme je l'ai déjà dit, sur les archivoltes, les corniches, etc.

Il en est d'autres que l'on trouve plus particulièrement sur les murs et qui montrent avec quelle profusion de détails on a parfois décoré les églises à l'intérieur et à l'extérieur. Telles sont les moulures nattées; les demi-cercles imbriqués et le dessein réticulé qui se voient dans la partie ancienne de la nef de la cathédrale de Bayeux, à l'intérieur.

Arcades bouchées. Nous avons déjà vu que les péristyles et les colonnes détachées avaient été remplacés, dans l'architecture romaine des bas temps et dans l'architecture romane par des arcades et des colonnes en demi-relief appliquées sur

les murs.

Ces arcades et ces colonnes se rencontrent très-souvent dans le XI. siècle (pl. X, fig. 16).

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Appareils d'ornement et incrustations. Après les arcades, le genre d'ornement qui a été employé avec le plus de succès, celui dont on a obtenu le plus d'effet à l'extérieur des édifices, résulte de la coupe symétrique des pierres de l'appareil et de l'incrustation du ciment de couleur.

L'appareil réticulé composé de pièces hexagones(no. 10, pl.X,

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