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des chapelles et ne peuvent se comparer avec celles de la cathédrale de Chartres et de Saint-Eutrope à Saintes.

La partie souterraine de la cathédrale de Chartres règne sous toute l'étendue des bas côtés de la nef et du pourtour du rond point du chœur ; on y descend par cinq escaliers différens, et l'on y trouve treize chapelles; elle ne pénètre pas sous la nef principale ni sous le sanctuaire ; c'est une répétition des bas côtés qui font le tour de l'église supérieure.

L'église souterraine de Saint-Eutrope, quoique moins étendue que celle de Chartres, présente cependant quelque chose de plus complet, car elle est aussi large que l'église supérieure, ayant comme elle un sanctuaire et une nef avec des bas côtés. Toutefois il faut dire que l'église actuelle a perdu une partie de sa nef primitive, et j'ignore si les cryptes ont jamais eu beaucoup plus d'étendue qu'elles n'en offrent aujourd'hui qu'elles s'étendent depuis les transepts inclusivement jusqu'à l'abside, mais cet espace est considérable.

Appareils. Les principaux appareils en usage dans l'architecture romaine et dans l'architecture romane primitive se retrouvent dans celle des XIe. et XIIe. siècles.

Le petit appareil régulier de quatre pouces carrés et lé moyen appareil de huit pouces environ sur cinq se rencontrent très-fréquemment.

Les édifices construits en moëllon, tels que certaines églises de campagne, offrent assez souvent des murs en blocage. Lorsqu'on s'est servi de pierres plates, elles ont souvent été rangées sur le côté et inclinées alternativement à droite et à gauche (opus spicatum); c'est ce qu'on appelle maçonnerie en feuilles de fougères ou en aréte de poisson.

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L'appareil réticulé (opus reticulatum), d'un effet si agréable par la régularité de ses pièces, se voit aussi dans

quelques parties des murs, surtout dans les frontons; mais il sera, je crois, plus naturel de faire connaître les priucipales variétés de cet appareil et le parti qu'on en a tiré pour la décoration, en traitant des ornemens placés sur les murs.

Contreforts. A peine avait-on aperçu les contreforts dans l'architecture romane primitive, où ils se présentaient comme de simples pilastres destinés à orner plutôt qu'à consolider l'édifice. Ils occupent une plus grande place à partir du XIa. siècle, Cependant ils n'ont que très-peu de saillie comparativement à ce qu'ils en acquirent dans la suite; cette saillie n'excède guère un demi-pied, et souvent elle est beaucoup moindre. La fig. 1, pl. XI, montre ce que furent, à la fin du Xo. siècle et dans le XI., les contreforts les plus considérables; on peut remarquer que l'épaisseur de ce pilastre est dissimulée et divisée, en quelque sorte, en deux parties par une espèce de retrait. Du reste, ce caractère n'est pas constant, et il est bien peu important en lui-même (1).

Ornemens. Les ornemens et les moulures employés dans les XI. et XII. siècles sont placés sur les archivoltes des portes, des arcades et des fenêtres, sur les corniches et sur le plein des murs, surtout à l'intérieur.

(1) En Alsace on trouve communément, au x1o. siècle, des contreforts très-étroits et peu saillans, disposés en grand nombre sur les murs ( V. quelques planches de l'ouvrage de MM. Schweighauser et de Golbery sur les monumens de l'Alsace ). Les mêmes contreforts existent dans quelques monumens de l'ouest de la France, ils sont très-communs en Belgique et sur les bords du Rhin.

Si j'avais pu multiplier mes planches autant que je l'aurais désiré, j'aurais donné la série complète des contreforts du X1o. siècle; mais pour les contreforts comme pour les autres membres de l'architecture, j'ai dû me borner à des généralités.

J'ai réuni (pl. VI) quelques-uns des ornements qui se voient le plus fréquemment en Normandie et en Angleterre. Je vais en faire l'énumération, en me servant, pour les désigner, d'une nomenclature tirée de la forme même de ces moulures,

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LES ÉTOILES ressembleraient assez exactement aux animaux marins qui, à cause de leur forme, ont reçu le nom d'Astéries, si elles avaient cinq branches, mais elles n'en ont que quatre. Elles sont disposées tantôt sur un seul (pl. VI, fig. 2), tantôt sur deux ou un plus grand nombre de rangs (fig. 1. :)

Le Zigzag OU BATON ROMPU est un des ornements qu'on voit le plus souvent en Normandie, en même temps un de ceux dont l'usage s'est conservé le plus long-temps.

Le zigzag est double, triple, quadruple, quintuple, multiple etc., suivant le nombre des moulures parallèles qui forment le même dessin. La fig. 8 présente un exemple du zigzag multiple.

LE ZIGZAG CONTREZIGZAGUÉ se compose de deux rangs de zigzags dont les angles sont opposés (fig. 13); quelquefois on remarque un gland suspendu à un cordon et placé entre les angles de manière à motiver en quelque sorte leur rapprochement par une élégante ligature.

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ASTOR.

TILDEN FOUT

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