Page images
PDF
EPUB
[ocr errors][merged small]

DE L'ARCHITECTURE

Religieuse, Militaire et Civile
Au Moyen Age,

PAR M. DE CAUMONT,

MEMBRE CORRESPONDANT DE L'INSTITUT DE FRANCE DES SOCIÉTÉS DES
ANTIQUAIRES DE PARIS, DE LONDRES ET D'ÉCOSSE, DE L'ACADÉMIE

ROYALE D'HISTOIRE DE MADRID ETC.

[ocr errors]

ETC. SECRÉTAIRE

[ocr errors]

GÉNÉRAL DE LA SOCIÉTÉ DES ANTIQUAIRES DE NORMANDIE.

Ouvrage au moyen duquel on peut reconnaître sans difficulté à
quelle époque les monumens ont été élevés et leur ancienneté
relative.

(Extrait des 4me. et 5me, parties du Cours d'antiquités monu-
mentales professé, en 1830, par le même auteur).

CAEN.
PARIS.

[ocr errors]

--

A. HARDEL, successeur DE M. CHALOPIN.
LANCE, RUE DU BOULOY, No. 7.

ROUEN. FRÈRE, QUAI DE PARIS.

POITIERS.-SAURIN. RENNES. —DUCHÊNE.

1836.

[blocks in formation]

1

SOMMAIRE

DE L'ARCHITECTURE

AU MOYEN AGE,

PAR M. DE CAUMONT.

AVERTISSEMENT.-Le congrès scientifique de France, dans la session tenue à Caen au mois de juillet 1833, déclara que mon Cours d'antiquités monumentales avait beaucoup contribué à répandre des notions auxquelles les savans étaient presque complètement étrangers auparavant.

La proposition suivante fut adoptée à l'unanimité dans la séance générale du 23 juillet (1):

Inviter M. de Caumont à faire imprimer un résumé de son Cours d'antiquités monumentales.

Depuis cette époque plusieurs membres de la Société pour la conservation des monumens ont aussi demandé que ce résumé fût imprimé, afin que les principes de classification chronologique que j'ai établis, soient connus de tous les membres de cette compagnie et puissent les guider dans leurs travaux.

Je me rends avec d'autant plus de plaisir au vœu de mes confrères que je trouve en cela une nouvelle occasion de réclamer les avis et les renseignemens de tous ceux qui ont examiné la succession des formes architectoniques.

J'ose espérer qu'ils voudront bien me faire part de leurs observations, m'indiquer les erreurs que je peux avoir com

(1) V. le procès-verbal de la 1. session du congrès scientifique.

mises et me mettre à portée de les rectifier lorsque je publierai l'ouvrage plus complet auquel je travaille depuis long-temps et pour lequel je ne cesse de réunir des matériaux (1).

CHAPITRE Ier.

Si les monumens de l'époque romaine sont rares sur notre sol, les monumens du moyen âge se trouvent au contraire répandus avec profusion dans nos villes et jusqu'au fond de nos campagnes, et la plupart sont encore aujourd'hui dans un état parfait de conservation (2).

Avec tant de richesses monumentales, avec l'esprit d'investigation et d'examen qui distingue notre siècle, il semblerait que l'histoire des arts du moyen âge a dû être étudiée par un grand nombre de savans et d'artistes, et que par suite elle est fort avancée ; mais il en est tout autrement: à peine existe-t-il en France soixante personnes passablement versées dans la connaissance des monumens du moyen âge.

On dirait que pour nous il n'y a pas d'intervalle entre le règne des derniers empereurs romains sous lesquels la décadence de l'art antique devint complète, et celui de François Ier. où l'art moderne naquit et parvint à une assez haute perfec

tion.

Dix siècles pourtant séparent ces deux époques, et c'est dans cette longue période qu'il faut chercher le berceau et le déve

(1) Voir l'avertissement placé en tête de la 4°. partie de mon Cours d'antiquités monumentales.

(2) Je ne parle ici, comme on le verra par la suite, que des monumens postérieurs au X°. siècle, c'est-à-dire de ceux des cinq derniers siècles du moyen âge; les monumens des cinq premiers siècles sont extrêmement rares.

« PreviousContinue »