Oraisons funèbres de Bossuet, Fléchier, et autres orateurs, Volume 3

Front Cover
Jean Joseph Dussault
Lequien fils, 1837
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 16 - Lavardin me parla de l'oraison funèbre de Fléchier. Nous nous la « fimes lire, et je demande mille et mille pardons à M. de Tulle ; « mais il me parut que celle-ci était au-dessus de la sienne : je la « trouve plus également belle partout; je l'écoute avec étonnement , « ne croyant pas qu'il fût possible de dire les mêmes choses d'une « manière toute nouvelle. En un mot, j'en fus charmée.
Page 188 - Jésus-Christ paraissait dans ce temple, au milieu de cette assemblée, la plus auguste de l'univers, pour nous juger, pour faire le terrible discernement des boucs et des brebis, croyez-vous que le plus grand nombre de tout ce que nous sommes ici fût placé à la droite ! Croyez-vous que les choses du moins fussent égales?
Page 123 - ... troubler ou favoriser l'événement des choses , semblable à un aigle dont la vue perçante fait en un moment la découverte de tout un vaste pays; cette promptitude à prendre son parti, qu'on n'accusa jamais en lui de précipitation , et qui , sans avoir les inconvénients de la lenteur des autres, en avait toute la maturité ; cette science qu'il...
Page 140 - Qu'il ait été foiblc une fois, et qu'une fois il ait succombé à une tentation humaine ( seconde circonstance ) ; au moins est-il vrai qu'il a eu le mérite des cœurs droits et des grandes ames , en se condamnant lui-même : et à Dieu ne plaise que je diminue rien par mon discours , d'un mérite aussi rare que celui-là. Car je soutiens que pour un héros comme lui , cette condamnation de soi-même, surtout avec les suites qu'elle a eues , et dont nous l'avons vue accompagnée, a été, dans...
Page 29 - était un des plus grands fléaux qu'ait éprouvés la terre. » — La Harpe (Cours de littérature, t. VIII, p.
Page 192 - Fleury, en le recevant à l'Académie française, qu'il ait voulu imiter le prophète qui, pour ressusciter le fils de la Sunamite, se rapetissa pour ainsi dire en mettant sa bouche sur la bouche, ses yeux sur les yeux, et ses mains sur les mains de l'enfant.
Page 168 - L'illustre et savant prélat qui vous a parlé avant moi a déjà épuisé cette matière ; et après ce que vous avez ouï , c'est à moi de me taire ici , en me réduisant à cette seule parole de mon texte : Nequaquam ut mori soient ignavl mortuus est.
Page 42 - ... vertu. Les peuples répondirent à la douleur de leur prince; on vit; dans les villes par où son corps a passé, les mêmes sentiments que l'on avait vus autrefois dans l'empire romain, lorsque les cendres de Germanicus furent portées de la Syrie au* tombeau des Césars.
Page 120 - En vain lui remontra-t-on qu'il allait combattre une armée plus nombreuse que la sienne , composée des meilleures troupes de l'Europe , commandée par des chefs d'élite , fière et enflée de ses succès, avantageusement postée : plein d'une confiance qui parut dans ce moment-là lui être comme inspirée d'en haut...
Page 42 - ... ensuite , oubliant l'intérêt général, on n'était sensible qu'à la perte de ce grand homme : le récit de ce funeste accident tira des plaintes de toutes les bouches, et des larmes de tous les yeux. Chacun, à l'envi, faisait gloire de savoir et- de dire quelque particularité de sa vie et de ses vertus : l'un disait qu'il était aimé de tout le monde sans intérêt; l'autre, qu'il était parvenu à être admiré sans envie ; un troisième, qu'il était redouté de ses ennemis sans en être...

Bibliographic information