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n'avaient pas de voûte. La lancette la plus élevée correspondait à la partie cintrée du lambris en bois.

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Cette disposition n'est pas rare au XIIIe siècle dans la contrée; et, parmi les exemples cités par M. de Caumont, le chevet de l'église de Mirebelle montre une semblable com

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binaison. Ces corbeaux à figures supportent encore, à Canon, la corniche extérieure, ce qui annoncerait la transition ou la fin du XIIe siècle et le commencement du XIII; ces modillons méritent l'attention il y en a un qui offre trois têtes accolées, un autre deux têtes. Sur un troisième on remarque une inscription en caractères du XIII siècle.

:

La tour latérale, au sud, présente un carré pesant et peu élevé terminé par un toit à double égout; la partie basse pourrait être du même temps que le chœur; mais la terminaison doit être plus récente.

La nef offre trop peu de caractères pour être datée. Moins ancienne que le chœur, elle doit pourtant, en partie, appartenir au style ogival primitif; mais des fenêtres d'une époque récente et diverses reprises lui donnent l'aspect moderne.

L'intérieur de l'église de Canon est moins intéressant que l'extérieur; cependant on y voit dans la nef l'inscription tumulaire du premier bon vieillard couronné aux concours institués au siècle dernier par M. et Mme de Beaumont, grand-père et grand'mère de M. de Beaumont, sénateur, et la représentation de la médaille qui avait été composée pour les lauréats; l'inscription est ainsi conçue :

IGI REPOSE

LE COEUR DE PIERRE LE MONNIER

PREMIER BON VIEILLARD COURONNÉ

EN 1775

IL HONORA SON PAYS ET SA FAMILLE

PAR UNE VIE SANS REPROCHE

IL MOURUT LE 13 MARS 1777

AGÉ DE 81 ANS.

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On lit sur une autre table de marbre incrustée dans le mur du chœur, du côté de l'évangile :

MORT LE 10 JANVIER MVIIC LXXXVI

Il y avait, au moyen-âge, des vignobles à Canon, sur les coteaux exposés au midi : c'est de là que vient le surnom que porte encore aujourd'hui la commune : Canonaux-Vignes.

sous la

La station de Mézidon est construite sur le territoire du Breuil, commune aujourd'hui réunie au chef-lieu et dont l'église a été classée au nombre des monuments historiques; elle a été consolidée, il y a vingt ans, direction de M. Donjoy, architecte du gouvernement. Les corniches extérieures présentent le mélange des modillons et des dents de scie, combinaison que l'on trouve au commencement du XIIIe siècle.

Le château du Breuil ne mériterait guère une mention s'il ne se trouvait extrêmement rapproché de la voie ferrée, près du point de jonction de la ligne du Mans à celle de Paris (V. la page suivante).

Bientôt apparaissent, du côté droit, l'église d'Écajeul, le château de Plainville et quelques constructions anciennes en bois.

La nef d'Écajeul, sauf la tour carréc, inassive, établie au-dessus de la façade à une époque peu ancienne, doit dater du XIe siècle, à en juger par ses caractères assez prononcés, notamment les murs en arête de poisson. Le chœur est moins ancien. Puis on voit du côté droit, sur

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