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page précédente), une des plus anciennes de la ville. Son vaste pignon prend la forme d'une ogive profonde, appuyée, de chaque côté, sur un blochet que soutiennent deux consoles sculptées de têtes de plein-relief. Dans l'angle du pignon au-dessus de ce grand arc, est un quatre-feuilles entouré d'une moulure torique. Il y avait, dans la hauteur de la façade, deux rangs de petites fenêtres. Les liens destinés à maintenir le devers des poteaux d'huisserie sont courbes. Toutes les moulures des cordons coupant horizontalement le pan de bois sont toriques, excepté celle de l'appui des fenêtres. Le développement longitudinal, sur la rue du Paradis, offre aussi un caractère tout particulier. L'étage unique est porté sur des potènces assez saillantes, rendues rigides à leur extrémité par des filières élégies d'une moulure concave.

2o La 'charmante maison de la rue aux Febvres qui a été, il y a 30 ans, l'objet d'une monographie accompagnée de jolies planches, et qui est trop connue pour que nous recommencions à la décrire.

3o Le manoir de Formeville (V. page suivante), construction moins brillante que la maison précédente connue au loin, mais cependant assez intéressante. Quelques personnes avaient rapporté cette construction au XIV siècle; mais M. Ch. Vasseur a démontré qu'elle ne peut être aussi ancienne, par plusieurs raisons. D'ailleurs, comme il le dit, les fossés des fortifications de la ville occupaient à cette époque l'emplacement sur lequel elle est fondée.

4° Plusieurs maisons partie en pierre, partie en bois, toutes d'une certaine importance, qui avaient dû servir de résidences à de riches bourgeois.

DE FRANCE

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Et quelques autres maisons de bois, décrites dans la Statistique monumentale du Calvados, Ve volume.

La pluie trop intense ne permettant pas de continuer de parcourir les rues de la ville, on s'est séparé à 10 heures 1/2, en se donnant rendez-vous, à 11 heures, à l'hôtel-de-ville.

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2. SÉANCE DU 23 NOVEMBRE.

La séance est ouverte à 11 heures du matin. M. de Caumont prend la parole en ces termes :

Dans notre séance d'hier, nous n'avons pu nous enquérir de l'état de l'architecture militaire et de l'architecture civile du moyen-âge dans le diocèse de Lisieux. Nous aurions pu citer quelques monuments remarquables appartenant à ces deux catégories d'édifices. Nos réunions sont si précipitées que je me bornerai à vous présenter quelques châteaux du XVI siècle, qui vous montreront le parti qu'on a tiré du bois pour les habitations rurales de cette époque, même les plus importantes.

Château du Breuil. Je citerai d'abord le château du Breuil, à deux pas de la gare du Breuil-Blangy, route de Pont-l'Évêque.

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Le principal corps-de-logis se compose de deux gros pavillons carrés, en bois, avec base en pierre, que réunit une construction intermédiaire, récemment modernisée et dont le caractère primitif a disparu sous une épaisse couche de plâtre. Les pavillons, qui sont restés intacts, accusent l'époque de François Ier, par l'encorbellement de leurs corniches et les sculptures de leurs poteaux corniers. Quelques-unes des fenêtres ont conservé leurs divisions en croix et leur vitrage à petit plomb.

Un très-beau dessin du château du Breuil, par M. Bouet, se trouve dans le IV volume de ma Statistique monumentale du Calvados.

Château de Bellou. Le château de Bellou, dont nous devons aussi un bon dessin à M. Bouet, montre comment

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