Les six premiers siècles littéraires de la ville de Lyon

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A. Brun, 1876 - 258 pages
 

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Page 148 - Seigneur soixante-cinq ans..., je ne suis « point troublé de ce qu'on nous propose pour nous faire « peur; car ceux qui étaient plus grands que moi ont « dit : II vaut mieux obéir à Dieu qu'aux hommes. Je « pourrais mettre ici les noms des évêques présents, que « j'ai convoqués à votre prière. Si j'écrivais leurs noms, « vous verriez leur grande multitude , et que, connais...
Page 44 - Annales, nous voulons dire la réclamation faite par les principaux d'entre les habitants de la Gaule chevelue d'avoir dans Rome le droit de parvenir aux honneurs, jus adipiscendorum in urbehonorum et l'opposition violente que cette demande rencontrait dans le Sénat. C'est à cette opposition que s'adresse l'empereur, Malheureusement, le discours des Tables n'est pas complet, mais l'extrait donné par Tacite supplée à ce qui manque. Nous recourrons à cet extrait...
Page 43 - Le style, c'est l'homme même. » Nous voulons donc suivre, à travers l'enchaînement des idées, la pensée principale; à travers la série des phrases, la forme du style; puis, au moyen de cette analyse, arriver à connaître la politique qui dirigeait l'empereur, le genre d'écrire qui lui était propre. Le texte des Tables a donné lieu à de nombreux travaux d'érudition. M. Monfalcon les a résumés dans une monographie remarquable ; M. Martin-Daussigny vient de compléter l'inscription d'une...
Page 37 - Les historiens ont loué surtout le zèle de Claude à propager l'idiome officiel de l'Empire (2). Dion raconte, à ce sujet, l'anecdote suivante : « Un « Lycien jouissant du droit de citoyen romain, député de la Lycie à « Rome, n'ayant pas répondu en latin aux demandes de l'empereur, '< le prince lui retira son privilège. Celui-là, dit-il, qui ne sait pas la « langue de Rome n'est pas citoyen de Rome (LX. 17).
Page 56 - Romains par les mœurs, par les arts, par les alliances, ils apportent dans Rome leurs richesses dont ils jouissent seuls. Se résumant, il dit: que les plus anciennes institutions ont eu leur nouveauté ; que le peuple fut admis aux magistratures ; puis les Latins; puis les autres nations d'Italie ; que le décret du Sénat vieillira, et, comme tous les antécédents, servira d'exemple...
Page 174 - On m'a volé : j'en demande raison A mon voisin, et je l'ai mis en cause Pour trois chevreaux, et non pour autre chose. Il ne s'agit de fer ni de poison : Et toi, tu viens, d'une voix emphatique, Parler ici de la guerre punique , Et d'Annihul, et de nos vieux héros; Des triumvirs , de leurs combats funestes.
Page 104 - C'est une révolution de 532 années , à la fin desquelles les deux cycles de la lune, les réguliers, les clefs des fêtes mobiles , le cycle du soleil, les...
Page 62 - ... lui semblent militer en faveur de nos ancêtres. La cause qu'il plaide est celle des nations, et il ne se montre pas indigne de sa tâche. Lorsqu'il prend en main la défense des fils des barbares domptés, Claude doit nous intéresser et comme Gaulois et comme chrétiens. Par un dernier abaissement des démarcations antiques, il prépare les voies à la religion nouvelle, cette religion que prêche, à deux pas de son palais, l'homme élu pour être l'apôtre des nations.
Page 54 - Claude le privilège d'inscrire leurs noms sur l'album des sénateurs ; mais, jusqu'à ce jour. Gaule chevelue ; il n'avait plus qu'à la nommer. Il la nomme en effet; puis il en prend noblement la défense. Il sait qu'on se fait une arme contre les Gaulois de dix ans de guerre soutenue contre le divin Jules ; mais il met en balance cent ans de leur fidélité inviolable ; la sécurité maintenue par eux sur l'arrière-garde de l'armée romaine tandis que son père Drusus poursuivait les Allemands...
Page 56 - ... dont ils jouissent seuls. Se résumant, il dit : que les plus anciennes institutions ont eu leur nouveauté ; que le peuple fut admis aux magistratures; puis les Latins, puis les autres nations d'Italie ; que le décret du Sénat vieillira et, comme tous les antécédents, servira d'exemple à son tour. Cette fin, très-abrégée par Tacite, comme toute la harangue impériale, devait remplir au moins la première page de la seconde table. L'autre page contenait peutêtre, comme le pense M. Monfalcon...

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