Œuvres complètes de Voltaire: Études et documents biographiques. 1883

Front Cover
Garnier frères, 1878
 

Selected pages

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 541 - C'est moins un livre, que des matériaux pour orner un livre. On lut avidement ce petit recueil : il accoutuma à penser et à renfermer ses pensées dans un tour vif, précis, et délicat. C'était un mérite que personne n'avait eu avant lui en Europe, depuis la renaissance des lettres.
Page 436 - Tous ces yeux qu'on voyait venir de toutes parts Confondre sur lui seul leurs avides regards ; Ce port majestueux, cette douce présence. Ciel ! avec quel respect et quelle complaisance Tous les cœurs en secret l'assuraient de leur foi ! Parle : peut-on le voir sans penser, comme moi, Qu'en quelque obscurité que le sort l'eût fait naître, Le monde en le voyant eût reconnu son maître?
Page 542 - ... lâche, diffus, incorrect, et décousu, qui depuis longtemps était celui de presque tous les écrivains, des prédicateurs, et des avocats.
Page 63 - J'adore en périssant la raison qui t'aigrit : Mais dessus quel endroit tombera ton tonnerre Qui ne soit tout couvert du sang de Jésus-Christ...
Page 155 - Ce n'est pas seulement la vie de Louis XIV qu'on prétend écrire: on se propose un plus grand objet. On veut essayer de peindre à la postérité, non les actions d'un seul homme, mais l'esprit des hommes dans le siècle le plus éclairé qui fut jamais.
Page 548 - Je suis maître de moi comme de l'univers ; Je le suis, je veux l'être. O siècles! ô mémoire ! Conservez à jamais ma dernière victoire ; Je triomphe aujourd'hui du plus juste courroux De qui le souvenir puisse aller jusqu'à vous. Soyons amis, Cinna, c'est moi qui t'en convie...
Page 553 - Il n'ya dans la nature humaine qu'une douzaine tout au plus de caractères vraiment comiques et marqués de grands traits.
Page 101 - L'air devenait serein et l'Olympe vermeil, Et l'amoureux Zéphyre affranchi du sommeil Ressuscitait les fleurs d'une haleine féconde. L'Aurore déployait l'or de sa tresse blonde Et semait de rubis le chemin du Soleil ; Enfin ce Dieu venait au plus grand appareil Qu'il soit jamais venu pour éclairer le monde, Quand la jeune Philis au visage riant, Sortant de son palais plus clair que l'Orient, Fit voir une lumière et plus vive et plus belle. Sacré flambeau du jour, n'en soyez point jaloux ! Vous...
Page 548 - Une ode qu'il composa à l'âge de dix-huit ans 3, pour le mariage du roi, lui attira un présent qu'il n'attendait pas, et le détermina à la poésie. Sa réputation s'est accrue de jour en jour, et celle des ouvrages de Corneille a un peu diminué. La raison en est que Racine, dans tous ses ouvrages, depuis son Alexandre...
Page 84 - Un jour, sur ses longs pieds, allait je ne sais où Le héron au long bec emmanché d'un long cou : Il côtoyait une rivière.

Bibliographic information