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Silex taillés du Soissonnais.

PL.IV.

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Planche IV. Silex de localités diverses.
Fig. 1. Pointe de flèche (Cuise-Lamotte).

2. Pointe de flèche d'un travail très-fin

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A la suite de ce travail, dont les éléments sont encore pour la plupart inédits, M. Watelet passe en revue les sépultures qu'on peut rapporter à l'âge de bronze. Il cite celle que M. Fossé-Darcosse a décrite, à Montignyl'Engrain, dans ses Mélanges pour servir à l'histoire du Soissonnais; puis une autre, au même lieu, où M. Chotin, instituteur, a recueilli des haches à demi polies; enfin celle de Courtieux, que feu M. Decamp a vue et dont les principaux objets qu'on y a trouvés ont été dessinés par lui. Vient ensuite la sépulture de Saint-Gobain, dont on trouve la description dans l'Annuaire du département de l'Aisne.

Après avoir discuté la forme et la substance des ob jets trouvés dans ces sépultures, M. Watelet en conclu t qu'on doit leur attribuer une date fort reculée, dans tous les cas antéhistorique et très-probablement de l'époque du bronze.

M. Watelet rappelle aussi les travaux qui ont été faits sur les tombelles et les dolmens du département de l'Aisne, et qui sont épars dans les volumes du bulletin ou autres recueils. La pierre lithographique qui contient ces planches est chez M. Becquet, rue des Noyers, 37, à Paris. Les instructions sont données pour que la Société

puisse faire tirer, à ses frais, le nombre d'exemplaires dont elle aura besoin.

Il ne reste plus qu'à écrire les numéros des figures et les titres des planches.

M. de Laprairie fait un rapport sur une trouvaille de vases divers envoyés à la Société pour le musée.

M. Wafflard, à propos d'une épitaphe de Jacques Guérin, donne quelques détails sur sa famille, originaire de Soissons.

On trouve, dans la collection Dom Grenier, no 483, page 310, verso, l'épitaphe suivante, qui se voyait dans la nef de l'église Saint-Léger de Soissons, au troisième pilier à droite en entrant:

HIC JACET JACOBUS GUERIN

IN SUESSIONENSI SENATU

CONSILIARIUS ET REGIUS ADVOCATUS,

VIR ANTIQUÆ VIRTUTIS,

INDEFESSUS REI PUBLICE VINDEX,

IMPROBORUM FLAGELLUM,

PROBORUM Delicia,

PATRIE ORNAMENTUM.

HEU!

QUAM MODICUS CINIS

CUJUS NOMEN IMPLET GALLIAS.

OBIIT SUO ET SUORUM LUMINE CLARISSIUS

IIII CALENDas septembRIS ANNO SALUTIS MDCII.

MARIA GEOFFRIN UXOR MOESTISSIMA

HỌC AMORIS ET DESIDERII MONUMENTUM APPOSUIT.

Jean-Baptiste Guérin, avocat du roi au présidial de Soissons, était fils de Jacques Guérin, dont l'épitaphe cidessus fait un si pompeux éloge.

Jean-Baptiste Guérin fut un des quatre fondateurs de l'Académie de Soissons, qui commença par de simples réunions hebdomadaires qui se tenaient chez lui et dont faisaient partie Julien de Héricourt, Charles Bertrand, Étienne Morant.

Ces Soissonnais, après avoir acquis à Paris tous leurs grades, revinrent dans leur ville natale, où ils occupaient tous les quatre des postes distingués. Ayant le même goût pour la littérature, ils y consacraient tous leurs loisirs. Leurs conférences attirèrent bientôt l'attention des amis des lettres, et deux ans à peine s'étaient écoulés depuis qu'ils les avaient commencées, que plusieurs personnages distingués demandaient à y être admis; de ce nombre furent Hébert, trésorier de France, Hasterel de Préaux, conseiller au présidial; Lesueur, avocat au parlement, et Antoine Berthemet, aussi avocat au parlement.

Le maréchal d'Estrées, gouverneur de l'Ile-de-France et de Soissons, qui passait les hivers en cette ville, ayant assisté à quelques-unes de ces assemblées, promit sa protection en cour à l'Académie naissante, qui, grâce à cette intervention et à celle de Pélisson, de l'Académie rançaise, fut autorisée par lettres patentes de Louis XIV, signées au mois de juin 1674, au camp devant Dôle.

L'Académie de Soissons fut bientôt affiliée à l'Académie française, et prit pour devise un aiglon dressé par sa mère avec cette légende Maternis ausibus audax.

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