nord terminé au grand clocher, et, en avant du transept largement débordant, flanqué d'absidioles, un chevet pentagonal du XVe siècle s'élève sur l'enceinte intérieure du déambulatoire en ruines. Un dessin de Gaignières (1) nous montre les premières travées de l'église déjà inutilisées et dépourvues de leur toiture en 1699, mais depuis ce moment, le mur sud et la façade occidentale qui les entouraient ont disparu à leur tour.

Le mur encore debout nous fait connaître aussitôt deux états successifs de l'église et l'ordre dans lequel ils se sont suivis.

De très grandes fenêtres (2), sans autre décoration que leur plein cintre extradossé, à peine ébrasées, sont percées régulièrement vers la partic haute du mur, dont quelques assises supérieures subsistent peut-être encore. Elles sont bouchées à la partie inférieure, mais leur appui est très perceptible au niveau des arrachements d'un berceau, dont la ligne se continue tout le long de la paroi.

Cette voûte était renforcée par des doubleaux, dont les sommiers reposent sur des colonnes certainement incrustées après coup, comme le prouvent les reprises du parement. Entre les colonnes et au-dessous de ces amorces sont pratiquées des fenêtres moins importantes que les précédentes, ébrasées vers l'intérieur (3), ornées de colonnettes qui supportent leur archivolte en plein cintre. Bien qu'elles soient placées exactement dans l'entre-colonnement, leur axe ne coïncide pas exactement avec celui des hautes baies. Il en résulte que les colonnes elles-mêmes ne correspondent pas aux contreforts larges et plats qui, à l'extérieur, montent sans ressauts jusqu'à l'arase supérieure du mur.

(1) Bibl. nat., Coll. Gaignières, V. a. 72.

(2) Hauteur probable, 4 mètres; largeur, 1m 90, avec l'ébrasement, 2m20. (3) Hauteur, 3 mètres, avec l'ébrasement, 4 mètres; largeur, 0m 90, avec l'ébrasement, 2m 20.

et arrive à ce point que les dernières fenêtres, très visibles malgré la transformation du XVe siècle, touchent presque