Grottes et cavernes, par Adolphe Badin

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Hachette et cie., 1876 - 362 pages
 

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Page 168 - Au banquet de la vie, infortuné convive, J'apparus un jour, et je meurs ; Je meurs, et sur la tombe où lentement j'arrive Nul ne viendra verser des pleurs ! Salut, champs que j'aimais, et vous, douce verdure, Et vous, riant exil des bois!
Page 79 - Il aime à voir ce lieu , sa triste majesté , Ce palais de la nuit , cette sombre cité, Ces temples où le Christ vit ses premiers fidèles , Et de ces grands tombeaux les ombres éternelles. Dans un coin écarté se présente un réduit, Mystérieux asile où l'espoir le conduit; II voit des vases saints et des urnes pieuses , Des vierges , des martyrs dépouilles précieuses.
Page 81 - Et ces nobles travaux qu'il laissa suspendus; Ces travaux qui devaient illustrer sa mémoire, Qui donnaient le bonheur et promettaient la gloire! Et celle dont l'amour, celle dont le souris Fut son plus doux éloge et son plus digne prix!
Page 81 - Versés par le regret et séches par la rage. Cependant il espère, il pense quelquefois Entrevoir des clartés, distinguer une voix. Il regarde, il écoute.... hélas! dans l'ombre immense II ne voit que la nuit, n'entend que le silence; Et le silence ajoute encore à sa terreur. Alors, de son destin sentant toute l'horreur, Son cœur tumultueux roule de rêve en rêve...
Page 79 - L'Église encor naissante y cacha ses enfants, Jusqu'au jour où , du sein de cette nuit profonde , Triomphante , elle vint donner des lois au monde , Et marqua de sa croix les drapeaux des Césars. Jaloux de tout...
Page 81 - L'infortuné déjà voit cent spectres hideux : Le Délire brûlant, le Désespoir affreux, La Mort . . . non cette Mort qui plaît à la victoire, Qui vole avec la foudre, et que pare la gloire; Mais lente , mais horrible, et traînant par la main La Faim, qui se déchire et se ronge le sein. Son sang, à ces pensers, s'arrête dans ses veines.
Page 225 - Claire fontaine, onde aimable, onde pure, Où la beauté qui consume mon cœur, Seule beauté qui soit dans la nature., Des feux du jour évitait la chaleur ; Arbre heureux dont le feuillage, Agité par les zéphyrs, La couvrit de son ombrage, Qui rappelles mes soupirs, En rappelant son image ; Ornements de ces bords, et filles.
Page 259 - Des rocs, qui des rubis dardent tous les rayons : Ce buffet d'orgue prêt à recevoir des sons ; Ces ifs qui, sans les soins d'une vaine culture, S'échappent tout taillés des mains de la nature.
Page 79 - Sous les remparts de Rome et sous ses vastes plaines Sont des antres profonds, des voûtes souterraines Qui, pendant deux mille ans, creusés par les humains, Donnèrent leurs rochers aux palais des Romains; Avec ses monuments et sa magnificence, Rome entière sortit de cet abîme immense. Depuis, loin des regards et du fer des tyrans, L'église encor naissante y cacha ses enfants, Jusqu'au jour...
Page 82 - Je ne sais quel instinct l'arrête en ce séjour. A l'abri du danger, son âme encor tremblante Veut jouir de ces lieux et de son épouvante. A leur aspect lugubre, il éprouve en son cœur Un plaisir agité d'un reste de terreur ; Enfin, tenant en main son conducteur fidèle, II part, il vole aux lieux où la clarté l'appelle. Dieux ! quel ravissement quand il revoit les cieux Qu'il croyait pour jamais éclipsés à ses yeux ! Avec quel doux transport il promène sa vue Sur leur majestueuse et...

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