Correspondance littéraire, philosophique et critique, adressée a un souverain d' Allemagne..., Part 4, Volume 1

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Page 35 - Rien n'est encore plus opposé à la véritable éloquence que l'emploi de ces pensées fines et la recherche de ces idées légères, déliées, sans consistance, et qui, comme la feuille du métal battu, ne prennent de l'éclat qu'en perdant de l'a solidité...
Page 34 - Pourquoi les ouvrages de la nature sont-ils si parfaits ? c'est que chaque ouvrage est un tout, et qu'elle travaille sur un plan éternel dont elle ne s'écarte jamais. Elle prépare en silence les germes de ses productions, elle ébauche, par un acte unique, la forme...
Page 244 - au maréchal de Noailles que pendant qu'on « portait Louis XIII au tombeau, le prince de
Page 32 - Bien écrire, c'est tout à la fois bien penser, bien sentir et bien rendre; c'est avoir en même temps de l'esprit, de l'âme et du goût.
Page 32 - Le style n'est que l'ordre et le mouvement qu'on met dans ses pensées. Si on les enchaîne étroitement, si on les serre, le style devient ferme, nerveux et concis; si on les laisse se succéder...
Page 306 - ... de là une sorte de philosophie pleine de commisération , qui attache fortement aux bons , qui n'irrite non plus contre le méchant , que contre un ouragan qui nous remplit les yeux de poussière.
Page 299 - ... que nul être connu n'est d'une figure précisément mathématique; que nulle quantité précise n'est requise pour nulle opération ; que la nature n'agit jamais rigoureusement; qu'ainsi on n'a aucune raison d'assurer qu'un atome de moins sur la terre serait la cause de la destruction de la terre.
Page 42 - Voici une réflexion qui m'a paru manquer de justesse : « Dans un état d'illusion et de ténèbres, nous voudrions, dit-il, changer la nature même de notre âme; elle ne nous a été donnée que pour connaître, nous ne voudrions l'employer qu'à sentir. » Je dis, premièrement, qu'il serait difficile de nous démontrer que notre âme nous a été donnée pour connaître.
Page 34 - C'est faute de plan, c'est pour n'avoir pas assez réfléchi sur son objet, qu'un homme d'esprit se trouve embarrassé, et ne sait par où commencer à écrire. Il aperçoit à la fois un grand nombre d'idées: et comme il ne les a ni comparées ni subordonnées, rien ne le détermine à préférer les unes aux autres; il demeure donc dans la perplexité: mais, lorsqu'il se sera...
Page 305 - Ce qui nous trompe, c'est la prodigieuse variété de nos actions, jointe à l'habitude que nous avons prise tout en naissant de confondre le volontaire avec le libre.

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