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LUTRIN. Pupitre placé dans les églises et sur lequel on plaçait les livres : il en reste quelques-uns du XVIe. siècle, intéressants par leurs moulures, mais la plupart ne datent que du XVII. ; ils prennent alors le plus ordinairement la figure d'un aigle, les ailes étendues. Quelques-uns offrent l'image d'un pélican qui s'ouvre le flanc pour nourrir ses petits. Sur les ailes est le plan incliné destiné à recevoir les livres.

M.

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MACELLUM. Marché où se vendaient les viandes chez les Romains.

MACHICOULIS. Galerie en surplomb portée sur des corbeaux ou consoles, que l'on établissait au haut des tours et des courtines

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des châteaux du moyenâge. On pouvait jeter des projectiles par les ouvertures qui régnaient entre les consoles, et défendre. ainsi le pied des murailles. Les consoles des

machicoulis ont affecté différentes formes depuis le XIIIe. jusqu'au XVI. Je les ai fait connaître dans le 5o. volume de mon Cours, consacré à l'architecture militaire du moyen-âge; au XVe siècle et au commencement du XVI. elles sont très-allongées.

MAIN. La main dans les sculptures et les peintures chrétiennes, était le symbole de Dieu souvent sur les tympans des portes d'église où le Christ est figuré

dans sa gloire, une main placée à la partie supérieure du tableau représente Dieu le père. (V. mon Cours, t. 4., p. 194.) Les anciens ont eu des mains votives ordinairement en bronze, que l'on a désignés sous le nom de mains panthées à cause des symboles qu'on suppose s'y rattacher, et qu'on a cru se rapporter à autant de divinités.

Au moyen-âge, les mains symboliques ont toujours les trois premiers doigts élevés et les deux autres fermées. Les représentations d'évêques et d'abbés, si nombreuses dans les bas-reliefs et les monuments du moyenâge, offrent constamment cette disposition des doigts pour la main droite avec laquelle se donne la bénédiction. MANIPULE. Corps d'infanterie qui formait la 10.

partie d'une légion romaine.

MANTEAU. Le manteau se rencontre si souvent dans les bas-reliefs, au moyen-âge, qu'il est bon d'en dire un mot le manteau s'agraffait sur l'épaule droite, de sorte qu'étant toujours ouvert de ce côté-là, jamais par devant, on avait l'entière liberté du bras droit : on le retroussait sur l'épaule gauche pour laisser le libre usage de l'épée, il traînait par derrière. On distinguait les divers ordres des seigneurs par l'ampleur du manteau, à la qualité de la fourrure en hermine qui l'entourait, à la largeur du repli du collet, à la longueur de la queue traînante. Les ducs, comtes, barons, chevaliers, le portaient d'un drap écarlate ou violet. Cette dernière couleur a prévalu dans le long habit de cérémonie pour les pairs. Le manteau devint pendant long-temps le symbole et le signe de la chevalerie, au point que nos rois même s'accoutumèrent à faire présent de manteaux aux nouveaux

chevaliers qu'ils honoraient de l'accolade aux fêtes solennelles et aux jours de cour plénière. Pour les rendre plus honorables, ils les distribuaient le plus souvent d'écarlate vermeille, couleur qui approchait le plus de leur habit. Ces manteaux se donnaient tous les ans pour l'été et pour l'hiver, par le roi, aux principaux seigneurs du royaume et aux chevaliers de sa maison, et cela s'appelait LIVRÉE ou livraison de manteaux. Du Cange, dans son Glossaire, au mot MANTUM, fait voir que l'investiture des plus grandes dignités se faisait par le manteau. La cotte d'armes fut remplacée par le manteau (1).

MAISONS. Chez les anciens les maisons de la ville et de la campagne offraient des dispositions qui les distinguaient considérablement des nôtres. J'ai donné des détails assez étendus sur ce sujet dans mon Cours d'Antiquités, tome 3o., chap. III. Les maisons du moyen-âge présentent un grand intérêt et il en reste encore beaucoup du XVe, et du XVI. siècle; l'hôtel du Bourgtheroulde et plusieurs anciennes maisons de Rouen sont des plus curieuses elles ont été décrites par M. de la Querière dont l'ouvrage a eu deux éditions. J'ai donné dans le 5. vol. de mon Cours, (histoire de l'architecture civile, chap. XI), l'indication d'un grand nombre de maisons anciennes de différentes villes il y en a trèspeu d'antérieures au XVe. ou à la fin du XIV. - Celles qui restent des XV. et XVI. siècles sont, les unes en pierre, les autres en bois. M. Bouet, peintre, a lithographié dans un grand format les anciennes maisons les plus intéressantes de la ville de Caen. La maison de bois que voici existe à Dinan (Côte-du-Nord).

(1) Millin, Dictionnaire des beaux-arts.

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MANSION. Lieu d'étape sur les routes romaines, où les voyageurs pouvaient passer la nuit. (V. mon Cours d'Antiquités, t. 2°.)

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MARDELLE. C'est le nom que l'on donne au parapet qui entoure l'orifice des puits: les anciens étaient plus recherchés que nous dans cet accessoire de leurs maisons. Souvent les mardelles de leurs puits étaient en marbre et garnies de canelures, comme le

fût des colonnes. On en a trouvé beaucoup à Herculanum et à Pompéï. Au moyen-âge quelques mardelles de puits ont été taillées avec beaucoup de soin; il en existe plusieurs du XVe et du XVI. siècle, qui mé

ritent sous ce rapport d'être remarquées.

MARMOUSET. Terme par lequel on distingue de petites figures humaines sculptées sur les monuments du moyen-âge et affectant diverses postures.

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de différentes couleurs, formant ornement soit pour les murs, soit pour les pavés des édifices. En Auvergne et

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