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Les anciens fonts sont très-intéressants à examiner; ils

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ont parfois été sculptés avec beaucoup de soin, et leurs formes varient comme celles de l'architecture. J'ai figuré un assez grand nombre de fonts de différents àges dans le tome 6 de mon Cours d'antiquités. (V. le chap. 1er de ce volume)

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FORUM. Place publique qui, dans les villes romaines, était souvent entourée d'édifices publics et de colonnes et où l'on se réunissait pour les affaires publiques et privées. On connaît le forum romanum, qui se développe au pied du Capitole jusqu'au Colysée: c'était le principal de Rome.

Les villes de province un peu considérables avaient leur forum, et plusieurs étaient d'une grande richesse. On peut citer ceux d'Arles, de Nîmes, d'Avignon, d'Orange, de Lyon, de Vienne, d'Avanches (Suisse), et plusieurs autres. (V. mon Cours, 3o volume, page 268 et suiv. ) FRANCS-MAÇONS. On a beaucoup parlé des confréries de francs-maçons qui, au moyen-âge, construisaient des églises dans tous les pays. Ce que les auteurs anglais et allemands ont écrit à ce sujet ne nous a pas complètement satisfait, en ce sens que nous n'avons pas vu dans leurs ouvrages de preuves suffisantes des faits avancés. Voici,au surplus, le résumé de ce qu'ils disent à cet égard : vers la fin du X siècle, il existait en Lombardie une corporation de francsmaçons. Vers la fin du même siècle, ils obtinrent du pape des bulles qui vinrent confirmer et multiplier leurs priviléges. Ces bulles leur conféraient le droit exclusif de bâtir des églises par toute la chrétienté. Elles venaient les soustraire à l'autorité des souverains des différents pays qui étaient le théâtre de leurs travaux, et ne les faisaient dépendre que du pape seul. Des hommes de tous les pays furent appelés dans leurs rangs; et partout où se préparait l'érection d'un grand monument, des francs maçons s'assemblaient en assez grand nombre pour l'entreprendre. Aussitôt qu'ils avaient mis à cette entreprise la dernière main, ils se portaient sur un autre point, quelquefois assez éloigné, où leurs services étaient nécessaires. De cette manière, les progrès de l'art et les découvertes se communiquaient avec tant de rapidité d'un pays à un autre que l'avancement de plusieurs pays dans la voie des progrès architectoniques paraissait presque simultané; et, pour nous servir des paroles de M. Hope,

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dans son histoire de l'architecture: Les architectes de tous les temples de l'église latine, à quelque pays qu'ils appartinssent, au nord, au sud, au levant et au couchant, tiraient tous leur science de la même école, du même centre, obéissaient tous pour la confection de leurs plans à la même hiérarchie, marchaient tous dans leurs constructions sous la même bannière et suivaient tous les mêmes principes de netteté et d'élégance, gardaient tous entre eux, quelqu'éloignés que fussent les pays où ils étaient mandés, les rapports les plus constants, et faisaient de tout progrès, quelque faible qu'il fût, la propriété du corps entier et une nouvelle conquête de l'art. Le résultat de cette marche unanime était qu'à chaque période successive de la dynastie maçonnique, quel que fût l'emplacement choisi pour l'érection d'une église ou d'une maison monastique nouvelle, elle ressemblait à toutes celles élevées dans la même période, sur tout autre point, quelque distant qu'il fût de l'emplacement de l'autre; et cette ressemblance était si frappante qu'elles semblaient avoir été construites au même endroit par le même architecte. Ainsi nous rencontrons, à certaines époques, des églises aussi distantes les unes des autres que le nord de l'Ecosse l'est du sud de l'Italie, et ces monuments offrent de véritables analogies entre tous leurs caractères essentiels. (Hope, Histoire de l'architecture.)

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Il est presqu'inutile de dire que les francs-maçons formaient une corporation ecclésiastique, puisqu'à leur tête était le pape; les directeurs étaient les évêques et les plus grands dignitaires du clergé comme les seuls hommes instruits d'alors, ils étaient presque de droit les seuls architectes.

Au XVe siècle, les loges maçonniques sont très-bien

organisées en Allemagne, Nous voyons, en 1452, Dotzinger, architecte de la cathédrale de Strasbourg, réunir toutes les corporations éparses pour former une grande Association, comprenant la plus grande partie de l'Allemagne. (V.mon Cours d'antiquités, 4e partie, p. 467.) Cette Association fut consolidée, en 1459, par une assemblée générale tenue à Ratisbonne. La suprématie du grand-maître de l'atelier de Strasbourg sur les loges de l'Allemagne ne cessa qu'après la réunion de cette ville à la France.

Jusqu'au XVe siècle, je ne connais rien de positif sur l'organisation des francs-maçons, et tout ce qui a été dit sur les temps antérieurs me paraît, je le répète, manquer de preuves suffisantes.

Sir Christophe Wren, architecte de Saint-Paul de Londres, et plusieurs autres, ont prétendu que la franc-maçonnerie moderne n'avait pas d'autre origine. Je suis incompétent pour traiter cette question, que je n'ai nullement étudiée.

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présenter des créol up stib sb slitat apesq neaux. Cet ornement est employé, surtout en Normandie et en Angleterre, au XIe et au XIIe siècle. J'ai distingué deux variétés de frètes, que j'ai appelées frèles crenelées diminuées, et frites crénelées triangulaires. ( V., mon Cours d'antiquités, 4 volume, p. 123-124.)

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railles fraichement enduites, et dans lesquelles les couleurs s'imbibent de telle sorte, qu'elles sont extrêmement solides. On appelle également fresques des peintures sur mur, appliquées long-temps après que les enduits ont été faits. (V. mon Cours d'antiquités, t. 6., chap. 7.)

Les fresques de Saint-Savin, en Poitou, sont peut-être les plus importantes qui nous restent du moyen-âge, en France. Plusieurs parties d'églises ont été entièrement peintes aux XIIIe, XIV et XVe siècles.

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FRISE. Partie de l'entablement comprise entre l'architrave et la corniche. ( V. Ordres d'architecture. }

FRONTON.-Couronnement triangulaire

formé de trois corniches et d'un intérieur nommé tympan, placé au sommet d'un édifice, d'une porte ou d'une fenêtre. Les frontons triangulaires ont été employés à profusion dans l'architecture ogivale.

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